Le manager général de l’équipe de France, Raphaël Ibañez, soutien inconditionnel du sélectionneur, Fabien Galthié, a connu, joueur, une longévité impressionnante accompagnée d’un palmarès qui ne l’est pas moins.
Né à Dax et formé à Dax, Raphaël Ibañez demeure un des plus beaux fleurons du rugby français. En seize ans au plus haut niveau, ce talonneur hors du commun s’est forgé un sacré palmarès. A propos de son poste, il dira un jour :
« J’adore ce poste de talonneur. Talonneur, c’est un peu le 4×4 de l’équipe. Il doit être capable de s’adapter à toutes les situations. C’est un joueur qui est utile dans beaucoup de secteurs de jeu. On se trouve au milieu de la mêlée, en confrontation avec les adversaires, et c’est une vraie chance même si certains joueurs ne voudraient pas s’y trouver. C’est une chance car on peut entendre battre le pouls de l’adversaire et on peut sentir aussi les forces de son équipe ». Force est de constater que Ibañez de par son profil et ses qualités a parfaitement symbolisé sa fonction sur le pré.
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Un capitaine dans l’âme…
Celui-ci a commencé sa carrière à Dax qu’il a quitté en 1998 pour prendre la direction de Perpignan, puis Castres, avant de s’envoler pour l’Angleterre aux Saracens et de terminer son parcours aux London Wasps en 2009. Il a notamment enlevé le Bouclier Européen en 2003, la Coupe anglo-galloise en 2006, une Coupe d’Europe en 2007 et un titre de champion d’Angleterre en 2008.
Mais c’est en équipe de France qu’il a pris encore plus d’épaisseur. Ecouté et respecté, il a été un vrai leader. Le champion du monde universitaire 1996 a cumulé 98 sélections (et 8 essais entre 1996 et 2007) pour 41 capitanats.
Parmi ses plus beaux faits d’armes en Bleus, on retient surtout deux Grands Chelems en 1998 et 2002 sur quatre Tournois des Six Nations remportés, une place de finaliste à la Coupe du Monde en 1999, une compétition à laquelle il prend également part en 2003 et 2007 (4ème). Entre temps, il a annoncé sa retraite internationale en 2003.
Mais il a également été ce guide qui a inauguré le Stade de France en 1998, à la tête de sa sélection pour l’ouverture du Tournoi des Cinq Nations, et ce avant donc de remporter le Grand Chelem dans la foulée.
Commençant par le basket qu’il pratique dès l’âge de 8 ans, on garde en mémoire surtout chez lui son adresse, sa capacité à lancer en touche à une main, son charisme et son intelligence de jeu. Son humilité a toujours été légendaire également. Sa réflexion profonde vis à vis des autres et sa remise en question permanente ont construit sa réputation et le joueur qu’il a été. Toutes ces qualités l’ont porté vers les sommets.
Le chiffre : 3
Raphaël Ibañez est le troisième joueur le plus capé de l’histoire du XV de France derrière Philippe Sella (111 sélections) et Fabien Pelous (118 sélections).
Le saviez-vous ?
Dans la famille Ibañez, le rugby est une religion. Le père de Raphaël était comme lui talonneur à Dax. Raphaël Ibañez est aussi le beau-frère d’Olivier Magne et de Richard Dourthe.