lundi 14 octobre 2024

Real Madrid : Lucien Muller, dans l’ombre de Raymond Kopa…

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

Présenté comme le digne successeur de la légende du football français des années 50/60,  Lucien Muller a été ce deuxième Français à quitter l’hexagone pour s’exiler à l’étranger et en l’occurrence au sein du grand Real Madrid.

Lucien Muller du temps de sa splendeur, a été surnommé le Petit Kopa ou Don Luciano en Espagne. Né un 3 septembre 1934 à Bischwiller dans le Bas-Rhin, ce joueur a été un brillant meneur de jeu. Après des débuts remarqués dans son Alsace natale, ce milieu de terrain très vif se fait surtout remarquer ensuite au Stade de Reims.

Il rejoint ce club dès 1959 et un certain… Raymond Kopa, la grande légende française, tout juste de retour en France et auréolé au Real Madrid. Avec le maître à jouer Kopa, Muller est sacré champion de France à deux reprises en 1960 et 1962, sans oublier un Trophée des Champions en 1960. En 1962, à l’issue d’une saison aboutie, Muller attise les convoitises de l’autre côté des Pyrénées.

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La qualité de sa dernière passe adoubée par Di Stefano

En particulier du Real Madrid où Alfredo Di Stefano appuie fortement pour qu’il rejoigne le grand club de la capitale espagnole. C’est finalement chose faite à l’issue de cette saison 1961/1962. Lucien Muller après 125 matches et 24 buts avec Reims quitte la France et rejoint Madrid. Di Stefano a fait le forcing pour Muller car il voit en lui de fortes ressemblances dans son jeu avec celui précédemment pratiqué par Kopa.

C’est grâce à la qualité de sa dernière passe que le double Ballon d’Or en 1957 et 1959 a donné à Muller cette appellation de Petit Kopa. En rejoignant le géant espagnol, Muller marche du même coup sur les traces de son glorieux aîné. Et il concrétise un rêve d’enfant en signant au Real :

« Quand j’étais jeune, je rêvais de Ferenc Puskás et je n’imaginais pas qu’un jour, je jouerais à ses côtés au Real Madrid. C’est Alfredo Di Stefano qui m’a fait venir. Il cherchait un milieu de terrain qui donnait bien le ballon. J’avais plus ou moins la même manière de jouer que Pep Guardiola quand il était au Barça. Di Stefano est venu me voir à Reims et cela s’est conclu ainsi. Mon plus grand souvenir est d’avoir pu jouer avec ces cracks, Kopa, Puskas, Di Stefano… »

« Kopa, un excellent joueur de ballon »

« Rien qu’à l’entraînement, il fallait voir comment ils prenaient le ballon. C’était magnifique !” s’est rappelé non sans une certaine nostalgie l’intéressé il y a quelques années, sur le site de la FFF. Un choix de carrière qu’à l’époque Raymond Kopa en personne avait salué :

« L‘essentiel pour un joueur c’est d’y aller (au Real). C’est déjà quand même une référence. Il est certain qu’il est toujours bon de jouer avec des vedettes telles que Di Stefano et Puskas”. Entre 1962 et 1965, Lucien Muller dispute trois saisons fastes au sein de la Casa Blanca. »

Lucien Muller, de Reims à Madrid

« L’international français et cette équipe terrible dominent le championnat espagnol en remportant par trois fois l’exercice domestique en 1963, 1964 et 1965. Mais il n’est pas en mesure de gagner la sixième levée en Coupe d’Europe dans l’histoire des Merengue. Il est tout de même finaliste de la Coupe d’Europe des Clubs Champions en 1964. Quand il met un terme à son aventure madrilène, elle se mesure sur 105 matches pour 3 buts inscrits entre 1962 et 1965. Mais pas pour aller n’importe où non plus : chez le grand rival le FC Barcelone (88 matches, 4 buts) ! »

« Je suis passé de Reims au Real Madrid juste après Raymond Kopa qui avait fait le chemin inverse. J’y suis resté trois ans, avant d’enchaîner trois autres saisons au FC Barcelone. Aucun autre joueur français ne l’a fait, surtout qu’après ma carrière, je suis revenu comme entraîneur de Barcelone. C’était inédit et cela le reste ! ».

« Reconverti entraîneur au début des années 70, après avoir achevé sa carrière sportive à Reims tout comme Raymond Kopa, ses performances en Bleusne furent par contre pas à la hauteur des attentes. Présenté comme le digne successeur de Raymond Kopa, ses 3 buts en 16 sélections entre 1959 et 1964 ne traduiront jamais ses performances en clubs et en particulier au Real Madrid. Il n’en reste pas moins que Muller a eu une carrière prolifique et s’est inscrit dans la légende du football français. Son passage au Real Madrid y a beaucoup contribué. »

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