Joueurs ou entraîneurs français, ils sont quelques-uns à y avoir cru… ou à avoir décliné une offre des Merengues. De Michel Platini à Thierry Henry, de Michel Hidalgo à Arsène Wenger, la liste n’est certainement pas exhaustive de tous ceux qui sont passés à côté de la Casa Blanca sans s’y arrêter.
Patrick Vieira en 2005 – refroidi par les Galactiques
La légende d’Arsenal est au sommet de sa forme, à 30 ans, quand s’achève son long bail avec les Gunners. Refusant de ne prolonger que d’une seule année, comme lui propose Arsène Wenger, l’international français a deux possibilités : la Juventus où se trouvent déjà Trezeguet et Thuram, et le Real Madrid de Zidane et des Galactiques.
Longtemps annoncé en Espagne, c’est finalement en Italie qu’il signe, dans un club qui sera privé de son titre un an plus tard en raison du scandale du Calciopoli qui l’entraînera en Serie B. Mauvaise pioche pour Vieira donc qui rebondit à l’Inter et qui a avoué quelques années plus tard pourquoi il n’avait pas choisi le Real ; par peur de subir le même manque de reconnaissance que Claude Makelele, parti à Chelsea deux ans avant sans obtenir la revalorisation salariale qu’il méritait.
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Paul Pogba en 2016… et en 2019 – le choix du coeur
C’est “parce que son cœur lui disait de retourner là-bas”, à Manchester United, déjà fréquenté entre 2009 et 2012 à la fin de sa formation, mais où il n’avait pu jouer que 3 matches de Premier League, que la Pioche a décliné le Real en 2016 après quatre saisons à la Juventus et quatre titres de champion d’Italie d’affilée.
Pourtant, le Real s’est aligné pour un contrat de cinq ans et un transfert évalué à 110 M€, le record de l’époque. Sur le banc, Zidane qui s’appuie déjà sur Varane en défense et Benzema en attaque, fait le forcing pour l’avoir au milieu. Trois ans plus tard, en 2019 avec le retour de Zizou, le Real revient à la charge pour un joueur qui, entre temps, est devenu champion du monde avec la France, mais qui accumule les pépins physiques. Deux rendez-vous manqués.
Thierry Henry en 1999 – le contrat était pourtant signé
« J’avais le contrat signé de Thierry Henry dans le tiroir. Il jouait à Monaco, on l’a convaincu et il a signé, cependant quand il était dans l’avion pour venir à Madrid, son père lui a dit qu’il ne pouvait pas venir pour plusieurs raisons. Je lui ai dit de ne pas s’inquiéter mais, au final, l’opération est tombée à l’eau, alors que nous avions le contrat signé ! »
Dans As, Lorenzo Sanz, l’ancien président du Real revient sur un épisode qui aurait changé le destin de celui qui ne serait jamais devenu l’incarnation des Gunners sans toutes les irrégularités juridiques qui irriguaient un contrat qui ne sera jamais validé. Non seulement Henry ne jouera jamais au Real, mais en plus il rejoindra son meilleur ennemi, le Barça, en 2007 pour y finir sa carrière européenne.
Philippe Mexès en 2011 – le Milan lui a coupé l’herbe sous le pied
Sept ans après ses années à l’AS Roma, avant de s’engager pour le Milan AC, l’ancien poulain de Guy Roux a eu une sérieuse touche du Real. « Tous les arguments étaient réunis pour que je signe là-bas, disait-il à France Football en 2018. Mais le Milan a coupé l’herbe sous le pied des autres candidats. »
Cinq ans après, le Toulousain mettait un terme à sa carrière sans rien avoir remporté avec les Rossoneri pendant que le Real de Mourinho puis de Zidane gagnaient deux Ligue des Champions…
Leny Yoro en 2024 – pour quelques millions de plus
Longtemps proche du PSG et surtout du Real Madrid, si le prodige lillois a finalement atterri à Manchester United, c’est parce que le club anglais a accepté de casser sa tirelire.
Quand le Real proposait 2,5 M€ par an de salaire, refusant de donner plus à un joueur aussi jeune (18 ans), les Red Devils lui ont octroyé 9,5 M€ pour un transfert de 62 M€ et un contrat de cinq ans. Entre De Ligt, Maguire, Martinez et Dalot, la succession de Varane est pourtant pleine d’incertitudes pour l’international espoirs qui n’aurait eu dans un premier temps “que” Militao et Rudiger dans les pattes à Madrid.
Marcus et Khéphren Thuram en 2023 et 2024 – toujours pas de Thuram chez les Merengues
La perspective de voir Khéphren, le cadet des Thuram, rejoindre le Real a été bien réelle au cœur de l’été. Révélation de l’OGC Nice, Khéphren a bien eu un contact avec Carlo Ancelotti, un ami de son père, Lilian, par l’intermédiaire de son agent, Oscar Damiani.
Avant de finalement s’engager à la Juventus, son paternel et ancien Bianconeri estimait pourtant qu’il s’intégrerait mieux à Madrid. Son transfert de 20 M€, pour cinq ans, repousse à plus tard le jour où un Thuram portera la mythique tunique blanche.
Car cela avait aussi failli se faire la saison passée pour Marcus à son départ de Mönchengladbach où il était en fin de contrat et pisté également par le PSG. Ancelotti voulait en faire la doublure de Benzema pour mieux préparer l’après. Finalement, Marcus s’est engagé libre à l’Inter (jusqu’en 2028).
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Tom Boissy