Après une première participation en 2020 sur le Tour de France, Rémi Cavagna revient avec l’ambition de briller sur ses routes d’entraînement du côté de l’Auvergne. Entretien pour Cyclisme magazine et Le Quotidien Du Sport.
Sentez-vous que le départ du Tour de France approche ?
Les bons moments de l’année arrivent. Ce sont mes objectifs qui se présentent avec les championnats de France sur route et le Tour de France. Le Dauphiné l’était aussi avec des routes que je connaissais, des routes où je m’entraîne, pas loin de chez moi. Ça m’a fait plaisir. C’est une belle année de vélo en Auvergne, ma région. Je vais faire en sorte d’y briller.
A 27 ans, pensez-vous que vous vivez le meilleur moment de votre carrière avec ses courses chez vous ?
(Sourire) C’est inespéré presque. Je n’aurais jamais pensé voir le Puy de Dôme revenir sur le Tour de France. On sent un engouement médiatique autour de cet évènement et le vélo en Auvergne. Sans oublier le Tour de France Femmes avec le Grand Départ à Clermont-Ferrand. Il y a le Tour avec trois étapes magnifiques dans la région. C’est exceptionnel. On espère juste le beau temps. Ça va être magnifique et un grand spectacle.
Rémi Cavagna rêve d’une victoire d’étape en Auvergne
Qu’attendez-vous de ce Tour de France ?
Tout est réuni pour vivre un bel été. Le Dauphiné a bien lancé cela. Le Tour est l’objectif de la saison pour l’équipe et, je ne le cache, j’y ai aussi des objectifs. Mais chaque chose en son temps. Ça va être quelque chose de spécial.
Pour avoir été sur le Puy de Dôme, qu’avez-vous pensé de cette montée qui revient sur le Tour après 35 ans ?
En général, c’est interdit car c’est un patrimoine de l’UNESCO. On a été autorisé à le monter. J’ai bravé l’interdit en tant que voisin (sourire). Je l’ai monté à trois reprises puis lors de la reconnaissance. On avait un créneau d’une heure. Je la connais par coeur. J’ai fait l’ ascension. Elle est en deux temps.
Il y a une première partie de Clermont-Ferrand sur 7 km puis après une partie un peu plus calme avant l’arrivée à la barrière et les 4 km d’ascension. C’est une ascension à 12% de moyenne. C’est linéaire. On a l’impression d’être dans une ligne droite. On ne peut pas récupérer. Les derniers 50 mètres, il y a un passage à 17% pour finir. La vue en haut est magnifique. Je vois le Puy de Dôme depuis chez moi. Je le vois depuis ma terrasse. Ça me fait énormément plaisir. Mon rêve, c’est d’y briller.
« Il va y avoir du spectacle »
Pensez-vous que Julian Alaphilippe peut y briller aussi ?
Il n’a pas pu la reconnaître avec une arrivée qui peut lui convenir. Il faut voir.
Physiquement, comment vous sentez-vous ?
Je sors d’un stage en haute altitude avec l’équipe. Ça roulait bien. La forme est correcte, mais on va la peaufiner encore d’ici le début du Tour. Le Dauphiné était un beau test. On verra maintenant les at-
Au regard du scénario du Giro, avec souvent des échappées qui touchaient au but, croyez-vous cela possible sur le Tour et forcément une possibilité de briller pour vous ?
C’était une année exceptionnelle. Il y avait de l’attaque. Cela aurait été génial pour moi. J’ai apprécié le spectacle devant ma télé. J’aimerais que ce sera comme ça sur le Tour, mais les grandes équipes contrôlent la course. On verra pour briller sur une échappée.