Junior Aho fait partie des trois joueurs d’origine française en NFL. Actuellement en équipe d’entraînement, le Niçois de naissance, espère intégrer la rotation au plus vite pour disputer son premier match de NFL la saison prochaine. Le joueur de 26 ans pourrait devenir l’ambassadeur français du football américain dans les années à venir.
Pourquoi êtes-vous venu à Super Bowl Party au Grand Rex ?
Je suis venu car c’est bien pour le football américain français. Il y a énormément de monde, je suis content de voir ça. J’ai commencé en France avant de partir au Etats-Unis, il n’y a pas autant d’engouement ici, donc je suis hyper content que ça se développe.
Voulez-vous aider à développer le football américain en France ?
Bien sûr, bien sûr. Quand j’ai commencé, j’étais jeune, j’aurais aimé voir des événements pareils. Il y a plein de jeunes qui regardent, à mon avis, et qui rêvent de pouvoir aller aux Etats-Unis. J’espère que ça va donner de la motivation, que ça va démocratiser le sport.
Quel est votre rôle au Atlanta Falcons actuellement ?
Mon rôle au Falcons pour l’instant, c’est de performer. L’année dernière, j’étais en équipe d’entraînement. J’ai fait mon travail, donc ils m’ont re-signé. J’ai aidé l’équipe à se préparer au plus haut niveau. Mon but, bien sûr, c’est de jouer. Je suis un compétiteur. Donc là, je travaille dur pour pouvoir y retourner, performer, et faire ma place sur le terrain et dans l’effectif des 53 (C’est le nombre de joueurs qui composent une équipe de NFL pendant les matchs, Ndlr).
« Le foot, c’est une histoire d’opportunité »
Votre prochain objectif, c’est ça ? Rentrer sur le terrain ?
Ce sera toujours l’objectif. C’est jouer au foot.
Et l’objectif après, si vous jouez, c’est quoi ?
Être le meilleur possible, dominer et gagner. Mais collectivement, car le but c’est toujours collectif. C’est gagner la conférence, aller en play-off et faire la suite. Et un jour peut-être qu’on passera devant un maximum de personnes au Grand Rex aussi.
Vous connaissez des français qui pourraient intégrer la NFL ?
Il y a Wilfried Pene, Maceo Beard-Aigret. Il y a un autre jeune qui est au programme que je ne connais pas, qui vient d’un autre sport. Mais force à lui, si il est pris dans le secteur international. Il a le potentiel, il a 10 francs de bac à l’université. Il y a beaucoup de Français à qui je souhaite le meilleur pour pouvoir faire la différence.
Qu’est-ce qui manque dans votre jeu pour rentrer sur le terrain ?
Le foot, c’est une histoire d’opportunité. Il faut que je continue à travailler jusqu’à ce que l’opportunité se présente à moi et après, je devrai dominer.
« Etre massif, mais en même temps, être capable de courir »
Sur quoi travaillez-vous principalement ?
En fait, étant D-line (ligne défensive, Ndlr), je suis aussi en équipe spéciale. Ce qui est un gros challenge. Car je dois être très physique, continuer à prendre du poids et être massif. Mais en même temps, je dois être capable de courir, me déplacer et être agile pour être dans l’équipe spéciale, et me donner un maximum de chance sur le terrain. C’est un peu contradictoire. Les équipes spéciales, en général, ce n’est pas fait pour des mecs de mon gabarit. Mais je suis là pour faire ce qui n’a pas forcément été fait. Si c’est ça qui me donne l’opportunité d’être dans les 53, alors je vais faire ce qu’il faut.
Le flag football aux Jeux olympiques en 2028, ça vous fait quoi ?
Je suis hyper hype pour ça. Je pense que c’est mérité, pour tous les joueurs de flag en France qui donnent leur maximum. Je suis curieux de voir ce qu’il va se passer. J’ai hâte de voir les Bleus aux JO.
