En marge des négociations qui aboutissent, avec difficulté, au transfert d’Hatem Ben Arfa à l’OM le 1er juillet 2008, la légende dit que le futur Marseillais a oublié un chèque de 90 000 euros dans son casier du centre technique de Tola Vologe. Info ou intox ?
Le départ de Ben Arfa vers l’OM s’est accompagné de pas mal de rancoeurs. Entre un joueur déçu de ne pas recevoir davantage de confiance de la part de son coach, Alain Perrin, et un président Aulas fatigué par les états d’âme de son joueur.
La future destination, Marseille, n’ayant rien facilité pour celui qui vient d’être élu meilleur espoir du championnat lors des Trophées UNFP. C’est en effet à l’issue d’un long bras de fer avec son président qu’il parvient à quitter un club qu’il n’aura de cesse, ensuite, de critiquer dans la presse.
Ainsi, à peine débarqué en Provence, dans Le Progrès, il fustige l’attitude des dirigeants lyonnais : “Ils sont mesquins, c’est leur spécialité. Dans le vestiaire, tous les joueurs se plaignaient qu’il leur manquait toujours quelque chose sur leur fiche de paie. L’OL manque de classe, ce n’est pas un grand club !”
A peu près un mois de salaire pour Ben Arfa…
La réponse du club rhodanien, par l’intermédiaire de Marino Faccioli, le directeur administratif, éclaire le personnage Ben Arfa d’un nouveau jour : “Plusieurs jours après son départ, alors qu’il vidait le casier d’Hatem, l’intendant du club a trouvé, au milieu des équipements sportifs et des vêtements divers, un chèque de 90 000 euros. J’ai alors appelé son expert comptable qui m’a demandé de lui remettre lors de notre prochain rendez-vous. Pour vous dire que le club fait preuve de plus d’honnêteté que de mesquinerie.”
Le montant du chèque correspondait à peu près au salaire mensuel qu’il recevait à l’OL. Et, à l’amende infligée par son club, qu’il contestait, et qui aura été à l’origine de son départ. L’anecdote est d’autant plus lunaire que Ben Arfa n’a pas hésité à aller devant la commission juridique de la LFP pour une prime qu’il réclamait aussi à son club d’un montant équivalent au chèque oublié.
Ce n’était donc pas qu’une question d’argent. Même si son salaire a été plus que doublé par le président Diouf à l’OM (250 000 € bruts mensuels).
Tom Boissy