Avec le rachat de QSI, le club de la capitale est devenu dominateur en France, également en quête de domination sur la scène européenne.
Depuis 2011, le PSG est rentré dans une autre dimension. QSI a débarqué. Sylvain Armand a connu cette ère et celle d’avant. Il établit clairement les différences :
« Quand les Qataris sont arrivés, un autre entraîneur en a fait de même. Carlo Ancelotti. Il a toujours dit que ce titre de champion de France de 2013 a probablement été le plus marquant de cette ère, car ce sacre était attendu depuis longtemps au PSG (depuis 1994, ndlr). Et que les autres qui suivraient, relèveraient davantage de la banalité. Ce n’est pas faux car en 2013 il y avait eu énormément d’effervescence autour du club. Désormais quand Paris gagne le championnat c’est normal, banal, logique et induit » .
« Effectivement pas mal de choses ont changé au club avec l’arrivée des Qataris. C’est Carlo Ancelotti qui a mis cela en œuvre. Leonardo est arrivé en tant que directeur sportif. On a senti immédiatement une phase d’accélération. Cela se remarquait à travers les grands voyages au Qatar. Mais pas que. L’implication des nutritionnistes, les grandes cuisines, les exigences grandissantes… ». Avec de nouvelles ambitions, des joueurs de classe mondiale ont déferlé sur la capitale.
« Même s’il y a eu beaucoup de marketing dessus, le renfort de David Beckham a été important pour le club et la capitale »
On s’arrête beaucoup aujourd’hui à juste titre sur les noms de Neymar, Messi, Mbappé. Mais avant eux les Pastore, Verratti, Matuidi, Maxwell, Thiago Silva, Cavani et consorts ont marqué les esprits :
« J’ai eu la chance d’évoluer parmi la grande majorité d’entre eux, d’apprendre à leurs côtés au quotidien, glisse l’actuel coordinateur sportif de Lille. Il y a eu aussi l’arrivée de David Beckham. Même s’il a généré beaucoup de marketing, ce renfort a été important pour le club et la capitale ». Un autre joueur fondamental de cette décennie a été symbolique d’une écrasante domination dans notre championnat : Zlatan Ibrahimovic. Entre son arrivée et son départ du club (entre 2012 et 2016), la star suédoise n’a pas perdu un seul titre de champion de France durant sa dynastie.
Zlatan, un joueur très humain, loin d’une image d’arrogant
En quatre saisons, il sera devenu une légende du club Rouge et Bleu. Au cœur du nouveau projet, il en aura été un joueur phare. Il aura inscrit des buts en pagaille à des moments charnières. Dommage qu’il n’ait pas pu mener plus loin le club en Ligue des Champions. Et tant pis (ou tant mieux) pour ses phrases chocs légendaires. Elles faisaient aussi partie du personnage :
« Zlatan était quelqu’un de très souriant, déconneur, chambreur, très humain, rembobine Armand. Mais il avait son caractère. Il n’aimait pas perdre. Cela lui est arrivé de péter des plombs dans le vestiaire pour exprimer son mécontentement. Après il s’excusait. Il est un immense joueur. C’est pour cela qu’il a réussi et qu’il réussit encore. Il n’était pas du tout ce personnage dont il renvoyait l’image dans les médias. Devant eux, il avait cette carapace pour montrer qu’il était le boss. Il a pu prononcer des phrases chocs. Mais si cela n’avait pas été lui, cela aurait fait du buzz de partout. Quand c’est Zlatan qui le dit, tout le monde en rit. Il a très bien joué ce rôle et il continue de le faire. Il a marqué l’histoire du club. Dans le vestiaire c’était vraiment quelqu’un d’adorable. J’ai aimé travailler et j’ai beaucoup appris à ses côtés ».
Désormais le PSG fait sans lui. Mais l’ambition reste la même. Continuer à écraser la concurrence en France. Et devenir le meilleur club sur la scène européenne. La quête ultime du projet de QSI.