jeudi 18 avril 2024

(Rétro – Chambéry 2001) Philippe Gardent : « On était pénibles à jouer ! »

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

Philippe Gardent se souvient très bien d’une très belle épopée avec Chambéry en 2001. L’ancien savoyard a participé au titre de 2001.

Que représente ce titre de champion de France dans votre carrière de coach ?

C’est certainement un de mes meilleurs moments. Je suis arrivé à Chambéry en 1996. On n’était pas loin de l’avant-dernière place. On a effectué un travail assez énorme bien aidé par une belle génération pour atteindre ce titre assez rapidement. Cela a pris cinq ans. En sachant qu’il y avait l’ogre Montpellier qui trustait tout depuis pas mal d’années. Cela avait été assez incroyable. Le fruit d’une fabuleuse aventure humaine. Ce groupe et ce club avaient énormément bossé.

Quels ressorts psychologiques aviezvous trouvés ?

Au départ, cela avait été un coaching un peu à la dure, à l’ancienne. Moi aussi on m’attendait au tournant. J’avais un passé de joueur des Barjots. Je passais entraîneur. Certains trouvaient cela super. D’autres se disaient : que vient-il faire là ? Je bousculais un peu les codes. J’étais donc un peu pressé aussi pour asseoir ma légitimité. Cela avait donné lieu à un coaching et une gestion du club avec le président Poncet un peu stricts… On avait des jeunes talentueux, mais il fallait les mettre au boulot. Heureusement que cela s’est concrétisé avec les résultats. Ce n’était pas forcément très drôle au départ.

« Le coaching avait été un peu à la dure, à l’ancienne »

Pas mal de vos joueurs avaient été honorés en fin de saison (comme Bertrand Gille élu meilleur joueur de la saison). Mais quelle était la grande force de cette équipe ?

Il y avait Narcisse, les frères Gille (Bertrand et Guillaume, Ndlr), etc. Ces jeunes avaient du potentiel. Il fallait leur faire comprendre qu’ils devaient l’exprimer. Il existait aussi une âme forte dans cette équipe. Ce collectif dégageait beaucoup de puissance. On était pénibles à jouer. On était durs en défense. Les gars étaient costauds. Mais ce groupe avait vraiment énormément travaillé.

Ce titre a-t-il fait date dans le handball français ?

Je ne sais pas. Mais si cela l’a fait c’est pour avoir coupé l’hégémonie de Montpellier (13 titres de champion entre 1998 et 2012, Ndlr). Cela a changé un peu la donne. Ce qui est certain, c’est que cela a fait date pour le handball savoyard. C’était la première fois que Chambéry remportait un titre de ce niveau. Cela a constitué un élément déterminant pour propulser le club où il en est. Ensuite, la Coupe de la Ligue a suivi en 2002. On a aussi enchaîné les participations en Coupe d’Europe. Ce titre nous a donc propulsés.

Mais ce titre de champion de France reste à ce jour le seul pour Chambéry…

Effectivement. Et ce n’est pas gagné pour en avoir un autre (sourire). Même s’ils sont en bonne posture, cela va être compliqué d’aller chercher Nantes, Montpellier ou Paris.

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