Carlos Bianchi a été l’un des premiers grands joueurs du PSG. Entre 1977 et 1979, le goleador argentin s’est imposé comme l’un des attaquants les plus prolifiques de l’histoire du club.
Carlos Bianchi n’a passé que deux saisons à Paris mais il a parfaitement rentabilisé ce court passage sur le plan individuel avec deux titres de meilleur buteur du championnat en 1978 et 1979. Quand il arrive dans la capitale l’attaquant argentin a déjà une réputation bien établie puisqu’il a terminé meilleur buteur du championnat sous le maillot de Reims à trois reprises en 1974, 1976 et 1977.
Il a souvent fait souffrir le club de la capitale, par ses appels, son jeu dos au but, il a réalisé de gros matches à la pointe de l’attaque rémoise face au PSG comme face à toutes les autres équipes du championnat. Carlos Bianchi est donc déjà une star, il se sent bien en Champagne mais, confronté à des problèmes financiers, les Rémois ne peuvent pas le garder et il rejoint donc le PSG en 1977.
Dès sa première saison, il montre qu’il n’a pas besoin de période d’adaptation. Il poursuit sur sa lancée rémoise. Il marque son premier but lors d’une défaite à Nancy 4-1 et sauve l’honneur pour Paris. Il enchaine par un doublé contre… Reims qui permet aux Parisiens de décrocher un nul à domicile (2-2). Bianchi a du mérite de briller dans un PSG qui est une équipe de milieu de tableau, qui ne possède pas un collectif flamboyant.
Le PSG ne domine pas ses adversaires mais il possède un goleador de classe mondiale qui lui sauve la mise à plusieurs reprises. Avec 37 buts en 38 matches de D1, il devient le premier joueur parisien à terminer meilleur buteur du championnat.
Il est également logiquement désigné meilleur joueur du championnat. Pour sa deuxième saison dans la capitale, Bianchi ne baisse pas de régime. Les périodes de doute il ne connait pas. Il continue de martyriser les défenses adverses avec 27 nouveaux buts. Pour la deuxième saison consécutive il finit une fois de plus meilleur joueur du championnat.
Deux titres de meilleur buteur en deux saisons dans la capitale
Individuellement, Carlos Bianchi a accumulé les honneurs à Paris mais sur le plan collectif c’est une autre histoire. Son palmarès ne s’est pas étoffé, loin de là. A l’époque, le PSG n’a que dix ans d’existence et il est en pleine construction.
Il fréquente le milieu de tableau et c’est l’une des raisons de son départ en 1979. Voulant gagner des titres et étoffer son palmarès Carlos Bianchi ne reste donc que deux saisons avant de rejoindre Strasbourg, champion de France en titre, en 1979. Avant de partir, il marque son dernier but sous le maillot du PSG…face à Reims, tout un symbole.
Carlos Bianchi a longtemps été le détenteur du plus grand nombre de buts en une saison avec ses 37 buts en 38 matches, il ne sera battu qu’en 2016 par Zlatan Ibrahimovic (38 buts). Il ne remportera, en revanche, aucun titre majeur en France (il a été champion d’Argentine avec Velez en 1968), même avec Strasbourg où il ne restera qu’une saison à cause d’une mésentente avec l’entraîneur Gilbert Gress.
Carlos Bianchi, deux ans de légende à Paris
Il a réussi sur le plan individuel une sacrée belle carrière malgré une myopie. En dix-neuf ans de saisons professionnelles, il a, en effet, inscrit 397 buts en 565 matchs officiels, soit une moyenne de 0,70 but par match. Il a terminé huit fois meilleur buteur d’un championnat, avec cinq sacres en France (trois avec Reims en 1974, 1976 et 1977, deux avec le PSG en 1978 et 1979) et trois en Argentine (Velez Sarsfield en 1970, 1971 et 1981).
Après sa brève expérience strasbourgeoise, Carlos Bianchi est reparti au pays, dans son club d’origine Velez Sarsfield en 1980 avant de revenir en France faire une pige d’une saison à Reims lors de la saison 1984-1985, Reims est en D2, le retour du Goleador est compliqué et à la fin de la saison il met un terme à sa carrière pour devenir entraîneur de Reims.
Reims et le PSG resteront les deux clubs européens les plus importants de sa carrière, il a marqué l’histoire du club à jamais et revient régulièrement au Parc des Princes où les supporteurs ne l’ont pas oublié.