Treize ans après son départ, Cléopâtre Darleux est revenue à Metz cette saison. Et elle n’est pas la seule. Mais est-ce (toujours) une bonne idée ?
Metz a fait coup double cette saison. A la recherche d’expérience pour encadrer les jeunes pousses de l’équipe, les dirigeants ont rapatrié deux joueuses qui ont fait les beaux jours du club et qui sont aujourd’hui en fin de carrière, Allison Pineau et Cléopâtre Darleux.
Non retenue pour les JO, Allison Pineau devait mettre un terme à sa carrière, mais l’appel messin a été plus fort, elle qui avait déclaré il y a quelque mois que Metz était le seul club qui pourrait la faire changer d’avis par rapport à sa fin de carrière. A 35 ans, la demi-centre aux multiples titres voulait boucler la boucle comme elle l’a expliqué aux médias lorsqu’elle a annoncé sa décision de revenir en Lorraine :
« Je n’ai pas fini d’écrire mon histoire. Il manque une pièce dans le puzzle ». Elue meilleure handballeuse de l’année en 2009, elle était déjà l’une des meilleures joueuses du monde lors de son premier passage (2009-2012). Son retour en 2024 a fait l’unanimité tant elle est appréciée et les dirigeants savaient que ce ne serait pas un échec car c’est une compétitrice tout comme Cléopâtre Darleux qui a déjà fait un retour gagnant en équipe de France lors des JO après une absence de plus d’un an suite à une commotion cérébrale.
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Allison Pineau devait mettre un terme à sa carrière, mais l’appel messin a été plus fort
Non conservée par Brest, Cléopâtre Darleux, championne olympique à Tokyo et médaille d’argent à Paris, a voulu se lancer un dernier défi à 35 ans. Lorsque Metz l’a contacté, elle ne s’est jamais posée la question de savoir s’il était opportun de revenir dans son ancien club :
« Ce n’est pas entré en compte au moment de mon choix. J’avais tout simplement envie de revenir. Je connaissais la ville, le président, même si beaucoup de choses ont changé car j’étais là en 2011 quand même. C’est différent, ce n’est pas le même contexte. J’étais jeune, là je reviens avec un autre statut. Les gens attendent peut-être plus de nous. Mon arrivée a été particulière car la saison avait commencé. Mais je suis heureuse d’être là. »
Pour les deux parties, c’est déjà un retour gagnant tant la gardienne est décisive depuis qu’elle joue. Elle enchaine les matches de haut niveau et permet à ses jeunes coéquipières de progresser à son contact. Metz s’est spécialisé dans le retour de ses anciennes joueuses puisqu’en 2021 il avait rapatrié Tamara Horacek. Formée à Metz, elle était partie en 2017 avant donc de revenir en 2021 jusqu’en 2023 :
« Je n’ai pas hésité à revenir, je savais où j’allais, je connaissais bien le club et je savais qu’il me permettrait de poursuivre ma progression. Je n’ai pas ressenti une pression supplémentaire dû au fait que j’étais déjà passé au club. »
Ses performances lui ont permis de retrouver l’équipe de France, de disputer les championnats du monde en 2021 et de décrocher la médaille d’argent. Lorsque l’on est une grande joueuse, on sait gérer la pression et on s’adapte quel que soit le club. Et il n’y a rien de plus beau que de finir sa carrière dans un club où l’on a brillé par le passé. Cela permet de boucler la boucle.