samedi 20 avril 2024

Romain Bardet : « Je voulais sortir de ma zone de confort »

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Eric Mendes
Eric Mendes
Journaliste

Après neuf saisons en world tour avec AG2R-La mondiale, Romain Bardet a fait le choix de changer d’équipe pour devenir membre du team DSM (ex-Sunweb). Avec la formation allemande, le Français souhaite donner, à 30 ans, un nouvel élan à sa carrière.

Comment se passent vos premiers pas sous vos nouvelles couleurs ?

Tout se passe bien. On apprend à se connaître. Je prends plaisir à découvrir une nouvelle aventure.

Aviez-vous besoin de repartir d’une page blanche ?

Tout se passe comme prévu. Le programme est bien chargé. Je voulais vraiment connaître autre chose, un nouveau fonctionnement, une nouvelle méthode de travail. Je sens que ça m’apporte déjà

Vouliez-vous connaître une expérience à  l’étranger avant la fin de votre carrière ?

J’ai toujours eu cela en tête. Je suis quelqu’un d’assez curieux. J’ai toujours eu cette envie de ne pas me cantonner à ma zone de confort. Je pense que c’est important dans le développement en tant qu’athlète de savoir faire les bons choix pour continuer à progresser. C’est bien quand on peut avoir cette possibilité de se lancer de nouveaux défis dans une carrière.

« Je fais partie des plus anciens. C’est marrant. Je n’ai pas vu le temps passer »

Le fait d’arriver dans la plus jeune équipe du peloton vous motive-t-il ?

Je fais partie des plus anciens. C’est marrant. Je n’ai pas vu le temps passer. C’est rafraichissant. Je découvre de nouvelles personnes et de jeunes coureurs insouciants. C’est positif.

Souhaitez-vous transmettre votre expérience aux jeunes coureurs ?

C’est dans les plans. Je ne détiens pas la vérité, mais c’est important, dans une équipe, d’avoir ce dialogue. Mes jeunes coéquipiers sont plutôt curieux. Ils ont envie de savoir. Il y a moins cette hiérarchie établie à l’étranger. C’est plus ouvert. On est plus sur un pied d’égalité. Ça facilite la transmission d’information et les conseils.

Qu’attendez-vous de cette année 2021 ?

J’ai pu travailler sereinement. J’ai fait un bel et grand hiver et appris à connaître mes coéquipiers. Je vais faire le Classiques en début de saison. On prendra le temps au printemps de décider de la suite de ma saison. Je ne veux pas précipiter. Il n’y a pas d’urgence.

« Il y a moins cette hiérarchie établie à l’étranger »

Espérez-vous découvrir de nouvelles courses ?

C’est dans ma réflexion. Il y a un calendrier particulier cette année. On fonctionnera en fonction de son évolution du fait de la situation sanitaire des différents pays. On marche sur des œufs. Je suis à un âge où je veux découvrir des choses. Je suis ouvert à tout.

Etes-vous déjà sûr d’être le leader de l’équipe cette saison ?

Je reste très ambitieux malgré les années. Je ne vais pas être cantonné à un rôle unique de leader. Il va falloir trouver un juste équilibre. Je vais voir en fonction. Il y a encore du temps pour peaufiner tout cela. L’équipe (DSM ex-Sunweb) a prouvé l’an passé, elle n’est pas fermée au niveau de ses ambitions. Elle peut aussi bien viser un général ou des étapes. Elle sait se renouveler. C’est une chance pour moi.

Espérez-vous continuer à prouver à la nouvelle génération que vous êtes encore présent ?

Je suis là pour faire les meilleurs résultats. La saison a été spectaculaire au niveau de la précocité de la part de certains. La donne est rebattue chaque saison. La malchance ne m’a pas quitté l’an passé. J’espère que ce ne sera pas le cas cette année.

Avec la victoire au bout…

(Il coupe) Evidemment ! Tous les coureurs le souhaitent. J’aimerais gagner plus. Il faut se donner les moyens.

Les Jeux Olympiques sont-ils une possibilité ?

On verra en fonction des plans de l’équipe et de Thomas Voeckler (le sélectionneur, Ndlr). Mais je les ai en tête…

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