Des sept « Conti » qui passent le cap pour intégrer les pros chez Groupama-FDJ cette année, Romain Grégoire est certainement l’un des plus prometteurs. A presque 20 ans, le Bisontin est déjà un rouleur aguerri qui ne tardera plus désormais à viser la gagne sur des Ardennaises qu’il a déjà apprivoisées chez les juniors et les espoirs en 2022 et qu’il est impatient de découvrir chez les pros en 2023 peut-être.
Comment appréhendez-vous cette saison 2023, la première chez les pros pour vous ?
Parce que nous sommes sept à venir de la Conti, elle s’inscrit dans la continuité de nos carrières respectives. Le fait d’être ensemble devrait nous faciliter les choses parce que nous gardons les mêmes bases collectives solides qui nous ont permis de progresser jusqu’à présent et qui doivent nous aider à continuer à évoluer au contact de coureurs aguerris et expérimentés.
Il est très rare de voir autant de jeunes passer pro en même temps dans la même équipe…
Le fait est qu’on était tous au niveau pour espérer franchir ce palier. Le faire tous ensemble en même temps au même endroit, c’est une superbe marque de confiance de notre équipe et une garantie de vivre plus sereinement notre apprentissage, dans un environnement sain que nous connaissons bien.
« Mes modèles viennent d’abord du cyclo-cross »
On attend beaucoup de vous, est-ce de nature à vous mettre la pression ?
Quoi qu’il en soit, une première année pro est un marqueur de carrière important, une cassure, le début d’une nouvelle histoire. Il faut juste relativiser son importance. Je me dis que même si je me manque, je n’ai que 20 ans et encore le temps d’en tirer les leçons.
On vous a déjà vu rivaliser avec les De Lie, Uijtdebroek… annoncés comme les prochaines stars du peloton, vous sentez-vous du même calibre ?
J’espère suivre leur exemple mais, pour le moment, je ne pense pas être encore à leur niveau, tant psychologiquement que physiquement. Leur mentalité est exceptionnelle, ils ont la hargne, la rage quand ils gagnent. Ce sont de bons modèles, de vraies sources d’inspiration.
Romain Grégoire s »inspire du cyclo-cross
Quels sont vos autres modèles ?
Ils viennent d’abord du cyclo-cross. Les Van Aert, Van der Poel ou Pidcock ont une telle maîtrise technique que tout semble facile quand on les regarde.
Vous venez aussi du cyclo-cross, quelle part tient cette discipline dans votre carrière ?
Une part importante car le cyclo-cross m’apporte beaucoup physiquement et mentalement. Il fait désormais partie intégrante de la formation et du développement de plus en plus de cyclistes. Après la coupure d’octobre, il a toujours été clair dans ma tête, et dans l’esprit des dirigeants et du staff, que je voulais continuer, ne pas me consacrer uniquement à la route.
Comment pourriez-vous vous définir ?
Je suis un coureur polyvalent plus à l’aise sur des épreuves comme les Ardennaises où mes qualités de puncheur peuvent s’exprimer. Le cyclo-cross m’aide notamment pour développer cette explosivité.
Avez-vous déjà une idée de votre programme en 2023 ?
Non, mais s’ils m’écoutaient, je ferais toutes les courses du calendrier ! Avec une préférence quand même pour Liège-Bastogne-Liège que j’ai gagné chez les Espoirs cette année et que je rêve de découvrir chez les pros en 2023.