mardi 10 décembre 2024

Romain Mathias (Istres) : « Jusqu’où peut-on aller ? Le plus haut possible… »

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

Arrivé à l’intersaison en provenance de Sélestat, le gardien retrouve à 27 ans une StarLigue à laquelle il avait goûté avec Saint-Raphaël et Sélestat. Meilleur gardien de ce début de saison, ses performances ne sont pas étrangères à la belle saison du promu istréen. Entretien pour Handball magazine et Le Quotidien Du Sport.

Istres réalise un début de championnat plus qu’honorable (7ème après 9 journées) !

Effectivement. Dès les matches de préparation, on se sentait bien ensemble. On ne pensait toutefois pas réaliser un tel début de championnat. Autant sur notre premier match contre Ivry (victoire 36 à 25, Ndlr), on voulait gagner, autant contre Chambéry (victoire 34 à 31, Ndlr) ou Cesson Rennes (victoire 33 à 28, Ndlr), on ne s’était pas fixés forcément en début de saison ces rencontres à prendre à tout prix. C’est étonnant. On est des promus. L’équipe a changé avec pas mal de nouveaux dont je fais partie. Mais on est contents.

L’effet de surprise joue-t-il ?

Désormais, c’est un peu moins vrai, mais effectivement cela a été le cas après la victoire contre Chambéry. Par ricochet, quand on a joué Cesson on sentait bien qu’on pouvait gagner et on y allait pour cela. Pareil à Nîmes (victoire 34 à 29, Ndlr). Je ne sais pas vraiment si on surprend encore nos adversaires. Mais du fait qu’on parle maintenant davantage de nous, ils doivent se préparer différemment (sourire).

Jusqu’où peut aller Istres ?

Sincèrement, on ne sait pas. On prend ce qu’il y a à prendre. Si on peut aller le plus haut possible, on ne se gênera pas. Mais il faut toujours faire attention. On n’est pas encore maintenus. On a certes des points d’avance, mais pas tant que cela.

Le deuxième relégable (Créteil, Ndlr) n’est qu’à une poignée de points. On y verra déjà plus clair à la trêve. On ne va pas s’interdire de gagner des matches non plus (sourire). Si on peut finir dans le top 10, on ne s’en privera pas. Le maintien reste l’essentiel. Dès qu’il sera acquis, on se fixera sur d’autres objectifs.

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« Je ne suis pas là pour faire oublier Vincent Gérard »

Y a-t-il moins d’écart entre la ProLigue et la StarLigue !

J’ai cette sensation que le niveau se resserre dans le bas du classement. Istres s’est par ailleurs renforcé avec pas mal de joueurs d’expérience sur certains postes. Par exemple, De Araujo est arrivé du Sporting, Torben Petersen de Skanderborg. La mayonnaise a pris. Gilles (Derot, Ndlr) et Ben (Benali Begouach, Ndlr) ont peut-être trouvé la formule magique.

De votre côté, vous devez être heureux de votre choix d’avoir quitté Sélestat pour Istres…

Absolument. Mais mon choix était déjà arrêté, qu’Istres évolue en StarLigue ou non. Les circonstances ont été un peu compliquées car le match était contre Sélestat justement (victoire de Istres contre Sélestat en demi-finales le 1er juin, 28-26, Ndlr). Mais forcément j’étais content quand Istres est monté. Je ne peux qu’être satisfait. Surtout après le début de saison qu’on réalise.

Succéder à Vincent Gérard ne vous a-t-il pas fait hésiter, ni rajouter de la pression ?

Non car je ne me compare pas à Vincent Gérard. Ce sont deux mondes différents. Je suis venu à Istres avec mes qualités. J’essaie de faire en fonction de cela. Je sais bien que je n’allais pas être comme Vincent. On parle là d’un gardien champion olympique, champion du monde, champion d’Europe. Moi je fais de mon mieux pour aider l’équipe.

Alors que vous êtes un gardien très fiable, ne trouvez-vous pas que vous êtes un peu sous-médiatisé ?

Je ne pense pas. J’ai passé plus de temps en ProLigue qu’en StarLigue. En deuxième division, on regarde moins ce qui se passe. On peut faire d’excellentes choses sans que cela se sache forcément. Dans l’élite, on est mis en lumière. Vu que cela se passe bien pour Istres actuellement, on évoque davantage les défenses et le gardien, en l’occurrence moi (sourire).

Romain Mathias heureux de son statut d’homme de l’ombre

Pourquoi cela n’avait-il pas trop marché pour vous à Saint-Raphaël ?

Ce club était déjà pourvu de gardiens. A l’époque, Alexandre Demaille était revenu et il y avait Popescu aussi. Du coup, il n’y avait pas de place pour moi. J’arrivais en fin de convention. Je n’avais pas le choix. Je suis parti et j’ai cherché un contrat professionnel. J’ai atterri à Strasbourg.

A l’avenir, vous faire une place dans cette équipe varoise fait-il partie de vos plans ?

Non, pas spécialement. On voulait revenir dans le Sud pour se rapprocher de la famille. Ma compagne est d’ici. Mais revenir à Saint-Raphaël pour m’y ancrer n’est pas un objectif pour moi.

Vous souhaitez donc vous inscrire sur la durée à Istres.

J’ai signé pour trois ans. J’étais sous contrat avec Sélestat. J’avais une clause. Comme Istres a payé la clause, ils ont voulu que je m’engage sur du long terme. Cela m’allait aussi. On est partis sur cette durée. L’environnement ici me convient très bien.

Quel est le projet istréen ?

Le club veut progresser dans toutes les parties dont la branche marketing et le partenariat. Il va y avoir forcément du changement car Gilles (Derot, le coach, Ndlr) a annoncé qu’il arrêtait en fin de saison. On verra ce qui se passe. Mais le club veut se structurer davantage et progresser.

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