mardi 3 décembre 2024

Rudy Gobert : « Avec Victor (Wembanyama), il y a des possibilités illimitées »

À lire

A quelques jours des Jeux Olympiques, le pivot des Timberwolves de Minnesota évoque son association en équipe de France avec Victor Wembanyama. Une association pour décrocher l’or ?

Qu’avez-vous mis en place avec Victor (Wembanyama) pour préparer votre future association ?

On communique bien sûr. Victor est joueur intelligent, moi aussi. On a vraiment l’envie de se mettre en valeur. Des deux côtés du terrain, on va essayer de se mettre au service de l’équipe.

Jouer avec Karl-Anthony Towns qui est également un grand qui sait shooter à l’extérieur vous aide-t-il à travailler avec Victor sur le terrain pour trouver votre point de complémentarité et vos zones de confort ?

Le basket a évolué. Il y a des joueurs de grande taille qui ont des bagages techniques tellement uniques et tellement similaires à des extérieurs que tout est possible. Il ne faut pas se fixer de limites. Il faut qu’une alchimie se forme sur le terrain entre nous deux. Il faut que cela vienne de Victor et de moi.

Cette équipe de France a-t-elle un potentiel défensif inédit ?

Victor (Wembanyama) est l’un des meilleurs défenseurs du monde. Il peut faire des choses que personne ne peut faire. Ajouter un talent comme cela à une équipe qui est déjà très forte défensivement, ça peut être inédit.

Vincent (Collet) veut-il mettre l’accent là-dessus ?

En tant qu’équipe, il faut comprendre ses forces, qui on veut être. Il faut qu’on ait une identité. Quand tu regardes notre identité, elle doit être défensive. Après, il faut aussi mettre des paniers et là aussi on a beaucoup de forces à ce niveau-là. Mais on doit avant tout s’appuyer sur la défense.

« L’année dernière, on n’avait pas d’identité »

Reproduire ce que vous avez fait avec Minnesota où vous rodiez autour de la raquette en équipe de France est-il possible ?

Le but, c’est que l’on soit capable de défendre et d’étouffer toutes les équipes. Quand tu ajoutes Victor (Wembanyama), ça permet au coach et à nous en tant qu’équipe d’être plus créatif, de défendre davantage à l’extérieur quand on sait qu’il y a un autre rempart juste derrière moi. On peut également mettre encore plus de pression proche du panier.  Je sais m’adapter et amplifier le talent de tous les joueurs autour de moi. J’essaie de comprendre leurs forces pour permettre à l’équipe d’aller le plus loin possible. Je l’ai fait par le passé avec Kyle Anderson, Boris Diaw, Derrick Favors. Avec Victor (Wembanyama), il y a des possibilités illimitées. On va prendre du plaisir et découvrir des choses qui peuvent réellement être efficaces.

Quels sont les écueils à surveiller pendant la préparation ?

Il y a toujours des choses à surveiller, des erreurs qui vont être faites. L’important, c’est de trouver ensemble des choses qui vont vraiment être efficaces et qui vont mettre en difficulté nos adversaires. On va pouvoir faire certaines expériences. Certaines seront des échecs, d’autres des réussites. Petit à petit, on va trouver des schémas sur lesquels on est à l’aise. C’est comme de la chimie.

C’est la dernière campagne de Nicolas Batum…

Il a énormément de signification pour l’équipe de France, pour le basket français. S’il décide de partir, il faut le faire sur la meilleure note possible.

Quelles leçons faut-il tirer du Mondial de l’an passé ?

L’année dernière, on n’avait pas d’identité. On n’était pas sûr d’être une équipe offensive ou défensive. Ce n’était pas clair pour tout le monde. Nos rôles n’étaient pas clairs. Le leadership n’était pas défini. Pleins de choses combinées ensemble nous ont conduits à cette déception. Je pense qu’on en avait besoin. On n’aurait pas eu l’approche que l’on a aujourd’hui si on avait gagné une médaille lors de la Coupe du monde. Ça a secoué tout le monde individuellement et collectivement. L’année qui a suivi, l’approche a été différente.

Est-ce bénéfique pour l’équipe de France d’avoir un jeu qui penche vers l’intérieur ?

Aujourd’hui, ce qui nous rend unique par rapport aux autres équipes, c’est notre potentiel défensif. On a toutefois des joueurs extérieurs qui sont très talentueux.

Propos recueillis par Yohan Mouchon

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Actu

spot_img
spot_img

À lire aussi