samedi 5 octobre 2024

Rugby : le tournoi des VI Nations en 6 questions

À lire

La Coupe du monde terminée, place au Tournoi des Six Nations, qui reprend le 2 février avec la réception de l’Irlande à Marseille. Cette édition 2024 sera particulière avec l’absence de stars comme Sexton, Farrell ou Dupont, le possible retour au premier plan de l’Angleterre et les interrogations concernant la France ou le Pays de Galles. Seule l’Irlande reste une valeur sûre.

La France aura-t-elle digéré la déception du Mondial ?

Le Tournoi s’annonce difficile pour les Bleus car ils ont l’air d’avoir du mal à digérer la déception de l’élimination en quarts de finale du Mondial. Certains sont en forme comme les Bordelais (Jalibert, Lucu, Penaud, BielleBiarrey) pendant que d’autres comme les Toulousains ont du mal à faire leur deuil. Thomas Ramos notamment qui n’a pas eu sa précision habituelle au pied, mais qui semble retrouver son efficacité.

La France va retrouver un Grégory Alldritt bien reposé, mais sans Antoine Dupont et avec des joueurs touchés mentalement notamment Gaël Fickou moyen au Mondial et depuis son retour en club. Elle a un calendrier favorable avec l’Irlande et l’Angleterre à domicile.

À LIRE AUSSI : Votre numéro spécial Antoine Dupont

L’Angleterre peut-elle surfer sur sa belle Coupe du monde même privée de Farrell ?

Oui. Sur la Coupe du monde, George Ford a montré qu’il pouvait être un buteur très fiable. L’Angleterre possède aussi en Marcus Smith un joueur qui peut changer le cours d’un match. Il a été excellent face au Racing 92 en Coupe d’Europe, beaucoup moins face à Toulouse.

Le XV de la Rose a perdu Courtney Lawes, mais la relève est là. L’Angleterre qui était au fond du trou avant le Mondial va profiter de la dynamique du Mondial, elle a retrouvé sa solidité et une place de demi-finaliste pour être l’un des outsiders du Tournoi. Le Mondial a redonné de la confiance au groupe, mais son calendrier est compliqué avec un déplacement en France notamment.

L’Italie, le Tournoi de tous les dangers ?

L’Italie a souffert de la comparaison avec des nations émergentes comme le Portugal lors de la Coupe du monde. Elle stagne et compte sur son nouveau sélectionneur Gonzalo Quesada pour s’offrir une nouvelle dynamique. Elle n’a pas une génération exceptionnelle, hormis Ange Capuozzo qui est le seul joueur capable de coups d’éclat. Elle doit montrer plus de choses si elle veut reprendre de l’avance sur les autres nations européennes évoluant à l’échelon inférieur et qui progressent plus qu’elle. Elle va avoir du mal à exister dans ce Tournoi et sa place va une nouvelle fois être remise en cause.

Que vaut l’Irlande sans Sexton ?

L’Irlande sera testée d’entrée avec un déplacement en France. Elle a perdu son maître à jouer, Jonathan Sexton, qui a pris sa retraite internationale après le Mondial, mais reste une équipe solide, parfaitement équilibrée. Avec un pack toujours aussi solide et des arrières très difficiles à arrêter, on pense notamment à Bundee Aki ou James Lowe.

Avant sa défaite face aux Blacks au Mondial, l’Irlande restait sur 17 succès consécutifs dont le Grand Chelem en 2023. Sur ce quart de finale, Sexton a montré ses limites, le poids de son âge aussi, il a manqué d’inspiration. Son successeur Jack Crawley a déjà montré de belles choses avec le Munster ou la sélection. Créatif, bon gestionnaire, il peut faire oublier Sexton. L’Irlande est la grande favorite à sa propre succession.

Pays de Galles, où est la relève ?

Le Pays de Galles a eu une génération exceptionnelle avec Leigh Halfpenny, Dan Biggar, George North. Elle a gagné le Grand-Chelem, mais il est difficile pour ce petit pays de sortir régulièrement de grosses générations de joueurs. Aujourd’hui, la sélection s’appuie sur quelques individualités comme Louis ReesZammit, Tomos Williams, Daffyd Jenkins ou Taine Plumtree, mais l’équipe est vieillissante et la relève tarde à arriver sur de nombreux postes notamment dans le pack qui est vieillissant. Ils ont été éliminés sans gloire face à l’Argentine en quarts de finale du Mondial, sans gloire et sans idées.

L’Ecosse peut-elle (enfin) rivaliser ?

Les Ecossais ont encore montré leurs limites au Mondial. Ils sont bons contre les équipes inférieures, mais ont beaucoup de mal contre les grandes équipes. C’est leur plafond de verre. On l’a vu face à l’Irlande ou l’Afrique du Sud au Mondial. Elle est trop dépendante de son ouvreur Finn Russell qui est trop irrégulier et fantasque. Il peut être génial et se trouer sur l’action suivante. A l’arrière, Stuart Hogg est difficile à remplacer, mais ses ailiers Kyle Steyn ou Duhan van der Merwe sont là pour dynamiser le jeu tout comme Blair Kinghorn le néo-Toulousain.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Actu

spot_img
spot_img

À lire aussi