Sur courant alternatif la saison dernière, le club varois va tout mettre en œuvre pour gagner en rigueur et en stabilité. Saint-Raphaël se sait plus que jamais attendu.
28 points et une 9ème place. L’entraîneur Benjamin Braux ne se satisfait pas du dernier exercice : « On sort frustrés. On a effectué un super début de saison en étant 5èmes jusqu’à la 20ème journée. Ensuite, on s’est écroulés physiquement avec pas mal de blessures. On a craqué lors des dix derniers matches. Au final, on termine 9ème. Ce n’est pas le résultat qu’on attendait. Et ce, même si on a accumulé plus de points que l’année précédente (26, Ndlr). On aurait donc pu terminer plus haut notamment au regard de notre première partie de saison ».
Comment expliquer que cette équipe ait pu montrer deux visages opposés ? « Cet écroulement en deuxième partie de saison a été multifactoriel. On a perdu quelques points sur des dernières actions sur un dernier tir par exemple, notamment contre Toulouse. Dès qu’on a été décrochés des places européennes, on a lâché mentalement. Notre gros temps faible a aussi été dû à nos blessures. »
« On a vécu une fin de saison difficile, mais il ne faut pas noircir le tableau non plus. On a été très performants en début de saison. Cependant, on n’a pas tenu dans la durée. C’est ce qu’on doit s’atteler à faire pour la saison à venir ».
À LIRE AUSSI : toute l’actu du hand dans votre mag
Saint-Raphael, un outsider discret
Le club est-il condamné à être dans le ventre mou du championnat ? « Je ne suis pas certain qu’on soit dans le ventre mou. On se situe plutôt dans un 2ème panier avec des équipes qui jouent entre la 4ème et la 10ème place. On a été ambitieux pendant 20 journées. Les équipes qui sont vraiment dans le ventre mou n’ambitionnent rien de spécial si ce n’est d’arracher leur maintien. Il faut donc remettre les choses en perspective ».
Le recrutement a été opéré pour aller dans la bonne direction. « On a recruté beaucoup plus jeune et moins expérimenté que ce qu’on avait. On a perdu Dipanda (retraite, Ndlr) et Henigman (départ à Chartres, Ndlr) notamment. On a par contre pris Colman qui a été un des meilleurs joueurs de ProLigue. »
« On a recruté aussi un arrière droit suédois (Lang, Ndlr). Il va falloir qu’on gagne en stabilité, en rigueur, sur la durée du championnat alors qu’on l’a fait que par touches la saison passée. L’an dernier, on était en reconstruction. Si on gagne aussi en expérience, on peut avoir une équipe très surprenante ».
Avec quels espoirs ? » Il y a 6 ou 7 équipes qui jouent le top 5. On veut s’en rapprocher le plus possible. Cela passera par de la régularité, une force collective plus affirmée ».
« On peut avoir une équipe très surprenante »
En 2023/2024, Saint-Raphaël avec 4,2 M€ pointait dans la première partie de tableau (9ème) des équipes en termes de budgets. Forcément le club varois n’est pas le plus fortuné, mais Braux reste attaché à sa ligne directrice :
« Tous les clubs aimeraient avoir un peu plus d’argent, mais il ne faut pas s’arrêter à cela. Je suis déjà content d’avoir ces joueurs-là. Il faut plus regarder l’aspect de l’optimisation dans le travail. Il faut aussi que toutes les planètes soient bien alignées. Elles l’étaient pendant sept mois la saison dernière. Maintenant c’est à nous de performer ». Place aux actes !
Comment faire sans Dipanda ?
Clap de fin pour l’ancien international français, ancien arrière droit de Saint-Raphaël. A 36 ans, l’ancien joueur de Montpellier a décidé de tirer sa révérence. Forcément son départ va avoir un impact sur tout le groupe varois. Il va falloir s’adapter, mais aussi faire autrement :
« Adrien n’est pas remplaçable dans ce poids qu’il avait sur le groupe. En conséquence le leadership sera plus réparti. Avoir plus de leaders peut aussi constituer une force supplémentaire. J’ai été très content de travailler avec Adrien. Maintenant il faut tourner la page et avancer. On a d’autres forces. Quand un joueur aussi charismatique qu’a pu l’être Adrien prend sa retraite, c’est à d’autres de prendre le relais. J’espère que dans ce contexte précis, on trouvera une force collective plus forte » espère le coach varois.
La recrue : Demaille refait la maille
A 31 ans, le Varois Alexandre Demaille a décidé de revenir dans son club de Saint-Raphaël. Après 18 mois passés à Nîmes, c’est un vrai retour au bercail pour le natif de Draguignan. L’ancien gardien de Dunkerque entre 2015 et 2017 a signé pour une saison au sein de son club formateur. Il vient remplacer Mickael Robin parti à la retraite.
