mercredi 24 avril 2024

Sara Björk Gunnarsdóttir : « Notre mental de gagnant fait peur »

PSG - Lyon, quart de finale aller de la Ligue des Champions féminine (18h)

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Julien Huët
Julien Huët
Journaliste

Désignée pour la deuxième fois athlète de l’année dans son pays, l’Islandaise Sara Björk Gunnarsdóttir s’impose de plus en plus à l’OL qu’elle a rejoint l’été dernier.

Quel est votre regard sur votre trajectoire à l’OL depuis votre arrivée l’été dernier ?

J’ai dû m’adapter aussi vite que possible. Quand je suis arrivée, il y a tout de suite eu le Final 8 de la Ligue des Champions puis, dans la foulée, le début du championnat. J’ai eu peu de temps. Bien sûr, je suis en concurrence avec beaucoup de joueuses de classe mondiale qui occupent le même poste.

J’ai dû m’adapter, montrer mes forces, prouver au coach que je pouvais apporter quelque chose à l’équipe. Je pense que j’ai plutôt bien réussi à le faire même s’il est toujours possible de s’améliorer. En ce qui me concerne, c’est mon caractère, je suis une éternelle insatisfaite. Je veux toujours plus. Mais je suis heureuse d’être ici.

Avec votre ancien club, Wolfsburg, vous avez souffert par le passé de la domination de l’OL. Comprenez-vous mieux la force de l’OL maintenant que vous êtes ici ?

A chaque fois que j’ai joué contre l’OL, on avait beaucoup de respect pour ce club. Ce mental de gagnant, toujours présent au bon moment, fait peur aux équipes adverses. Bien sûr, une fois sur le terrain, tu as envie de donner ton maximum, mais tu es aussi habitée par ce sentiment de respect pour ces joueuses incroyables à tous les postes.

« Aujourd’hui, ces gens-là ne rient plus »

Etes-vous impressionnée par cette mentalité de gagnantes qui habite l’OL féminin ?

Bien sûr ! Je le vois tous les jours à l’entraînement. C’est une équipe composée de personnalités très fortes et très différentes. C’est une des raisons pour lesquelles j’avais envie de rejoindre ce club. Chaque jour, les joueuses veulent gagner le moindre jeu. Certaines personnalités se font plus remarquer que d’autres, mais on ressent dans l’ensemble du groupe cette habitude de la victoire.

Avez-vous changé de dimension en Islande en rejoignant l’OL ?

Oui beaucoup. Quand vous allez en Islande aujourd’hui, beaucoup de jeunes filles jouent avec un maillot de l’OL. Cela me fait énormément plaisir d’être en quelque sorte un exemple pour les jeunes de mon pays. Je viens d’un petit pays et je me rappelle avoir dit aux médias quand j’étais jeune que je voulais devenir l’une des meilleurs milieux de terrain au monde.

On m’avait alors répondu : « Mais tu viens d’Islande !’’. Cela avait fait rire tout le monde. Aujourd’hui, ces gens-là ne rient plus. Je suis arrivée ici en travaillant dur et en ayant foi en ma personnalité et en mes forces.

Qu’a représenté le titre d’athlète de l’année que vous avez récemment gagné pour la deuxième fois en Islande ?

J’ai été nominée huit fois et j’ai été la première femme à le gagner deux fois. C’est extrêmement important. Il y un sentiment étrange d’avoir l’impression que ce qui est accompli par un homme représente plus que la même performance accomplie par une femme.

Pour moi, cela été une immense victoire. Mais cela a également été un grand succès pour le sport et pour le football féminin. C’est essentiel de montrer qu’une femme peut remporter ce prix en travaillant dur. Cette récompense est liée au mérite et non pas au genre.

Crédit Photo : Damien LG – OL

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