vendredi 19 avril 2024

Savanier n’a plus de temps à perdre

Montpellier - Brest (15h)

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Frédéric Denat
Frédéric Denat
Journaliste

Troisième joueur de plus de 23 ans de l’équipe de France olympique aux derniers JO aux côtés de Gignac et Thauvin. Savanier était aussi le seul des trois à ne jamais avoir été appelé en . Une perspective devenue improbable… mais pas totalement impossible.

À Montpellier, Savanier fut bloqué par une génération dorée. Elle allait remporter la Gambardella en 2009 puis le titre de champion de France dans la foulée. Avec les Stambouli, Cabella ou autre Belhanda, il aura mis huit ans pour revenir et marquer immédiatement le club de son empreinte.

Son premier but, d’une frappe lointaine du gauche face au TFC, intervenait en effet à la 74ème minute ; La minute de Loulou Nicollin, décédé à l’âge de 74 ans ; En référence également à l’année de création du club (1974), l’année de la première sélection chez les Bleus d’un certain Alain Giresse…

Pour l’heure, nous sommes en 2019 et, après avoir fait un crochet chez les voisins d’Arles Avignon et surtout du Nîmes Olympique, où François Blaquart transforma le joueur doué.

Mais dilettante en véritable professionnel, Téji Savanier était, à 28 ans, au sommet de sa forme. Meilleur passeur de Ligue 1 à égalité avec Nicolas Pepé et Angel Di Maria. Aussi conscient de ses capacités et de son talent que de l’urgence de rattraper le temps perdu.

L’égal des meilleurs, l’exemple de Giresse…

A peine débarqué en L1, que déjà il faisait l’unanimité et rassemblait pas mal de suffrages pour récupérer un strapontin chez les Bleus. C’est avec les Olympiques, emmenés par le cousin Gignac, qu’il fit ses premiers pas internationaux pour une confirmation : ce Téji là n’est pas fait du même bois que tout le monde. Ce que nous confirme Valère Germain, son coéquipier montpelliérain :

« Je ne le connaissais que comme adversaire… pour m’être plusieurs fois accroché avec lui. Il fait partie de ces joueurs qui se transforment sur un terrain, avec une grande rage de vaincre qui l’amène parfoisà être à la limite dans ses propos. On s’est chauffés à quelques reprises et je préfère maintenant l’avoir dans mon équipe (rires) !

Surtout parce que c’est un super joueur qui respire le jeu, comprend instinctivement les situations. J’ai joué avec pas mal de grands joueurs à Nice, Monaco ou Marseille, il fait partie des meilleurs sans aucun doute. Avec lui, pas besoin de longs discours, il sent où il faut mettre le ballon, c’est un régal. »  

Savanier en Équipe de France comme Giresse ?

Savanier ne compte aucun match de coupe d’Europe à son actif, n’a remporté ni titre, ni coupe et n’a que trois saisons et demi de L1 derrière lui. Pourtant, si tout était encore possible ?

Alain Giresse, dont la filiation technique saute aux yeux, a bien attendu sa 29ème année pour être rappelé par Michel Hidalgo en 1981 après avoir été snobé pendant des années par tous les sélectionneurs. « Tout peut arriver, espère son coach, Olivier Dall’Oglio, mais il y a beaucoup de concurrence chez les Bleus avec de gros joueurs avec beaucoup d’expérience et de talent.

Téji a déjà montré ce dont il était capable en termes d’activité et de niveau technique, d’influence sur une équipe et je pense qu’il a marqué des points avec ses performances aux JO. Il peut faire partie de ces joueurs à maturation lente qui percent sur la fin de leur carrière comme Giresse.

A un an de la fin de son contrat, conscient que « c’est en jouant dans des clubs plus relevés qu’il pourra progresser » , Téji n’a plus de temps à perdre s’il veut marcher sur les traces de Gigi.

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