jeudi 25 avril 2024

Sixers : James Harden est-il un mercenaire ?

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

Dans une franchise triple championne NBA (1955, 1967, 1983), le transfuge des Nets, James Harden, finaliste en 2012 avec le Thunder, fait beaucoup parler…

Février dernier. Désireux de vouloir quitter les Nets, James Harden est envoyé à Philadelphie avec Paul Millsap contre Ben Simmons, Seth Curry, Andre Drummond, ainsi que de deux futurs premiers tours de draft. Mécontent depuis quelque temps, occupant un rôle d’homme à tout faire depuis la blessure de Kevin Durant, dans une franchise où le Big 3 (Durant, Harden, Irving) est un échec, le « barbu » a eu gain de cause. Harden (32 ans) évolue désormais dans une équipe et pas n’importe laquelle.

Au complet, ce roster est un des plus forts de la Ligue. Danny Green et Matisse Thybulle demeurent des défenseurs de haute volée. Quant à Joel Embiid, on ne le présente plus… L’an dernier, Philadelphie n’avait pas été si loin du but. Les Sixers avaient fini en tête de la saison régulière dans la Conférence Est (49 victoires, 23 défaites).

Ils avaient finalement baissé pavillon en demi-finales de Conférence devant les Hawks (3-4). « Je ne suis pas certain que le titre puisse revenir aux Sixers dès cette année, mais Harden peut en rêver avec cette franchise à l’avenir. Car malgré tout l’équipe n’avait pas été remaniée pour Harden et Embiid. L’avantage d’avoir un James Harden est qu’il impacte directement. Mais vu son âge il est limité dans le temps aussi. »

« Ce n’est pas un mercenaire »

« Cependant, avec le jeu proposé par Embiid ces trois dernières années, le coaching staff qui a été mis autour, beaucoup de composantes sont réunies. Harden, en tombant dans une équipe de Brooklyn avec la pandémie qui n’a pas aidé, sans porter de jugement, jouer pour gagner un championnat cela n’a pas été possible. Lors de son saut entre Houston à Brooklyn, j’ai senti qu’on ne lui a pas apporté ce qu’il attendait. Le contexte devenait hors de contrôle pour tout le monde. La crise sanitaire est arrivée… »

« Le fait de continuer à Philadelphie ne fait pas de lui un mercenaire. A Philadelphie, c’est une grosse ville à la culture basket. Il y a là-bas l’exécutif dont il a besoin et les gens le connaissent. Tout est donc mis en place pour que Philadelphie ait une opportunité. Ils vont avoir leur chance » envisage l’ancien scout des Spurs en Afrique Jacques Vandescure.

Ian Mahinmi, le champion NBA 2011 avec Dallas, reste néanmoins dubitatif : « C’est tellement dur de gagner un titre NBA ! Ça se joue à rien : une entorse, quelqu’un qui a mal dormi, un arbitre qui commet une erreur… Quand je remarque ce qui s’est passé cette année avec Harden à Brooklyn, cela ne m’inspire pas confiance pour gagner un titre de champion. Ils ont certes l’équipe sur le papier, le talent suffisant, pour aller au bout. Cependant, c’est plus sur Joel Embiid qu’il faut compter que sur James Harden. Alors si vous me demandez si je vois les Sixers gagner cette année, c’est non ».

La performance d’Harden sera décisive

Pour espérer briller en play-off et gagner une bague cette année ou la prochaine (il dispose d’une option pour une deuxième année) lui qui a été élu MVP de la saison en 2018 et trois fois meilleur marqueur en 2018, 2019 et 2020, Harden devra impérativement être plus à son aise dans son tir. Avant d’aborder les échéances finales le deuxième meilleur passeur de la Ligue (10,3 de moyenne) affichait récemment des stats moyennes dans le domaine pour un joueur de son statut. Ce qui n’a pas manqué de faire réagir Shaquille O’Neal…

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