En quatre ans, Cesson Rennes s’est reconstruit en StarLigue. La stabilité est le maître mot au sein du club breton qui peut aussi s’appuyer sur un système de formation de qualité.
Les années passent et se ressemblent pour Cesson Rennes. Depuis sa remontée dans l’élite en 2020, le club a un bilan équilibré. Après une première saison d’adaptation (14ème), le club breton s’est installé en milieu de tableau avec deux 9ème places et une 11ème place la saison dernière. Une stabilité assumée par l’entraîneur Sébastien Leriche :
« Cette année encore on a choisi de miser sur la stabilité. On a pour objectif de faire au moins aussi bien que la saison dernière. Nous ne sommes pas un club qui a l’habitude d’afficher des ambitions démesurées. On joue le maintien, on a une équipe capable de se mettre rapidement à l’abri et de se bagarrer pour entrer dans le Top 10. Même si cette saison ce sera encore plus difficile car le championnat se densifie et je trouve que les promus sont supérieurs à ceux de la saison dernière. »
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« On progresse à notre rythme »
Cette saison, les dirigeants se sont attachés à garder un effectif équilibré en donnant eur chance aux jeunes issus de sa formation. A Cesson, on ne fait pas de folies car la descente en ProLigue en 2019 a mis à mal le développement du club, d’autant plus qu’il venait d’inaugurer sa nouvelle salle, la Glaz Arena, pendant que le voisin nantais prenait son envol. Mais il a réussi à remonter en une saison :
« On progresse à notre rythme. Le club s’est imposé dans le microcosme sportif breton. On ne peut pas se comparer au Stade Rennais, c’est un autre monde, mais on n’a pas le même public non plus et avec l’Arena on a un formidable outils pour se développer. »
On a la 3ème ou 4ème affluence du championnat, on a des supporteurs fidèles, qui nous soutiennent aussi dans les moments difficiles. Niveau handball dans la région, Nantes n’est plus dans notre sphère. Il y a une dizaine ou une quinzaine d’années, les matches étaient accrochés, mais aujourd’hui Nantes a largement dépassé Cesson, on n’est plus invité à la même table, mais ça reste toujours un match spécial, un derby, la salle est pleine quand on les affronte. Ce genre de match fait partie des moments extraordinaires que l’on peut vivre dans une saison, une carrière, dans l’une des plus belles salles françaises. »
Désormais, à Cesson, on avance étape par étape, conscient de son potentiel, mais sans brûler les étapes.
Pas facile d’évoluer dans l’ombre de Nantes…
En 2011, avec l’apport financier de Volkswagen, Cesson Rennes était un club qui avait des ambitions. Mais le retrait en 2014 de la marque automobile n’a pas permis au club de poursuivre sa progression. Parallèlement, Nantes est monté en puissance. Il a aujourd’hui le 2ème budget du championnat (9,2 M€). Cesson Rennes a le 10ème budget (4 M€). Il est désormais impossible pour les Rennais de rivaliser avec leur voisin nantais et ils se sont fait une raison.
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La recrue : Sunjic, le dernier rempart
Mate Sunjic est devenu un irréductible pour les deux prochaines saisons. Le gardien croate de 37 ans a quitté Ivry où il évoluait depuis 2018 pour rejoindre la Bretagne et remplacer Arnaud Tabarand (38 ans). Afin de pallier ce départ, le club cherchait un gardien expérimenté qui connaissait bien le championnat français. Formé en Croatie, Sunjic est arrivé en France à 2013, à Créteil. Hormis une pige d’un an à Bucarest, il a toujours évolué en France, à Créteil puis à Ivry. C’est donc un fin connaisseur du championnat.