Avant de devenir une des stars de la Serie A, Théo Hernandez a joué au Real Madrid. Le club avait misé sur lui, mais l’aventure fut plus courte que prévue.
Lorsqu’un club comme le Real fait signer un contrat de six ans à un joueur, c’est qu’il compte vraiment sur lui. En 2017, quand le Real lui offre un tel contrat et signe un chèque de 25 millions d’euros au grand rival de l’Atlético pour récupérer Théo Hernandez, c’est que les dirigeants pensent qu’il sera le futur latéral de la Maison Blanche.
Le Français n’a alors que 20 ans et très peu de références puisqu’à l’Atlético il a principalement évolué en équipe B. Mais un prêt va tout changer pour lui. Le journaliste Alexandre Ruiz se souvient :
« Théo a tapé dans l’œil du Real quand il était à Alavès prêté par l’Atlético en 2016. En 2017, le Real l’achète et je ne trouve pas que son passage soit un échec. Il a quand même une Ligue des Champions à son palmarès. Sa saison n’est pas si mal avec 20 matches. »
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“Avec Marcelo et Carvajal, il y avait un doublon de Golgoths au Real à cette époque-là”
Au Real comme à l’Atlético, on ne lui fait finalement pas complètement confiance, Zinédine Zidane l’utilise, mais avec parcimonie et, à la fin de la saison, il est prêté à la Real Sociedad.
Il fait une saison complète au Pays basque, il a enfin l’opportunité de montrer ses qualités offensives et, à son retour, le Real le vend au Milan AC pour 20 M€ après qu’il ait tapé dans l’œil de quelques écuries européennes (Lyon, Barcelone, l’Inter). Même s’il n’a disputé qu’une saison au Real, selon Alexandre Ruiz ce passage d’un an a été bénéfique :
« Le Real a été une étape qui lui a servi pour la suite de sa carrière. Avec Marcelo et Carvajal, il y avait un doublon de Golgoths au Real à cette époque-là. On ne faisait pas beaucoup mieux sur la planète foot. Il n’y avait pas beaucoup de place pour percer pour un latéral. »
A partir de 2019, à l’AC Milan il s’impose comme un titulaire indiscutable et Stefano Pioli lui confiera même le brassard de capitaine. A ses qualités offensives, Théo Hernandez a ajouté une rigueur offensive qui en fait aujourd’hui l’un des meilleurs latéraux du monde. Ses performances en Serie A et en Ligue des Champions lui ont, également, permis de rejoindre son frère, Lucas, en équipe de France.
Théo Hernandez dans l’ombre des ogres du Real
Champion d’Italie en 2022, il a pris une telle envergure en Italie que l’on peut se demander s’il n’aurait pas pris la même en Liga s’il était resté au Real. Commentateur de la Liga pour beIN SPORTS, Benjamin Da Silva pense que son départ, son changement de pays, de championnat et de style de jeu lui ont fait le plus grand bien :
« Il ne faut pas oublier qu’il est arrivé tout jeune au Real. Il n’avait que 20 ans. Au-delà de l’âge, il y avait l’énorme concurrence, c’était trop compliqué pour lui de lutter contre Marcelo. Il a eu l’opportunité de jouer au Real, c’est toujours une bonne école quel que soit le nombre d’années qu’on y passe. C’est le genre de club qu’il est difficile de refuser. Ça lui a permis de grandir et de changer de dimension à Milan. La suite de sa carrière lui a donné raison, il a fait les bons choix. »
Aujourd’hui et depuis le départ de Marcelo, le poste de latéral gauche est occupé par un autre français ; Ferland Mendy. En équipe de France, Mendy a été appelé comme remplaçant de Théo Hernandez. Les deux joueurs ont un niveau et un profil similaire en club. Mendy a été plusieurs fois annoncé sur le départ, peut-être que les dirigeants du Real auront envie un jour de rapatrier Hernandez pour reformer avec Kylian Mbappé un côté gauche très tranchant et percutant qui a déjà fait ses preuves en équipe de France.