Ses 2m05 et ses 95 kg ne disent évidemment pas tout de ce que représente aujourd’hui le défenseur nantais, Tibaut Briet dans un handball français où il est devenu incontournable, jusqu’au coeur d’une équipe de France qui aura désormais du mal à se passer de lui. Ceux qui le connaissent le mieux en témoignent.
« Nous sommes arrivés en même temps à Nantes, sauf que lui a tout de suite intégré les pros avant que je le rejoigne. Nous étions jusqu’à présent en colocation avec Guénolé (Gaillard), nous ne serons plus que tous les deux la saison prochaine. On s’entend bien. On a pas mal de choses en commun tout en étant différents, ce qui rend notre amitié assez complémentaire. Comme toutes les colocs, ce n’est pas toujours simple, mais nos caractères s’accordent assez bien. Thibaud est toujours à fond, plein d’énergie, avec ce besoin incessant de parler, d’échanger, quand je suis plus tranquille. J’ai parfois besoin de moments plus calmes. On se comprend…
Lucas De La Brétèche : « Il me bluffe par sa capacité à se chauffer tout seul »
Niveau hand, je ne suis absolument pas surpris par sa progression car j’ai tout de suite été persuadé que sa façon d’appréhender les choses allait lui permettre d’aller très haut. Il a tout fait pour être où il est aujourd’hui. Il me bluffe par sa capacité à se « chauffer » tout seul. Quand ça va mal, il n’a besoin de personne pour se remobiliser et repartir de plus belle. Ça, c’est son truc ! J’aimerais bien l’avoir aussi… Cette aptitude à se transcender se retrouve dans sa vie quotidienne jusque dans les jeux qu’on peut faire, comme Mario Kart, où on n’arrête
pas de se tirer la bourre. Dernièrement, avant la dernière course, il avait 10 points de retard, il n’était pas bien. Pourtant, il est parvenu à se remobiliser à la tchatche, pour me coiffer sur le poteau alors que c’était quasiment perdu pour lui. Cette anecdote le caractérise bien. Il chambre aussi pas mal, on se chambre pas mal, c’est même la base de notre relation (rires) ! Sans jamais dépasser les limites et étant toujours bienveillant.
S’il faut lui trouver un défaut, forcément, je dirai que ce besoin permanent qu’il a de parler, parler pour parler, peut parfois être saoulant. Je l’excuse. C’est peut-être sa façon à lui d’oublier qu’il a quand même moins de réussite avec les filles qu’avec un ballon de hand dans les mains (rires) ! »
Demi-centre de Nantes et son colloc
Baptiste Damatrin : « Un bosseur qui tire les autres vers le haut »
« J’étais déjà au centre de formation depuis un an quand il est arrivé et on a accroché direct parce que j’aime bien les mecs cools qui ne se prennent pas la tête comme lui. Thibaud, c’est la joie de vivre incarnée, j’apprécie ce genre de tempérament. Parce qu’il a vraiment une grande bouche, ceux qui ne le connaissent pas peuvent croire que c’est de l’arrogance, mais c’est faux.
Il est hyper authentique et ne joue pas de rôle. Il est partout et tout le temps le même, à toujours vouloir parler, chambrer. Parfois, c’est fatiguant, je l’ai testé comme colocataire pendant un an, je sais de quoi je parle, mais comme c’est mon pote, j’en ai pris mon parti (rires) ! Je m’y suis habitué.
Il était difficile de prévoir qu’il allait progresser autant en si peu de temps. Mais une chose est certaine, dès son arrivée il a tout de suite manifesté un état d’esprit très pro. Il savait ce qu’il voulait. Depuis, il n’a jamais cessé de faire attention à son hygiène de vie, à son alimentation, très sérieux dans sa préparation et sa récupération.
A ce niveau, il est un exemple et il m’a aussi beaucoup appris pendant que nous étions colocataires. C’est un bosseur qui te pousse à le suivre, qui te tire tout le temps vers le haut. S’il continue avec la même exigence, il ne peut que continuer à progresser et devenir un pilier de l’équipe de France. Il a le talent, le mental et parfois aussi un peu de chance. Toutes ses planètes sont alignées. » Ailier gauche de Nantes, son ancien coloc
Son entraîneur au HBC Nantes