A 23 ans, Thibaud Briet, l’arrière gauche du HBC Nantes confirme tout son talent, au point d’être l’un des meilleurs à son poste, cette saison. Pour Handball magazine et Le Quotidien du Sport, l’international français, qui a crevé l’écran au Mondial, a accepté, de revenir sur ses premières fois en carrière. Entretien pour Le Quotidien Du Sport et Handball magazine.
Premier sport
« J’ai testé plusieurs sports comme le judo, mais c’est le tennis, le premier. J’en ai fait pendant sept ans, jusqu’à mes 10 ans. Ensuite, j’ai basculé sur le handball. Mon père pratiquait le tennis. C’était super sympa. Maintenant, je continue à en faire l’été avec mon père, mon frère et un pote. On s’amuse bien. Je pense être bon (sourire). »
Premier club
« Le Déville Handball. Un club de la métropole de Rouen, où je suis né. Club réputé formateur dans la région. J’y ai joué entre 2010 et 2016, jusqu’à mes 17 ans. »
Premier poste
« J’ai commencé arrière gauche, mais j’ai aussi fait un peu gardien, pour dépanner. Après, j’ai joué à l’aile droite. J’ai joué aussi pivot, arrière droit. Il n’y a qu’à l’aile gauche que je n’ai pas joué. »
Premier entraîneur qui a compté
« Kévin Laguel et Julien Gambier. Ce dernier, je l’ai eu en moins de 13 ans, mais pas longtemps. Alors que Kévin, je l’ai eu en moins de 17 ans et c’est à ce moment-là que j’ai franchi un cap. J’ai même joué avec lui en N3, à Rouen. J’ai adoré le côtoyer. »
Premier souvenir de hand
« Avec Déville. Il y avait la préparation de l’équipe première et, pour moi, c’étaient des super-héros. Ils étaient trop forts. Ils étaient mes idoles. »
Premier match en pro
« Avec Nantes. A cause des blessures, je me retrouve sur la feuille de match face à Dunkerque. C’était en 2019 lors de la 1ère journée. Alberto (Entrerrios) me fait rentrer à la 16ème minute. On est en défense. Les Dunkerquois ne sont pas fous. Ils voient un jeune sans nom derrière son maillot. Première action, ils m’isolent et me font faire faute. Deuxième action, deuxième faute. Deux minutes. Je ne suis plus rentré du match. 30 secondes sur le terrain pour une première, c’est pas mal ! »
Premier but
« Contre Tremblay. Toujours en 2019. Il avait mis un peu de temps à arriver. Un mois après mes débuts. J’ai fait une roucoulette alors que dans ma vie j’ai fait deux roucoulettes. Depuis celle-là, je n’en ai d’ailleurs mis aucune ! Je m’étais entraîné à en faire pas mal les semaines auparavant, mais jamais je n’aurais cru la faire en match pour mon premier but professionnel. C’est passé. J’étais l’homme le plus heureux. »
Premier penalty
« En moins 17 ans, mais il ne m’en reste aucun souvenir. Mais je pense d’abord me concentrer sur d’autres aspects de mon jeu avant de penser à tirer les penaltys. »
Premier titre
« La Coupe de la Ligue que l’on remporte en décembre 2021 face à Chambéry (28-21). C’était super sympa. On bat Montpellier en demi-finale. »
Premier numéro
« Le 23. C’est le jour d’anniversaire de mon frère. Je ne suis pas sûr de l’avoir choisi, mais j’avais fini avec son numéro. Maintenant, c’est le 3 car on ne peut pas en avoir plus de 20. En équipe de France, je ne comprends pas comment je me suis retrouvé avec le 39… »
Première exclusion
« Le même jour que mon premier match ! »
Première idole
« Mathieu Grébille car j’adorais déjà ses chaussures (sic). Il avait un super jeu. Il sautait super haut et shootait super fort. Maintenant, je le retrouve en équipe de France. »
« Premier match et première exclusion ! »
Première blessure
« Première année à Nantes. Je me fais une entorse de la cheville à l’entraînement tout seul. Je me fais une belle entorse qui m’arrête six semaines. C’était juste avant les fêtes de Noël. »
Première interview
« Pour Nantes, en arrivant au centre de formation en 2019. »
Premier autographe
« A la H Arena après mon premier match. On venait de gagner. Mais le plus marquant, ça reste quand je suis rentré sur Rouen, à la Kindarena, quand j’étais simple spectateur et que l’on m’a reconnu. Ça m’a fait drôle. »
Premier salaire hand
« Le 31 juillet 2020. Il a fait plaisir. Quand tu ne gagnes rien au départ, ça fait du bien. Je ne me suis pas fait de plaisir spécial. Je me suis rattrapé l’été d’après pour mes premières vacances à Biarritz. »
Premier surnom
« Tibro. »
Premier tatouage
« Jamais, ce n’est pas pour moi. »
Premier ami dans le hand
« Amine Boubendir que j’ai connu à Rouen ».
Première fois confondu avec quelqu’un
« On m’a confondu avec Mathieu Salou (qui joue à Tremblay). »
Première fois en équipe de france
« C’était l’année dernière. En décembre 2021. J’étais dans la liste des 35 avant l’Euro 2022. Pour moi, j’étais le plus jeune et dernier arrière gauche. J’étais rentré sur Rouen le 21 décembre. Pendant trois jours, je ne faisais que du tennis. J’étais fatigué. A un moment donné, on rentre du tennis, je regarde mon portable avec des appels manqués d’Alberto (Entrerrios) et un numéro inconnu. Je regarde mon frère et je m’interroge. J’appelle le coach. Il décroche et m’annonce qu’il a une bonne et une mauvaise nouvelle. La mauvaise, c’est que je n’aurai pas de vacances. La bonne, c’est que je suis appelé en équipe de France. Un souvenir incroyable ! »
Premier mondial
« Cette année, en Pologne et en Suède. Que de beaux souvenirs ! Petite médaille. Un niveau de jeu incroyable. Une belle entente. Une petite frustration d’avoir manqué l’or et les trois derniers matches (touché à l’index, Ndlr). Mais une véritable expérience. J’ai hâte d’y retourner ! »
Premier adversaire qui l’a impressionné « Le premier, c’est Adrien Pochet. En moins de 13 ans. On s’était vraiment frités. Il jouait à Gonfreville. On ne s’aimait pas trop. Il était un peu plus vieux, mais on se donnait toujours à fond quand on se croisait. Le dernier, c’est le Danois Mathias Gidsel. Il est impressionnant. »