mercredi 18 septembre 2024

Thibaut Pinot : « Marc Madiot est quelqu’un d’atypique… »

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Eric Mendes
Eric Mendes
Journaliste

Pour sa dernière saison, Thibaut Pinot n’a pas manqué d’offrir son plus beau visage sur les routes du Tour de France. Au moment de rejoindre Paris, il avait forcément le sentiment du devoir accompli. Entretien réalisé pour Cyclisme Magazine et Le Quotidien du Sport.

Comment vivez-vous le fait de terminer votre histoire avec le Tour de France ?

C’est la fin. C’est spécial. Sur les Champs-Elysées, c’est toujours particulier. Je suis content de terminer ce Tour de France. C’est une belle page qui se finit et une autre qui s’ouvre. La vie continue, j’espère qu’elle sera plus belle après.

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Quelle image allez-vous garder après ces trois semaines ?

Quand je suis parti tout seul dans le Petit Ballon. C’était un sentiment à part. Je savais que j’allais finir tout seul cette montée. Il fallait que j’en profite. C’était la dernière fois que ça allait m’arriver. C’est un bonheur qui m’a transporté jusqu’en haut. J’ai vécu des émotions incroyables. J’étais motivé pour réussir de belles étapes devant un public incroyable.

Comment avez-vous géré les émotions ?

Mon public m’a transcendé, notamment sur l’avant-dernière étape. C’était chez moi. C’était mon étape. Mes routes d’entraînement. Mon public. C’était presque mon au revoir au Tour. Mes dernières images du Tour se jouaient ici. Je n’ai pas eu de regrets, même s’il n’y a pas eu la victoire. En arrivant sur ce virage, avec autant de monde, j’ai tout de même pu accrocher quelques regards de ma famille, mais il y avait un monde incroyable.

« Je n’ai pas de regrets »

Etes-vous heureux de votre dernier Tour ?

Je suis fier de le quitter avec ce niveau. Beaucoup doutaient de me voir avec autant de capacité, surtout après le Giro. Je pensais être un peu mieux pour viser la victoire d’étape mais, finalement, mes meilleures journées sur le Tour l’ont été à Bilbao et dans les Vosges, c’est un peu frustrant. Mais j’ai été solide tout le Tour de France. Je pars avec un niveau plus que correct. On s’est battu. J’ai gardé toutes les étapes dans ma tête et le soutien.

Vous avez fait pleurer Marc Madiot…

C’est quelqu’un d’extraordinaire. Je l’ai vu énervé la veille pourtant. Mais c’est Marc. Il est atypique et plein d’émotions. C’est pour cela que tout le monde l’aime.

Avez-vous eu la pression sur ce Tour ?

Tout le monde me disait de prendre du plaisir. Moi, personnellement, j’ai eu des moments de pression, notamment la nuit avant les Vosges. Je voulais être à la hauteur. J’ai répondu présent. J’ai pu décompresser après. J’ai eu des frissons sur ce Tour, notamment sur le Petit Ballon. Je n’ai pas de regrets. J’ai tout donné.

Est-ce vraiment votre dernier Tour de France ?

(Sourire) Le public aimerait que je pousse (jusqu’au Tour 2024). Mais ma décision est déjà prise. J’ai vraiment fait le tour de la question. Je ne regrette rien. J’ai envie de profiter à fond de la fin de ma carrière pour les derniers mois qui me restent. Je ne vais pas changer et je compte en profiter encore plus.

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