lundi 16 septembre 2024

Thibaut Pinot (Groupama-FDJ) : « Je veux regagner des courses »

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Eric Mendes
Eric Mendes
Journaliste

De retour en forme après une année 2021 compliquée à cause de problèmes physiques, Thibaut Pinot souhaite renouer avec le succès, avec le Tour de France en perspective. Entretien pour Le Quotidien du Sport et Cyclisme magazine.

Quelles sont vos ambitions pour cette année ?

Mes ambitions vont être simples. Je veux regagner des courses et retrouver mon niveau après une année difficile. Pour moi, c’est simple. Je veux regagner des courses de février à octobre dès que j’en ai l’occasion.

Marc Madiot a évoqué le podium sur le Tour de France. Pensez-vous que c’est un objectif qui peut être réalisé ?

On est tous concerné par cet objectif. C’est un objectif qui a été donné et qui a été affiché par l’équipe. Maintenant, on a l’ambition avec l’équipe que l’on a composée d’être capable de le faire. On a une équipe solide en montagne si on est tous à notre niveau. Il n’y a aucune raison que l’on n’y arrive pas. Après, il y a une course. On connaît tous le Tour de France. Mais, collectivement, on aura une force en montagne que l’on a rarement eue dans l’équipe. Il n’y a pas de doutes, on va jouer le plus haut possible.

Pinot a de bonnes sensations avant le début de saison

Personnellement, comment abordez-vous cette saison physiquement et mentalement pour attaquer cette année 2022 qui sera très importante pour vous ?

C’est une année importante pour moi. L’an passé a été une saison compliquée. J’ai pu reprendre la saison avec de bonnes sensations en septembre même si j’ai terminé l’année avec beaucoup de fatigue. J’entame la nouvelle saison avec beaucoup d’envie. Je sors d’une préparation et d’entraînements qui me rassurent. Je vais démarrer cette année tranquillement. J’avais besoin de retrouver des sensations, notamment sous la chaleur. Je vais continuer comme cela avec des stages, notamment à Tenerife. Physiquement, je ne suis pas inquiet pour la suite de la saison. Je vais être opérationnel dès les premières courses.

Comment avez-vous vécu vos moments de doutes et votre blessure de l’an passé, notamment entre avril et août ?

C’était une période difficile. Depuis que j’ai [ 14 ] CYCLISME MAGAZINE N°15

commencé ma carrière en 2010, je n’ai jamais connu une période d’arrêt aussi longue. J’ai toujours eu des petits soucis de santé, mais ce n’était pas aussi long. Moralement, c’était dur. Je ne voyais pas le bout du tunnel surtout que l’on arrivait sur une période de course. Je me suis toujours accroché pour revenir à mon meilleur niveau. C’est pour cela que je suis motivé. J’ai envie d’oublier cette année 2021. C’est ma pire année. Et j’espère vite repartir cette année.

« Collectivement, on aura une force en montagne que l’on a rarement eue dans l’équipe »

Que pensez-vous du groupe de grimpeurs de la Groupama-FDJ avec notamment le recrutement de Michael Storer ? Est-ce une bonne pioche pour le Tour ?

C’est une bonne pioche, c’est évident. Je pense que c’est l’une des meilleures recrues que l’on a pu faire ces dernières années dans l’équipe, notamment pour la montagne. C’est un coureur qui était très suivi, surtout après sa fin de saison. Il avait été impressionnant sur la Vuelta. J’ai hâte de courir avec lui. Je pense qu’en haute montagne avec David (Gaudu), on peut former un beau trio. Ça peut être une belle surprise. Notre groupe de montagne peut faire de grandes choses cette saison.

L’équipe s’ouvre aussi un peu plus avec un recrutement international.

Elle a énormément évolué. Il y a plus de coureurs étrangers que français cette année. C’est une première depuis longtemps. On continue de progresser. On sait que l’Angleterre et le Royaume-Uni possèdent de grands coureurs. Nous avons déjà pu voir qu’ils étaient performants. L’équipe a passé un cap en se tournant vers l’étranger.

Quel sera votre programme avant le Tour de France ?

Je vais me rendre sur le Tour du Haut Var puis Tirreno-Adriatico. Ensuite, je ferai le Tour du Jura, le Romandie, le Tour de Suisse et le Tour de France. Un programme que je faisais avant 2018. Je retrouve mes bases et un programme qui m’a réussi. Je suis contant de refaire le Romandie et le Tour de Suisse, des courses qui me plaisent.

Thibaut Pinot a vécu deux années blanches

Le Tour de France vous a-t-il manqué ?

C’est sûr ! 2020 et 2021 ont été deux années difficiles, surtout de ne pas y être l’an passé. L’objectif sera d’être à 100 % cette saison. J’ai fait de belles choses par le passé avec de belles victoires et des podiums. On a tout de suite envie de retrouver ces sensations et de belles victoires. Le Tour m’a manqué pour ses ambiances. J’ai envie de regagner dans des lieux mythiques.

Etait-ce évident de revenir sur le Tour avec l’envie de jouer un rôle ?

On sait que le premier objectif est d’être à 100 %. Entre ce qui se passe au départ et au bout de 8 jours, ça peut vite changer. On veut viser le plus haut possible sans arrière-pensée. On a trois grosses cartes à jouer. Il faut aussi s’en servir. S’il m’arrive quelque chose ou à David, on sait que l’on a encore du monde derrière pour faire un grand Tour.

Le fait de partager le leadership enlève-t-il de la pression ?

Il n’y aura pas de tensions. Nous sommes des coureurs proches. On est soudés. On sera là pour l’équipe. Nous avons un gros collectif. Pour moi, c’est vraiment plus facile à porter d’avoir plusieurs leaders dans l’équipe. On part avec moins de pression, mais cela ne nous empêchera pas d’être au rendez-vous.

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