En quittant sa Belgique natale après sept ans chez Quick Step pour découvrir, à 34 ans, un nouvel univers chez Lidl-Trek, le géant Tim Declercq (1m90) de Leuven s’offre un rebond aussi inattendu qu’excitant. L’occasion d’aller chercher un premier grand succès ? Entretien pour Cyclisme Magazine et Le Quotidien Du Sport.
Pourquoi avez-vous changé de formation cet hiver ?
Après cette année un peu folle, Quick Step a changé ses objectifs avec Remco (Evenepoel) et je n’ai jamais reçu d’offre de Patrick (Lefevere). J’ai donc été plus ou moins obligé de regarder toutes les opportunités. Lorsque celle de Lidl-Trek est arrivée, j’étais hyper heureux car il s’agit d’une équipe ambitieuse, encore davantage avec l’arrivée d’un nouveau sponsor, et qui possède déjà des leaders très performants, et des coureurs belges très sympas (rires) !
Quel bilan faites-vous de la saison passée et de vos années Quick Step ?
Ce ne fut pas la meilleure saison de l’équipe sur les Classiques flandriennes ou sur le Tour mais, à titre personnel, j’étais à mon niveau, sans plus. En fin de saison, j’ai été bien sur les championnats d’Europe et sur le Renewi Tour. Le bilan est moyen, mais il m’a satisfait. Sur mes sept ans passés chez Quick Step, un rêve pour moi de signer là-bas, je suis devenu un meilleur coureur. Et je veux maintenant prouver que je peux être aussi performant dans un autre contexte.
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« Prouver que je peux être performant dans un autre contexte »
Justement, avec quelles ambitions et avec quel rôle arrivez-vous chez Lidl-Trek ?
J’ai beaucoup d’expérience, je suis professionnel et j’espère qu’avec ça on pourra avoir de bons résultats, et gagner une Classique ou quelques étapes dans les grands Tours. Je demeure un équipier capable d’aller chercher des échappées, de mettre mes coéquipiers dans les meilleures conditions possibles. C’est un travail moins visible, mais pas moins important pour une formation. Je viens aussi pour être capable de suivre en montagne le plus longtemps possible, et d’être au service de Mads
A 34 ans, quel regard portez-vous sur votre carrière ?
Si on m’avait dit ça il y a dix ans, je ne l’aurais pas cru. J’ai vécu ma meilleure saison en 2020, en finissant 5ème de l’Omloop Het Nieuwsblad, 2ème de Brugge-De Panne, ce qui m’a permis de faire les championnats du monde en 2021 à Leuven, ma ville natale, un moment inoubliable pour moi.
Vous avez signé jusqu’en 2025, jusqu’à quand pensez-vous rester dans le peloton ?
Jusqu’à ce que je ne sois plus capable de répondre aux attentes de mon équipe. Tant que c’est le cas, je continue car j’aime toujours autant m’entraîner. Avec les années qui passent, j’ai même l’impression d’aimer ça de plus en plus !
Quelles seront vos priorités en 2024 ?
Je me prépare pour répondre présent dans les Classiques et sur le Tour, un rêve de le faire avec Lidl-Trek. Personnellement, je mise pas mal cette année sur le Tour de Belgique que nous disputerons sans grand leader et où j’aurai certainement plus de liberté pour jouer ma carte personnelle.
Et sur les grands Tours ?
Lidl-Trek peut avoir de grandes ambitions, avec Jonathan (Milan) sur le Giro, capable de gagner plusieurs étapes. Sur le Tour, on sera présent avec Mads (Pedersen) et Tao (Geoghegan Hart), eux aussi capables de faire de belles choses. La Vuelta sera plus pour Mattias (Skjelmose) lui aussi en capacité de performer. (Pedersen).