Eliminé au 1er tour des play-off avec Atlanta, le Français Timothé Luwawu-Cabarrot (27 ans), transfuge à l’intersaison des Nets, aspire à plus de temps de jeu la saison prochaine, aux Hawks ou ailleurs…
Quel bilan faites-vous de cette saison avec Altanta ?
C’est assez décevant par rapport à la saison précédente (Atlanta a été sorti au 1ertour des play-off par Miami alors qu’elle avait été finaliste de la Conférence Est en 2021, Ndlr). (Il hésite) Au final, on a fait le job car on a été en play-off. On a sauvé les meubles. Mais c’était une année compliquée. On a été frappée par la Covid en décembre, ça a été notre pire mois. On a dû gagner quatre ou cinq matches sur 15 (en fait 4 sur 13, Ndlr). Après, ce n’est pas une excuse, on mérite notre place (8ème, Ndlr). Comme je le disais, on a sauvé les meubles en allant en play-off. Etait-on assez préparée pour jouer les numéros 1 ? (battue 4-1 par Miami, Ndlr) En tout cas, on est tous restés sur notre faim avec cette saison. On avait tellement de talents qu’on était capables de faire mieux.
Ce n’est pas non plus simple de passer par deux tours de play-in pour atteindre les play-off…
Ça rajoute un peu de fatigue, un peu de pression. Mais ça reste un format assez cool.
Qui voyez-vous aller en finale ?
A l’Ouest, c’est dur de ne pas dire Golden State même si j’aime beaucoup Phoenix. A l’Est, je verrais bien Milwaukee même si j’aime beaucoup Miami. Donc une finale Golden State-Milwaukee avec une victoire de Golden State.
« Au final, c’est assez décevant de ne pas avoir joué autant que je l’espérais »
En dents de scie, avec des hauts et des bas, des hauts bien trop courts à mon goût et des bas bien trop longs… J’aurais pu les aider, ils auraient pu et auraient dû m’utiliser beaucoup plus. Mais ce sont des choses que je ne peux pas contrôler. J’ai essayé de faire ce que je pouvais dans les moments que j’avais. Demander à un joueur de rester sur le banc et de performer direct, c’est ça la NBA ! J’ai mis toutes les chances de mon côté quand j’étais sur le banc à attendre pour être prêt si on m’appelait. C’est un peu frustrant surtout que j’arrivais de Brooklyn une des meilleures équipes de la NBA où j’avais un rôle dans l’équipe même si en fin de saison je ne jouais plus trop. J’arrivais aussi de l’équipe de France avec qui j’avais eu du succès et des résultats, avec une médaille d’argent aux Jeux. J’arrive à Atlanta et, au final, c’est assez décevant de ne pas avoir joué autant que je l’espérais.
A titre personnel, quel bilan tirez-vous de cette première saison à Atlanta ?
En dents de scie, avec des hauts et des bas, des hauts bien trop courts à mon goût et des bas bien trop longs… J’aurais pu les aider, ils auraient pu et auraient dû m’utiliser beaucoup plus. Mais ce sont des choses que je ne peux pas contrôler. J’ai essayé de faire ce que je pouvais dans les moments que j’avais. Demander à un joueur de rester sur le banc et de performer direct, c’est ça la NBA ! J’ai mis toutes les chances de mon côté quand j’étais sur le banc à attendre pour être prêt si on m’appelait.
C’est un peu frustrant surtout que j’arrivais de Brooklyn une des meilleures équipes de la NBA où j’avais un rôle dans l’équipe même si en fin de saison je ne jouais plus trop. J’arrivais aussi de l’équipe de France avec qui j’avais eu du succès et des résultats, avec une médaille d’argent aux Jeux. J’arrive à Atlanta et, au final, c’est assez décevant de ne pas avoir joué autant que je l’espérais.
Vos stats ont d’ailleurs chuté en une saison (4,4 points, 1,6 rebond, 0,8 passes en 13,2 minutes contre 6,4 points, 2,2 rebonds, 1,2 passe en 18,1 minutes). Seul votre nombre de matches dans le 5 de départ a augmenté (18 contre 7).
Les seules périodes où je jouais, c’était quand j’étais dans le 5 de départ ! C’est bizarre…
Le meilleur moment de votre saison, ce sont vos 23 points contre Minnesota le 7 décembre ?
J’ai aussi eu une bonne période en fin de saison avant le play-in. Mais bien sûr il y a eu cette période autour du match de Minnesota où je jouais beaucoup sur des options défensives. Je faisais ce que l’équipe me demandait…
… Mais sans plaisir ?
C’est sûr que moins jouer ou ne pas du tout jouer, cela procure moins de plaisir que de jouer. Et ce n’est pas non plus plaisant de se retrouver sur le côté quand votre équipe est 10 ou 11ème et a du mal. On aimerait bien aller sur le terrain et apporter sa pierre à l’édifice.
« Un retour en France n’est pas envisageable »
Vous voyez-vous rester à Atlanta ?
L’objectif, c’est de rester en NBA et d’y continuer ma carrière.
A Atlanta ?
J’aimerais bien rester à Atlanta si j’ai plus de temps de jeu. J’ai besoin de garanties.
Mais après cette saison décevante, il ne faut pas s’attendre à ce que l’équipe reste la même. C’est la NBA…
Avez-vous discuté avec le coach ?
Non, pas vraiment, mais on reste en contact.
Pourriez-vous revenir en France comme d’autres Français de NBA (Okobo, Mokoka, Toupane…) ?
(sourire) Non, ce n’est pas envisageable.
Même dans une grande équipe comme Monaco qui a brillé en Euroligue ?
Ça ne fait pas partie pour moi des grandes équipes et comme je l’ai dit un retour en France n’est pas envisageable.
Nando De Colo et Nicolas Batum ont annoncé qu’ils n’iraient pas à l’Euro en septembre. Et vous, êtes-vous disponible ?
Oui je serai là et on ira pour décrocher l’or !
« Embiid serait un plus pour l’équipe de France »
En parlant d’équipe de France, le Camerounais Joel Embiid semble vouloir porter le maillot bleu. Y êtes-vous favorable ?
Son talent est indéniable. J’ai joué avec lui, je le connais très bien, je sais comment il est et s’il joue pour l’équipe de France il donnera tout son cœur. Pour lui, ce ne sera pas un combat d’ego. Il est là pour gagner et pour le bien de l’équipe. Ce que les gens peuvent penser, c’est plutôt à eux de changer s’il nous rejoint car son talent est indéniable. Il va nous aider. Il parle français comme vous et moi, il connaît bien la France, il y a de la famille. S’il était arrivé en France à l’âge de 5 ans et qu’il avait eu son passeport français, ça n’aurait posé aucun problème. Je l’aime beaucoup, ce sera une aide précieuse pour l’équipe de France, tout le monde va s’en rendre compte.