Star de l’équipe de France et de son sport dans les années 60-70, Walter Spanghero restera à jamais comme l’une des références historiques de l’ovalie.
Il est l’une des premières grandes stars du rugby français et l’un des joueurs qui a marqué le plus l’histoire de l’ovalie. Dans le monde entier, Walter Spanghero est un nom et un visage qui ne passent pas inaperçus. Au point que son surnom d’Iron Man lui a été attribué par les Sud-Africains après l’avoir vu à l’œuvre.
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La famille Spanghero est une référence du rugby tricolore avec notamment une fratrie qui n’a pas manqué de marquer les esprits et notamment deux internationaux Claude et Walter. Mais c’est bel et bien ce dernier qui a su profiter de son gabarit impressionnant, mais également de son talent pour venir tutoyer les sommets.
C’est grâce à son père, maçon, Dante Ferrucio Spanghero, que Walter découvre le ballon ovale dans le club de Bram, situé dans l’Aude. Dès son plus jeune âge, il n’est pas friand des études et, vers 13 ans, il se destine à la vie à la ferme. C’est sans compter sur le rugby qui va le sortir d’un destin tout tracé. Il démarre à 17 ans le rugby avant de rejoindre Narbonne en 1961. Avec les Orange et Noir, il s’affirme au poste de deuxième ligne même si sa polyvalence va lui permettre de jouer également en 3ème ligne.
Surnommé iron man par les sudafricains
Sa force lui permet alors d’être un redoutable défenseur capable de mettre à mal les plus solides gaillards, mais il est tout aussi doué avec le ballon pour se permettre d’orienter le jeu. Il a compris rapidement que son physique (1m90, 100 kg) pouvait lui permettre de faire la différence et il s’entraîne durement pour progresser.
Et, malgré les blessures, Spanghero sera toujours un homme fort pour ses équipes. En 14 saisons avec le RC Narbonne, Walter Spanghero ne remportera jamais le titre de champion de France. En 1974, le RCN tombe en finale face à l’AS Béziers (1614) malgré la présence à ses côtés de ses frères Claude et Jean-Marie ou encore Jo Maso. Lors de son passage en équipe de France, il gagnera de nombreux trophées et notamment trois Tournois des 5 Nations en 1967, 1968 (Grand Chelem) et 1973.
En fin de carrière, le Stade Toulousain accueille Walter Spanghero qui évolue avec JeanPierre Rives et Jean-Claude Skrela, mais il n’arrivera pas à accrocher le Brennus tant convoité. Derrière, Walter Spanghero devient homme d’affaires, tout en accompagnant les changements du rugby dans les années 90 et l’arrivée du professionnalisme.
Le chiffre : 7
Le nombre de sélections de Walter Spanghero aux côtés de son frère, Claude, en équipe de France, entre 1971 et 1972, quand Walter ne sera plus appelé après 51 sélections. Ils seront alignés ensemble en deuxième ligne à Twickenham, la première fois à l’occasion d’un nul 1414, mais Claude ne sera pas de la victoire du Tournoi en 1973.
Le saviez-vous ?
Walter Spanghero était populaire sur le territoire français au point d’être sollicité par le cinéma. On le verra dans plusieurs films comme « Ça va pas la tête » en 1978 et « Les Diplômés du dernier rang » en 1982 où il partagera une scène avec le jeune Patrick Bruel.