Le rugby a vécu une année difficile financièrement. Les mouvements entre clubs ont été moindres. Quels sont les postes Qui gardent la cote auprès des clubs ? Quels sont les profils de joueurs qui sont à la mode ?
« Au rugby, le ballon est un prétexte, l’essentiel ce sont les hommes ». A cette citation de Jean-Pierre Rives, nous pourrions même rajouter que l’essentiel ce sont les postes. Si le rugby est un sport collectif, certaines positions restent stratégiques et, à chaque marché des transferts, des profils bien particuliers sont recherchés notamment les piliers droits. En plus de bien tenir la mêlée on leur demande aujourd’hui d’être mobiles, présents dans le jeu.
Peu de joueurs ont toutes ces qualités, ils sont rares et donc très courtisés. Mais ils ne sont pas les seuls !
« Les meilleurs sont toujours demandés, mais les dirigeants essayent de trouver un équilibre entre des éléments qui seront disponibles toute la saison et d’autres qui seront souvent en sélection mais, globalement, ce sont toujours un peu les mêmes postes qui sont recherchés par les clubs, ceux qui font gagner un match, c’est le cas pour les buteurs ou les piliers » explique Jérôme Lollo, agent de joueurs.
« Les postes les plus prisés sont les piliers droits, les numéros 10, les buteurs, les ailiers, les 3èmes lignes ailes polyvalents »
Cette année, le marché des transferts a été guidé et modifié par la saison particulière qu’ont vécue les clubs suite à la pandémie, mais des clubs s’en sont mieux sortis que d’autres détaille Jérôme Lollo.
« Les postes les plus prisés sont les piliers droits, les numéros 10, les buteurs, les ailiers, les 3èmes lignes ailes polyvalents aussi. Pendant des années, les salaires ont flambé. Cette année, avec la crise, les clubs ont peu recruté, beaucoup de joueurs se retrouvent sur le carreau. Aujourd’hui, les clubs cherchent de très bons joueurs de club, pas forcément des internationaux même si bien sûr ces derniers trouveront toujours un club.
Le XV de France : un impact fort sur les transferts
« Le Stade Toulousain est le club qui anticipe tout le temps et qui gère le mieux aussi les doublons. Chez eux, sur les postes dont on parlait précédemment ils ont souvent des joueurs formés au club (Baille, Aldegheri, Cros, Lebel…). Avant de prêter un joueur, ils s’assurent qu’ils ne seront pas bloqués. Là, ils veulent prêter un jeune, mais ils attendent le dernier moment pour voir la liste des joueurs qui partiront en Tournée et ne seront pas là pour la reprise des entraînements ».
« Ils ne laisseront partir le jeune que s’ils n’ont pas trop d’internationaux à son poste. Toulon a été moins bon cette année sur l’anticipation, ils se sont retrouvés dépourvus quand ils ont eu des sélectionnés importants. Il n’a pas eu de chance non plus avec beaucoup de blessés et des sélectionnés en équipe de France qui n’étaient pas prévus. » Une leçon à retenir.