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Top 14 : Toulon ne peut plus se cacher

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Six ans après, Toulon a retrouvé les phases finales. Une première victoire pour son président Bernard Lemaître, souvent critiqué. Mais ce retour doit s’accompagner désormais de titres.

Chaque année, les supporteurs toulonnais regardaient les autres équipes se battre pour le Bouclier de Brennus. Après avoir vécu les années fastes de la présidence Boudjellal, les Toulonnais étaient frustrés. Malgré une belle équipe, le RCT ne parvenait plus à franchir le cap des phases finales. La saison dernière, ils ont retrouvé le sourire avec une quatrième place finale, mais la défaite en barrage à domicile face à La Rochelle a un peu terni le tableau :

« On est plus que restés sur notre faim et on a envie d’aller plus loin, mieux, avec des ambitions élevées. Pour décrocher un titre, c’est toute une organisation, une expérience commune. On a besoin de vivre ces moments-là. Malheureusement, il y a aussi des défaites pour revenir plus forts. Et croyez-moi qu’on va se servir de l’année passée pour être meilleurs les prochaines semaines » a déclaré en conférence de presse un Pierre Mignoni loin
d’être rassasié. Lasaison dernière, le RCT a eu beaucoup de joueurs blessés dont ses cadres comme Baptiste Serin.

L’équipe est très dépendante de son demi de mêlée, très influent dans le jeu et qui est un leader de vestiaire, sans lui ou avec lui le visage toulonnais est différent. L’arrivée de Paolo Garbisi a permis à l’équipe d’avoir un ouvreur de très haut niveau, très fiable.

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Poite, un départ préjudiciable

Les dirigeants ont complété le groupe avec des joueurs très cotés comme le centre du Munster Antoine Frisch ou les Anglais Sinckler (pilier) et Ludlam (3ème ligne). L’effectif a été renforcé quantitativement et l’équipe n’a rien à envier aux effectifs rochelais et toulousain. Toulon doit désormais se découvrir et gagner de nouveau des titres.

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L’un des départs les plus importants et les plus préjudiciables ne concerne finalement pas l’effectif, mais le staff. Pour des raisons personnelles, Romain Poite ne sera plus le conseiller arbitrage de Pierre Mignoni :

« Ça va être un vide difficile à combler » a reconnu le manager toulonnais en conférence de presse. « On va essayer avec nos compétences de combler ça, mais il ne sera pas remplacé. C’est un rôle qui va nous manquer, mais qu’on va essayer de combler par des interventions d’arbitres qui officient actuellement en Top 14. On aura moins quelqu’un à temps plein, mais on va travailler avec l’arbitrage. Et je prendrai un peu le relais, comme je le faisais déjà avec Romain en ce qui concerne le lien avec les arbitres. »

Maintenant qu’il a retrouvé les phases finales, le RCT ne doit plus jouer un rôle d’arbitre entre les autres prétendants, il doit jouer son propre rôle et ramener un titre à Mayol. Il n’a plus été champion de France depuis 2014 et vainqueur de la Champions Cup depuis 2015. Autant dire une éternité pour un club comme Toulon.

Le top 6 et après ?

Maintenant que le RCT a retrouvé le Top 6, il faut s’y maintenir en trouvant la régularité qui a fait défaut au collectif ces dernières saisons. Le Top 6 est le minimum pour un club qui possède l’un des meilleurs effectifs du Top 14. Le RCT a les moyens de jouer le titre.

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Les dirigeants toulonnais misent désormais sur la continuité. Laurent Emmanuelli était fier en conférence de presse d’annoncer que douze contrats avaient été prolongés ces derniers mois. Les joueurs cadres sont désormais sécurisé à Toulon.

Le mercato du RC Toulon

  • Arrivées : Brennan (Brive), Frisch (Munster, Irl.), Ivaldi (Stade Français), Lucchesi (Trévise, Ita.), Ludlam (Northampton, Ang.), Sinckler (Bristol, Ang.), Patilla (Rouen)
  • Départs : Brookes, Devaux et Warion (Perpignan), Du Preez (Biarritz), Etrillard (retraite), Gonzalez (Nice), Luc (Pau), Nayacalevu (Sale, Ang.), Rabut (Oyonnax), Singleton (Gloucester, rp, Ang.)

La recrue : Antoine Frisch

Antoine Frisch a dû s’exiler pour réussir. Formé en France, il n’a jamais eu sa chance au plus haut niveau et à l’image de Thibaut Flament il est parti en Grande-Bretagne pour vivre de sa passion. Le Munster lui a donné sa chance, il est devenu l’un des meilleurs centres européens.

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Préférant jouer pour la France plutôt que pour l’Irlande, il a fêté, à 28 ans, ses premières sélections en Bleus lors de la tournée en Argentine. Malgré la concurrence de La Rochelle ou du Stade Français, il a choisi Toulon. Un choix judicieux pour ce centre qui va apporter sa puissance et sa vision du jeu aux lignes arrières.

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