vendredi 22 septembre 2023

Top 50 français : Didier Codorniou, le petit prince

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Entre Narbonne et le Stade Toulousain, Didier Codorniou a évolué dans des équipes à son image ; emballantes et joueuses. Le Petit Prince du rugby français a montré tout au long de sa carrière que le gabarit ne faisait pas tout, le talent oui.

Didier Codorniou a été l’un des plus grands centres de sa génération. Au-delà de son talent naturel, il a la chance de débuter aux côtés d’un joueur comme Jo Maso. Il n’a que 17 ans et les Narbonnais savent déjà qu’ils tiennent là un petit joyau.

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Le Petit Prince de l’attaque narbonnaise connait ses premières sélections en 1979 lors de la fameuse tournée en Nouvelle-Zélande, théâtre de la victoire historique face aux All-Blacks à Auckland. Cette même année, il remporte son premier grand titre de champion de France après une victoire en finale face à Bagnères.

En 1986, sa carrière prend une nouvelle dimension, il rejoint le Stade Toulousain. Son association avec Denis Charvet au centre de l’attaque toulousaine est parfaite, il a la capacité de bien faire jouer les autres avec ses passes millimétrées et son intelligence de jeu.

En trois saisons, il montre toute sa classe. Il possédait un gabarit atypique (1m69, 68 kg) pour le poste, mais la qualité de ses passes, sa vision du jeu le prédestinait à réussir dans le collectif toulousain. Il n’a d’ailleurs pas eu besoin de temps d’adaptation, de par sa vivacité, sa mobilité il était fait pour le jeu en mouvement du Stade Toulousain.

Didier Codorniou avait un gabarit atypique

En 1989, il remporte un nouveau titre de champion de France, un an après une victoire en Challenge Yves du Manoir face à Dax. C’est son quatrième Challenge, il l’avait déjà gagné trois fois avec Narbonne (1978, 1979 et 1984). Il connait alors les meilleures années de sa carrière, mais sans l’équipe de France.

En conflit avec la Fédération, il n’est plus sélectionné depuis 1985. Son bilan en Bleus s’arrête donc à 31 sélections, un Grand Chelem en 1981 et un Tournoi gagné en 1983. Il n’a que 27 ans et tant à donner encore au rugby. L’un des plus grands regrets de sa carrière aura été de ne pas disputer de Coupe du monde mais, en ces temps troubles par rapport à la sélection, il continue de s’éclater à Toulouse et de montrer que les petits gabarits peuvent aussi avoir leur place dans le rugby.

Les supporteurs toulousains profitent aussi pleinement de son talent. Il donne tout pour le club. Après trois saisons à Toulouse, il signe à Villefranche de Lauragais (1989-1991) puis retourne en 1991 dans son fief narbonnais pour la fin de sa carrière. Le « Petit Prince » fait ses dernières envolées jusqu’en 1994 là où tout a commencé pour lui. Il ne pouvait pas en être autrement tant il était attaché à sa ville.

Le chiffre : 91

Didier Codorniou n’a pas eu de période d’adaptation à son arrivée au Stade Toulousain. Il a joué énormément et a disputé en trois saisons un nombre impressionnant de rencontres ; 91.

Le saviez-vous ?

C’est lui qui s’est proposé au Stade Toulousain. Il a contacté le président pour lui dire qu’il aimerait rejoindre le club. Les deux hommes se sont rencontrés et ils ont décidé de collaborer.

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