Figure emblématique de l’équipe de France, Jean-Pierre Rives a marqué plus d’une génération par son courage et sa capacité à se dépasser sur le terrain.
Pour se convaincre de l’importance de Jean-Pierre Rives dans le rugby français, il suffit de découvrir le nombre d’ouvrages qui lui sont dédiés. En effet, tout au long de sa carrière et même après, le Toulousain a su susciter de l’admiration et même de l’inspiration. Pourtant, rien au départ ne le prédestinait à devenir l’une des figures importantes des Bleus. Dans sa famille, c’est plutôt le tennis que l’on pratique mais, au lycée, il commence le rugby au Toulouse Olympique Employés Club.
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Très vite, il franchit les étapes pour atterrir au Stade Toulousain, après un passage au Stade Beaumontois. Entre 1974 et 1981, il devient l’un des joueurs majeurs des Toulousains en 3ème ligne. Il est vrai qu’avec sa chevelure blonde, Rives ne passe pas inaperçu sur un terrain. La légende évoquant même le fait que Jean-Pierre Rives était capable de mettre la tête là où d’autres ne seraient pas capables de mettre le pied ou une main.
Son activité sur le terrain a toujours été louée de ses entraîneurs, coachs et bien évidemment supporteurs voire suiveurs du rugby au début des années 80, quand la télévision commençait à s’ouvrir au monde. Et c’est bel et bien en Bleus que « Casque d’or » tel le surnommé Roger Couderc allait continuer à écrire sa légende.
Jean-Pierre Rives remporte 3 tournois des 5 nations et 2 Grands Chelems
Avec l’équipe de France, il bat les plus grandes nations du monde, sauf l’Afrique du Sud, et notamment un 14 juillet 1979 où les Bleus remportent à Auckland face à la Nouvelle-Zélande la première victoire de leur histoire en terre Blacks (24-19). Personne n’a oublié l’image de Jean-Pierre Rives, avec un maillot immaculé et couvert de sang lors d’une victoire 16-9 face au Pays de Galles. Le sang appartenait à Serge Blanco pour l’anecdote.
Mais une victoire qui allait permettre à Jean-Pierre Rives de remporter un troisième Tournoi des Cinq Nations, à égalité avec l’Irlande aux côtés de Robert Paparemborde, Didier Camberabero ou encore Pierre Berbizier. Auparavant, il avait réussi deux Grands Chelems en 1977 sous les ordres de Jacques Fouroux, son capitaine et en 1981, son premier comme capitaine.
En 1982, il quitte le Stade Toulousain pour le Racing Club de France où il terminera sa carrière en 1986. Aujourd’hui devenu un sculpteur reconnu, Jean-Pierre Rives continue à œuvrer pour le rugby, notamment avec les Barbarians français dont il est le président et l’un des fondateurs avec Fouroux, Romeu et Skrela. La preuve que les émotions restent la motivation première de Jean-Pierre Rives.
Le chiffre : 59
Sélectionnés à 59 reprises, Jean-Pierre Rives a toujours été titulaire. Il en compte même 34 en tant que capitaine. Un record qu’il gardera pendant 20 ans avant d’être battu par Fabien Pelous, Raphaël Ibañez et Thierry Dusautoir.
Le saviez-vous ?
Malgré une grande carrière, Jean-Pierre Rives n’a jamais remporté le moindre championnat de France en 20 ans de carrière. Il ne fera qu’une finale en 1980 avec Toulouse, perdue 10-6 face à Béziers.