dimanche 19 janvier 2025

Top 50 français : Robert Paparemborde, le pilier atypique

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

Malheureusement parti trop tôt à l’âge de 52 ans, Robert Paparemborde, reconnu parmi les plus grands n°3 de l’histoire, était un pilier droit atypique.

Avant de se consacrer pleinement au rugby, Robert Paparemborde s’illustre dans beaucoup d’autres sports. Il débute par l’athlétisme en se distinguant aux lancers du poids, du disque, du javelot et au relais 4×100. Il est aussi champion de France cadets de judo en 1964. Trois ans plus tard, il est international juniors de handball.

Alors quand ce fils de cantonnier débute au poste de trois-quarts centre avec ses copains du lycée à Pau, il montre d’emblée de grands atouts physiques. On le remarque immédiatement comme un athlète exceptionnel puissant et souple. Avec ses qualités de vitesse et d’adresse, il devient un grand joueur de la Section Paloise dès 1966 d’abord à l’aile puis comme pilier une fois qu’il a pris du poids (1m83, 98 kg).

Humainement, Paparemborde fait partie de ces gens qui détestent l’injustice. Le Béarnais reste d’ailleurs dix-sept saisons dans son club de cœur de la Section Paloise, en devient une icône, est demi-finaliste du championnat de France en 1974, avant de rejoindre le Racing Club de France, l’aidant à remonter en première division. 1984 marque sa dernière saison de joueur de haut niveau.

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Une terreur en mêlée fermée

Il mène ensuite ce club au titre de champion de France en 1990 en tant qu’entraîneur. En équipe de France, il fait partie de cette escadrille triomphante, détentrice des Grands Chelems en 1977 et 1981, et vainqueur du Tournoi en 1983. En Bleus entre 1975 et 1983, il est le plus souvent cantonné à un rôle de fidèle lieutenant de Jacques Fouroux, puis de Jean-Pierre Rives, son ami de toujours.

Rapide et magnifique manieur de ballons, il est un joueur particulièrement redouté en mêlée fermée. Il apporte aussi de la variété, de l’originalité, au jeu et à son poste en multipliant les courses. Très actif, il marque 7 essais au cours de ses 54 sélections. Pendant longtemps avec ces sept essais, Paparemborde détient un record mondial pour un pilier.

Le 18 avril 2001, le jour de son décès à Paris, Jacques Chirac s’exprime, en ces termes : « Le rugby français perd un joueur d’exception, un capitaine exemplaire et un entraîneur reconnu. Robert aura marqué de son empreinte le XV Tricolore ». Ce jour-là, la France du rugby perd un de ses plus vaillants soldats.

Le chiffre : 27

Robert Paparemborde débute sa carrière internationale un 21 juin 1975 contre l’Afrique du Sud (défaite 38 à 25). Cette première cape internationale survient pour lui alors qu’il a, à quasi deux semaines près, déjà 27 ans.

Le saviez-vous ?

François Bayrou a été un ami de longue date de Robert Paparemborde. Le stade de rugby de Laruns (commune des Pyrénées-Atlantiques) porte d’ailleurs son nom depuis 2003.

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