La dernière étape de montagne n’est pas la plus simple. Avant d’apercevoir Paris au sommet d’Hautacam, les coureurs auront beaucoup de travail dans cette étape pyrénéenne courte au départ de Lourdes. Mais intense pour finir dans les délais. Elle sera dynamique et très ouverte avec des défaillances, des coups d’éclats et des rebondissements à attendre.
Cette année, le Tour ne passe pas par le mythique col du Tourmalet à quelques km de là, mais il enchaine trois cols très difficiles. Tout d’abord l’Aubisque un habitué de la Grande Boucle après 70 km de course puis l’inédit col de Spandelles qui fait ses débuts et en fin l’exigeante montée vers Hautacam. Dans les 80 derniers kilomètres et après 17 étapes exigeantes pour les organismes, l’enchainement de ces trois difficultés à 7,5 % de moyenne et 14 km en moyenne à escalader provoquera certainement des défaillances, les corps étant extrêmement fatigués.
La bataille pour le maillot jaune fera rage sur ces 80 km si les positions sont serrées au général tandis que des grimpeurs tenteront de s’échapper dès l’Aubisque pour aller chercher une prestigieuse étape de montagne. Après un départ de Lourdes, l’un des plus grands sites de pèlerinage dans le monde et qui reçoit le peloton pour la 7ème fois de son histoire dont cinq départs d’étape, les coureurs profiteront de 60 km de plaine pour se mettre en jambes avant d’entamer la montée de l’Aubisque par Laruns.
Le Col d’Aubisque (1709 mètres d’altitude) est hors catégorie, il n’est plus apparu sur le Tour depuis 2018, mais il reste un classique dans l’histoire de la Grande Boucle, il fait partie intégrante de la légende du Tour avec ses 16,4 km de montée à 7,1%.
L’inédit col de Spandelles
Après la descente et un passage par le Col du Soulor, les coureurs emprunteront l’inédit Col de Spandelles (10,3 km à 8,3%). Il avait été utilisé sur la Route du Sud 2012 lors d’une étape remportée par Nairo Quintana. Le col avait fait de gros dégâts avec 30 abandons dont celui de Thomas Voeckler qui était complètement à l’arrêt à mi-pente.
Il est étroit et sélectif, beaucoup de coureurs le découvriront et n’en garderont pas un bon souvenir. Après Spandelles, ce ne sera pas terminé avec la redoutable montée vers Hautacam, la station de sports d’hiver située près de Lourdes. La dernière difficulté de ce Tour de France 2022 a accueilli cinq arrivées, la dernière en 2014 avait vu le triomphe de Vincenzo Nibali. Les coureurs qui franchiront la ligne d’arrivée apercevront au loin Paris car les difficultés seront terminées.
L’avis de Yoann Offredo
« C’est une étape relativement courte, mais à partir du 70ème km les coureurs vont en baver avec trois difficultés concentrées dans les 80 derniers km avec un col que l’on connait bien sur le Tour, l’Aubisque, le col de Spandelles et la montée finale vers Hautacam. On pourrait assister à des défaillances dans cette dernière étape difficile. Je vois bien un coureur partir de loin dès l’Aubisque et faire un numéro en solitaire jusqu’à Hautacam, un coureur du profil de Romain Bardet, de Warren Barguil ou de Nairo Quintana. Il faudra également entrer dans les délais pour les non grimpeurs, c’est une étape qui pourrait être terrible pour eux, ce serait terrible d’être éliminé à quatre jours de l’arrivée. »
De Copenhague, ville de départ, le 1er juillet, à Paris, pour l’arrivée, le 24 juillet, Le Quotidien du Sport vous présente les 21 étapes du Tour de France.