mardi 19 mars 2024

Tour de France : pourquoi le retour sur les pentes du Puy de Dôme sera mystique…

À lire

Trente-cinq ans après son dernier passage, un an avant le 60ème anniversaire du célèbre duel qui opposa Poulidor à Anquetil sur les pentes du Puy de Dôme, le Tour revient sur le volcan éteint… pour réveiller la légende !

A force, on avait fini par l’oublier, ou considérer qu’il faisait partie du passé, d’une histoire à jamais révolue qui avait permis aux plus grands grimpeurs du Tour ; Coppi, Bahamontes, Jimenez, Gimondi, Van Impe ou Ocana et Zoetemelk, d’accéder à la postérité. La mise en service d’un train panoramique en 2012, avec interdiction de toute circulation, avait fini par nous convaincre que le Puy de Dôme ne pouvait plus être le théâtre des plus grands exploits sportifs.

En vélo, l’accès n’y est en effet autorisé qu’une fois par an, de 7h à 9h, notamment pour une course chronométrée, le Trophée des grimpeurs, à laquelle un certain Romain Bardet, régional de la future 9ème étape, a participé l’an passé avec son père, sans se douter qu’il y reviendrait en 2023 autrement qu’en catimini et en pleine nuit en dehors des horaires d’ouverture du train touristique.

Le dimanche 9 juillet, avant la première journée de repos, à l’issue d’une première semaine qui pourrait avoir déjà affirmé une vraie hiérarchie, au départ de Saint Léonard-de-Noblat, le village de Raymond Poulidor, le dôme de lave se présentera à l’horizon. Ses treize kilomètres d’ascension, dont les quatre derniers à plus de 12% de moyenne, redeviendront d’actualité.

Bardet : « Ça va être magique »

Intransigeantes en raison des contraintes liées à la protection d’un site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2018, les autorités locales ont cette fois lâché du lest à certaines conditions. D’abord et surtout qu’il n’y ait aucun spectateur lors de ces fameux quatre derniers kilomètres, ce qui rendra forcément l’arrivée moins passionnelle, moins charnelle, aux antipodes de l’épisode légendaire de 1964 lorsque le Tour s’y était en partie joué entre Anquetil et Poulidor.

Au coude à coude, Poulidor avait fini par lâcher Anquetil (42 secondes), mais pas suffisamment pour gagner l’étape remportée par Jimenez, ni prendre le maillot jaune. Cette 14ème ascension sur le Tour, depuis la première en 1952 remportée par Fausto Coppi, jusqu’à la dernière en 1988 remportée par le Danois Johnny Weltz, s’annonce tout de même électrique car forcément très attractive et aussi prestigieuse qu’une victoire en haut du Ventoux ou de l’Alpe d’Huez.

« Ça va être magique, disait Bardet, et j’ai un peu de mal à réaliser car je ne pensais jamais pouvoir vivre ça dans ma carrière. » Parce qu’il a grandi à l’ombre de ces 1415 mètres, il sera forcément plus motivé que les autres pour succéder à Pierre Matignon, dernier, et seul vainqueur français au Puy de Dôme en 1969.

Les 13 vainqueurs en haut du Puy de Dôme

1952 : Fausto Coppi (Ita)
1959 (clm) : Federico Bahamontes (Esp) 1964 : Julio Jimenez (Esp)
1967 : Felice Gimondi (Ita)
1969 : Pierre Matignon (Fra)
1971 : Luis Ocana (Esp)
1973 : Luis Ocana (Esp)
1975 : Lucien Van Impe (Bel)
1976 : Joop Zoetemelk (PB)
1978 (clm) : Joop Zoetemelk (PB)
1983 (clm) : Angel Aroyo (Esp)
1986 : Erich Maechler (Sui)
1988 : Johnny Weltz (Dan)

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Actu

spot_img
spot_img

À lire aussi