jeudi 20 mars 2025

Tour d’Italie : Budapest inaugure la 105ème édition

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Budapest fera office de ligne de départ du Giro 2022. Le 6 mai, les coureurs s’élanceront pour les 21 étapes de la 105ème édition. L’an dernier, le Tour d’Italie avait été le théâtre du retour au premier plan de la pépite colombienne Egan Bernal. A qui le tour ?

UN GRAND DÉPART DE HONGRIE

Pour la 14ème fois de son histoire, le Giro s’élancera en dehors des frontières italiennes. La dernière fois, c’était en 2018 avec le départ de Jérusalem. Cette fois-ci, ce sera Budapest qui accueillera le Tour d’Italie. La capitale hongroise devait initialement inaugurer l’épreuve en 2020, mais la pandémie l’avait empêchée. Le pays sera l’hôte de la course pendant trois jours.

A noter que par rapport à 2020 le programme a subi quelques modifications. Cette édition ne comptera pas de prologue individuel. La première étape de 195 km conduira les coureurs de Budapest jusqu’à Visegrad où une arrivée en bosse les attendra.

C’est le jour suivant qu’ils devront ressortir le vélo de chrono avec un contre-lamontre court de 9,2 km se terminant en faux-plat montant. De quoi vérifier l’état de fraîcheur des favoris. Par la suite, la dernière étape hongroise longue de 201 km sera normalement dévouée aux sprinteurs.

UN TERRAIN DE JEU FAVORABLE AUX GRIMPEURS

Au total, six étapes de montagne vont se disputer. Les premières explications ne se feront pas attendre puisque la 4ème étape entre Avola et le Mont Etna s’annonce déjà dantesque. Après un détour par la Hongrie, les coureurs seront directement plongés dans le bain. Au menu 166 km et pour le dessert 25,4 km à 5,6% de moyenne.

Une première arrivée au sommet au refuge Sapienza. Cette ascension était déjà présente en début de Giro pour l’édition 2020, ce jour-là de gros écarts avaient été enregistrés, en sera-t-il de même le 10 mai ? La 9ème étape se déroule sur les routes d’Isernia ralliant Blockaus.

L’as-cension finale longue de 13,6 km à 8,4% de moyenne ne pourra que sacrer un grand grimpeur. Quelques jours vont passer avant d’arriver à l’étape de Cogne, 177 km au départ de Rivarolo Cavanese. Trois ascensions exigeantes attendront les coureurs en fin de parcours avec 46 des 80 derniers km en montée.

Les explications se poursuivront le lendemain à l’occasion de la 16ème étape entre Salo et Aprica. Pour s’imposer, le plus fort devra déjouer les trois difficultés que sont le Goletto di Cadino, le Mortirolo et Santa Cristina. L’arrivée se fera à Aprica quelques kilomètres plus loin. Jamais deux sans trois et rebelote le lendemain.

La 17ème étape sera elle aussi pour un costaud. De Ponte di Legno à Lavarone, les coureurs seront exposés à des changements de rythme dans des ascensions courtes, mais intenses. Et enfin, la veille de l’arrivée, les favoris s’expliqueront une dernière fois avant le dernier chrono. Entre Belluno et Marmolada, la dernière arrivée au sommet de ce Tour d’Italie s’annonce épique avec les cinq derniers kilomètres à 11% de moyenne.

SIX BOUQUETS PROMIS AUX SPRINTEURS

Les sprinteurs auront également un joli terrain de jeu à disposition. Au total, 6 étapes devraient favoriser des arrivées massives pour purs sprinteurs. La troisième étape hongroise de ce Giro entre Kaposvar et Balatonüred offrira un parcours plat.

Les derniers kilomètres défilent sur une route large et droite. La 5ème étape entre Catane et Messine devrait elle aussi sourire à un sprinteur. Le Portella Mandrazzi, seule difficulté de la journée située à plus de 100 km de l’arrivée reste un gros morceau avec 17 km à 5% de moyenne.

Le lendemain pour la 6ème étape de Palmi jusqu’à Scalea, le départ sera accidenté, mais sans surprise l’arrivée devrait se disputer en grand comité. La 11ème étape sera la plus longue de ce Giro entre Santarcangelo di Romagna et Reggio d’Emilie.

Au total plus de 200 km de plat, même pas une bosse pour faire espérer un tant soit peu les baroudeurs. Ce ne sera pas le cas de la 13ème étape reliant Sanremo et Cuneo, le parcours cabossé pourrait laisser place à des surprises, mais loin de l’arrivée les différentes difficultés ne devraient pas empêcher un sprinteur puissant de s’imposer.

La 18ème étape sera sans doute la dernière occasion pour les coureurs à grande vitesse d’aller chercher un bouquet sur ce Giro. De Borgo Valsugana jusqu’à Trévise, la dernière bataille sera rude et récompensera également le vainqueur du maillot cyclamen, étant donné que le classement sera validé à l’issue de cette étape.

QUI SERA LE SUCCESSEUR D’EGAN BERNAL ?

Vainqueur sortant, Egan Bernal a annoncé privilégier le Tour de France en 2022, lui qui n’a plus vu la couleur des Champs-Elysées depuis son triomphe en 2019. Contraint d’abandonner en 2020 pour des douleurs dorsales, il avait rebondi sur le dernier Tour d’Italie en s’imposant en patron. Dans un entretien au média Mundo Ciclisto, la pépite colombienne a affirmé vouloir se concentrer sur la Grande Boucle en 2022.

« Je vais concentrer toute ma préparation et mes efforts en pensant au Tour. Il est temps d’y revenir pour reprendre le chemin que j’avais emprunté en 2019 et dont je m’étais un peu éloigné ».

Il explique également avoir « complètement récupéré » de la blessure au dos qui l’a empêché d’être à son meilleur niveau ces deux dernières saisons. « J’espère être prêt pour le début de la prochaine saison et que rien ne puisse affecter mes performances sur le vélo ».

Qui sera donc le nouveau vainqueur du Giro, sûrement pas Tadej Pogacar. A 23 ans le double vainqueur sortant du Tour de France s’est dit « encore très jeune » pour courir deux grands Tours dans la même saison. Il privilégie donc également le Tour de France. Difficile aussi d’imaginer un Primoz Roglic faire l’impasse sur le Tour ou un Romain Bardet qui l’a déjà loupé l’an dernier.

Carapaz, Yates, Almeida, Bernal, du lourd…

Richard Carapaz, le champion olympique vainqueur de l’épreuve en 2019, devrait lui être le leader d’Ineos. Si cela se confirme, il peut avoir un rôle important à jouer. L’Equatorien arriverait sans doute avec l’ambition de rajouter un deuxième Giro à son palmarès.

Simon Yates sera également de la partie, lui qui avait brillé sur l’édition 2018 avant de s’écrouler. Le coureur de Bike-Exchange viendra plein d’ambition sur cette course qu’il adore. João Almeida, le nouveau coureur de Team UAE, pourrait se présenter au départ à Budapest.

Lui qui avait porté le maillot rose 15 jours en 2020 aimerait sûrement le revêtir à nouveau. Alejandro Valverde, le vétéran espagnol de la Movistar, sera également aligné. A 41 ans, ce Giro pourrait être son dernier. Le prodige belge Remco Evenepoel serait lui aussi intéressé de retenter l’expérience.

Trop juste l’an dernier, il n’était pas parvenu à inquiéter Bernal. La startlist reste encore à définir, mais visiblement la plupart des cadors ne feront pas le déplacement en Italie privilégiant le Tour de France. Ce qui laisse place à une course plus ouverte que jamais.

Tual Fichaut

Cyclisme_Sport_Vélo

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