samedi 20 avril 2024

Transferts TOP 14 : Thomas, Barassi, Retière, ces bleus qui prennent des risques

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De tous les internationaux qui peuvent encore rêver disputer la Coupe du Monde 2023 en France, rares sont ceux qui ont pris le risque de changer de club cet été. Ceux qui l’ont fait, à l’exception de Jaminet, ont plus à gagner qu’à perdre…

TEDDY THOMAS : (du Racing 92 à La Rochelle) Avec O’Gara… pour sortir de son confort

Même s’il n’a plus été appelé en sélection depuis la tournée australienne de l’été 2021, l’ailier formé à Biarritz reste évidemment un international en puissance qui a de légitimes raisons de croire en ses chances pour le Mondial 2023. Après huit ans au Racing 92, l’heure est au rebond, sinon à la remise en cause pour exploiter enfin pleinement un potentiel que d’aucuns estiment sous-exploité. Et qui mieux que son futur manager irlandais, le très exigeant O’Gara, pour l’aider à atteindre cet objectif ?

« J’ai choisi La Rochelle car j’ai déjà eu la chance de travailler avec Ronan au Racing, déclarait-il dans le Moscato Show. On a passé du bon temps ensemble, je sais à quoi m’attendre. Mais maintenant que j’ai plus d’expérience, au-delà d’être stressé, je suis surtout impatient de relever ce nouveau défi. » A un an d’un rendez-vous attendu par tout le rugby français, l’un des joueurs les plus doués de sa génération ne peut plus se permettre de lambiner en route. A 28 ans, c’est maintenant ou jamais s’il veut enfin participer à sa première Coupe du monde.

PIERRE-LOUIS BARASSI : (du LOU à Toulouse) Retour vers le futur

Appelé pour la première fois en Bleus lors de la dernière Coupe du monde au Japon, le centre du LOU n’a pas réussi à transformer l’essai international et ne compte aujourd’hui que 3 sélections, une par an depuis 2019. Pour espérer en accrocher une 4ème en 2022, il a pris la direction de Toulouse en justifiant son choix de la sorte :

« On a beau se remettre en question en permanence, tout faire pour sortir au quotidien de sa zone de confort, la meilleure façon de le faire c’est encore de se mettre en danger en changeant d’environnement. En termes de remise en question, quand on change de club, tout est multiplié par dix ! » Et encore davantage quand il s’agit du champion de France et d’Europe sortant. Mais « Jean Louis » a les moyens de regarder droit dans les yeux ses concurrents troisquarts, Fouyssac, Guitoune ou Akhi et Tauzin. Parce que son ambition à lui ne s’arrête pas à Toulouse, elle doit le mener vers un retour en Bleus, quatre ans après un premier faux départ.

ARTUR RETIÈRE : (de La Rochelle à Toulouse) Ça passe ou ça casse !

Le très polyvalent Retière, qui n’a connu qu’une sélection lors du Tournoi 2020, a signé trois ans au Stade Toulousain et pas seulement pour y retrouver son petit frère, Edgar, lui aussi Rouge et Noir jusqu’en 2024.

En fin de contrat à La Rochelle, qui ne lui a pas proposé de prolongation, il avait « besoin de changer d’air » après six saisons chez les Maritimes conclues par le titre européen. Le défi toulousain est immense en raison du profil de ceux avec lesquels il va devoir batailler pour gagner du temps de jeu, mais un éventuel destin international est à ce prix. Pour viser en 2023, un titre mondial acquis en 2015 avec les juniors…

ANTHONY BELLEAU : (de Toulon à Clermont) Rattraper le temps perdu

Après avoir manqué la Coupe du Monde 2019, il était réserviste, le demi d’ouverture toulonnais (12 capes, la dernière le 10 mars 2019) s’est gravement blessé pour disparaitre des radars pendant neuf mois et en profiter pour tourner une nouvelle page :

« Je suis encore jeune et ma carrière est encore devant moi. J’ai vécu plein de bonnes choses à Toulon, je veux relever un nouveau challenge. » Sorti plus fort que jamais de sa blessure, c’est un homme tout neuf qui arrive à Clermont dans une équipe également en reconquête où les départs de Lopez, Parra, Hanrahan, Falatea et Matsushima laissent pas mal d’opportunités. A lui de les saisir.

LOUIS CARBONEL : (de Toulon à Montpellier) Un retard à combler

Devancé par Jalibert, Ntamack ou Belleau depuis sa dernière apparition en Bleus lors de la tournée australienne 2021, le double champion du monde juniors 2018 et 2019 a un temps de retard sur ses concurrents à l’ouverture. Ce retard, il l’entend le combler loin de Toulon, son club de coeur, où il est parvenu en fin de saison à retrouver son meilleur niveau, mais où sa présence n’était pas forcément souhaitée par son président.

« A Montpellier, je ne vais pas être trop dépaysé. C’est un club ambitieux » où le départ de Pollard lui ouvre un boulevard aux côtés de Garbisi et Foursans Bourdette. Pas sûr que ça suffise pour revoir la vie en Bleus lui qui compte 5 sélections…

SIPILI FALATEA : (de Clermont à l’UBB) Rebondir en Gironde

Il était de la tournée en Australie il y a un an, des deux défaites frustrantes 30-33 et 21-23 face aux Wallabies pour son baptême bleu. Depuis, le pilier droit de Clermont n’est pas revenu en sélection. En fin de contrat, peu utilisé cette saison, pas dans les plans du staff auvergnat, il a une occasion unique de rebondir en Gironde. Et prouver qu’il a encore le potentiel d’un international dans un effectif délesté de Baggiani, Païva et Cobilas.

JULIEN HÉRITEAU : (de Toulon à Clermont) Ne pas rester en Rade

Pour espérer revenir humer le parfum des joutes internationales, au-delà des quelques minutes de son entrée en jeu en Australie l’été dernier, le centre toulonnais n’a pas prolongé sur la Rade pour s’engager avec Clermont, et compenser le départ de Tani Vili. Avec l’Australien Irae Simone, Hériteau, ses 15 matches et ses 4 essais cette saison, devra faire mieux pour être une alternative tricolore en 2023.

ANTOINE HASTOY : (de Pau à La Rochelle) Changer de dimension

Il faisait lui aussi partie des néophytes de la tournée australienne 2021, une sélection sans lendemain qui l’amène à donner une autre dimension à sa carrière. En passant de Pau à La Rochelle, le demi d’ouverture quitte son club formateur pour le champion d’Europe avec l’ambition « de gagner des titres et, forcément, avec dans un coin de ma tête l’équipe de France. Pour ça, il faut que je sois bon dans les matches importants. »

Et la saison prochaine, des matches importants, il y en aura forcément du côté de de Marcel-Deflandre. En attendant, il a été rappelé par Galthié pour la tournée au Japon, une bonne manière de préparer son changement de statut.

Tom Boissy

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