lundi 14 octobre 2024

Un record de buts, Eriksen, Chiesa, une formule décriée… Ce que nous retiendrons de l’Euro

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La meilleure équipe de l’Euro a gagné. Même si la compétition s’est terminée sur une séance de tirs au but, le sacre de l’Italie n’est pas volé. A froid retour sur les principales émotions de cet Euro.

Image surréaliste avant la séance de tirs au but entre l’Italie et l’Espagne

La séquence a fait le tour du monde. Avant la séance de tirs au but lors de la demi-finale entre l’Italie et l’Espagne, Giorgio Chellini dédramatise la situation avec Jordi Alba, le capitaine espagnol depuis la sortie de Sergio Busquets. Dédramatise, et met gentiment la pression sur les joueurs espagnols… D’ailleurs, le latéral gauche du Barça rigole moins que le joueur de la Juventus, fier de son petit numéro qui fait sourire les arbitres…

Le but de Schick, symbole d’un Euro offensif

Patrick Schick lui-même n’en revient pas. Le Tchèque vient de réussir un lob de plus de 45 mètres !

C’était tout au début de la compétition. Le 14 juin exactement. Auteur d’un doublé contre l’Ecosse, le buteur tchèque Patrick Schick (meilleur buteur de la compétition avec cinq réalisations, à égalité avec Cristiano Ronaldo) trompe David Marshal sur un lob de 45,5 mètres ! C’est le but le plus lointain jamais inscrit dans un match de l’Euro (depuis qu’Opta analyse les matchs). Aussi le plus beau, sans aucun doute.

142 buts en 51 matchs : c’est l’Euro le plus prolifique de l’histoire. Certes, ce n’est que la deuxième fois que la compétition réunit vingt-quatre équipes, mais il faut remonter à 1976,, et un euro à quatre équipes) pour trouver une meilleure moyenne du nombre de buts par match (2,78 buts contre 2,12 en 2016).

L’Italie est avant tout une équipe qui s’appuie sur son collectif plus que sur ses individualités, même si Gianluigi Donnarumma, sacré meilleur joueur de la compétition, Marco Verratti, auteur d’une énorme finale ou encore les « vétérans », Chielini et Bonucci, ont tenu la barraque, mais il y en a un qui nous a apporté une louche de bonheur en plus, c’est Frédérico Chiesa.

Digne héritier de son père, Frédérico Chiesa nous a ensorcelés.

Auteur du but (magnifique) de l’égalisation en demi-finale contre l’Espagne, le fils d’Enrico Chiesa est monté en puissance tout au long de la compétition (qu’il a commencé sur le banc) pour finir en apothéose lors de la finale. A chaque fois que l’ailier de la Juventus touchait le ballon, on sentait qu’il pouvait se passer quelque chose… Le genre de joueur qui nous fait aimer le football.

Christian Eriksen, le drame évité

Ce qui aurait pu être un drame est presque devenu un agréable souvenir, tant il a humanisé le foot avec la vague d’émotion et de réaction qu’il a suscité.

Cela restera l’image de cet Euro.

A la 42ème minute de Danemark – Finlande, Christian Eriksen s’écroule. Victime d’un arrêt cardiaque, le Danois est d’abord secouru par ses coéquipiers avant l’intervention rapide des sauveteurs. Très vite, le malaise du joueur de l’Inter se transforme en véritable cauchemar. On pense au pire quand les joueurs danois, certains en larmes, certains en train de prier, entourent leur coéquipier pour le protéger des caméras. Finalement, Christian Eriksen sera évacué, conscient, vers l’hôpital et les nouvelles seront meilleures d’heure en heure.

Donnarumma meilleur joueur, symbole d’un Euro sans vraie star

Il y a soixante ans lors du premier euro de l’histoire, le mythique gardien russe Lev Yachine sera élu meilleur joueur de la compétition. Hier, c’est le portier de l’équipe d’Italie, Gianluigui Donnarumma, qui a reçu ce trophée. Une récompense méritée pour le futur gardien du PSG qui marque aussi l’absence de grosses individualités dans le jeu. Ronaldo et Schick, les deux meilleurs buteurs de la compétitions ont été éliminés très vite (en huitièmes pour Ronaldo, en quart pour Schick), alors que les quatre équipes demi-finalistes s’appuyaient avant tout sur un gros collectif.

On n’en démord pas, la formule de l’Euro 2020 ne nous a pas convaincu (lire ici notre article). Près d’un match sur deux ont été faussés, certaines équipes ont dû beaucoup voyager quand trop d’autres jouaient tranquillement à domicile… On préfère largement une formule plus classique, avec certes des équipes hôtes qui seront toujours avantagées, mais pas une demi-douzaine…

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