samedi 2 décembre 2023

Une ASVEL made in NBA

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

Si Lyon-Villeurbanne a vu récemment certaines jeunes pépites filer (Wembanyama, Risacher), il reste l’un des meilleurs clubs de France avec des joueurs aux gros cv NBA.

L’ASVEL de Tony Parker version 2023/2024 est estampillée NBA. Il n’y a qu’à regarder dans le détail certains CV pour comprendre dans quelle sphère ces joueurs se trouvent : Timothé Luwawu-Cabarrot : 343 matches NBA, Frank Jackson : 214, Joffrey Lauvergne : 212, Nando De Colo : 125, Mike Scott : 612 ! Nouvel assistant de TJ Parker à l’ASVEL, l’ancien coach du Paris Basketball Jean-Christophe Prat revient sur les recrutements à l’intersaison de Frank Jackson (G-League) et Luwawu-Cabarrot (Milan) :

« TJ a eu un super contact avec Frank Jackson. C’est un joueur qu’on suivait depuis longtemps. Il a eu une grosse carrière universitaire à Duke et une belle carrière en NBA (Pelicans, Pistons, Jazz, Ndlr). L’an dernier, il a préféré y rester une année de plus (1 seul match avec Utah, Ndlr). Quand TJ a appris qu’il était sur le marché, cela ne faisait plus l’ombre d’un doute. C’était le sniper, poste 2, shooteur qu’il recherchait. Quant à Timothé, il est beaucoup venu à l’ASVEL pour le coach. Depuis trois ou quatre saisons, TJ a l’habitude de relancer souvent des joueurs français qui arrivent de NBA. Cela a été le cas avec Elie Okobo, mais aussi avec Guerschon Yabusele. Cela a dû faire réfléchir Timothé. Cela a probablement plaidé en la faveur du club ».

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« Ils peuvent nous permettre de mieux appréhender l’enchaînement des matches »

Mais avoir des joueurs qui ont eu une grosse expérience en NBA n’est pas forcément gage de réussite.

« Ils ont aussi réalisé une très grosse carrière européenne. Nando est en passe de devenir cette année le meilleur marqueur de l’Euroligue. Sa carrière est double. Il y a eu évidemment la NBA (San Antonio, Toronto, Ndlr), mais aussi son vécu européen incroyable (Valence, CSKA Moscou, Fenerbahçe, Ndlr). Il nous apporte énormément. Joffrey a fait aussi une grosse carrière en NBA (Denver, OKC, Chicago, San Antonio, Ndlr), mais aussi en Europe ».

Il est passé notamment par le Fenerbahçe, Kaunas, le Partizan Belgrade (et Valence, Ndlr). Timothé vient lui de Milan. Ce sont des joueurs qui nous apportent l’expérience du plus haut niveau et qui nous permettront d’ici peu de peut-être appréhender l’enchaînement des matches qui s’annonce intense ». Avec de tels profils, de tels vécus, des joueurs qui se sont frottés à ce qui se fait de mieux dans le monde du basket, cela n’offre-til pas au moins des garanties en Betclic Elite ?

« Si cela garantissait à coup sûr un titre de champion de France, ce serait des mathématiques, ironise le coach assistant de l’ASVEL. On ne prendrait alors que des joueurs comme ceux-là et on serait certains de ramener un titre à la fin. Des garanties, on n’en a pas énormément dans le sport de haut niveau. Cela en fait la beauté. La seule garantie qu’on ait vraiment, c’est que ce sont des gens bien, avec une éthique de travail incroyable. Quand il y aura des périodes de creux, ces joueurs chercheront plutôt à trouver des solutions plutôt que des excuses. Au-delà des basketteurs, ce sont des hommes sur lesquels on peut compter ».

Et qui ont faim de victoires ! « Au niveau national, l’ASVEL va combattre pour décrocher tous les titres. L’enjeu en Euroligue cette saison sera de gagner le match suivant, d’essayer de performer à chaque fois. C’est tellement dur de se projeter dans cette compétition. » Mais avec des joueurs avec un tel vécu, tout est possible !

Batum, le prochain sur la liste ?

C’est une rumeur qui a longtemps fait sourire. Mais elle a tendance à prendre de plus en plus d’épaisseur. Et si Nicolas Batum (1056 matches NBA) venait à rejoindre prochainement le club de Tony Parker ? A 34 ans, il entame sa 4ème saison aux Clippers lui qui a débuté en NBA en 2008 à Portland. A l’été 2022, il a paraphé un contrat supplémentaire de deux ans. Pour autant, l’international français garde une proximité avec l’ASVEL. Il est actionnaire du club et très proche de TP. Les deux hommes ont déjà abordé le sujet.

Et Batum d’en dire plus récemment sur ce potentiel rapprochement dans les colonnes du Mundo Deportivo : « La NBA me va bien donc je ne sais pas. Peut-être. J’adore cette Ligue. Tant que j’aurai la chance d’y rester, je le ferai. Je me trouve dans la meilleure ligue du monde. Je vais essayer de tirer profit de ce cadeau aussi longtemps que possible ».

Tant que l’ancien joueur de Portland a une carte à jouer en NBA il paraît peu concevable de le voir revenir en France. Si tel devait être le cas en toute fin de carrière pourquoi ne pas penser néanmoins que c’est à l’ASVEL que cela se ferait.

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