samedi 14 décembre 2024

Valentin Kieffer (Chambery), l’avenir des Bleus dans le but

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Pour son premier rassemblement après la déception des JO de Paris, l’équipe de France a accueilli un nouveau membre, Valentin Kieffer. Une promotion méritée pour le gardien de Chambéry même s’il n’a pas joué.

Valentin Kieffer aurait pu opter pour le foot qu’il a pratiqué plusieurs années mais, avec un père handballeur professionnel, l’un des premiers à s’expatrier, il lui était difficile de ne pas choisir ce sport. Une fois que son choix est fait, tout va très vite pour lui qui devient gardien comme son père. Il entre en sport- études et au pôle de Strasbourg où il est dirigé par son père Jean-Luc Kieffer qui se souvient d’un enfant passionné par son sport dès son plus jeune âge :

« Très jeune, il jouait déjà dans le but de hand que l’on avait installé dans le jardin. Avec sa sœur, ils ont été élevés dans les salles de hand, ils venaient voir les entraînements des gardiens. Je n’ai jamais fait de cas particulier avec lui, je le considérais comme un élève comme un autre. Il n’a jamais souffert d’être le fils d’un ancien joueur. Tout a été très clair, ça s’est très bien passé. »

A l’âge de 15 ans, il fait déjà partie des meilleurs espoirs du poste et, à 17 ans, il passe professionnel à Sélestat, mais ses parents insistent pour qu’il continue ses études :

« Ce n’était pas négociable. Une carrière est aléatoire et même si, par bonheur, il n’y a pas de graves blessures il faut un bagage car la trentaine et la fin de carrière arrivent tôt et après il faudra qu’il fasse quelque chose, qu’il ait des compétences dans d’autres domaines. »

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Kieffer retrouve en équipe de France son père… entraîneur des gardiens

Parallèlement à ses études, il poursuit son ascension sportive et devient, à 18 ans, l’un des deux gardiens titulaires de Sélestat. En 2019, il remporte le premier grand titre de sa carrière avec le titre de champion du monde junior et est élu meilleur gardien de la compétition.

Kieffer quitte ensuite son cocon alsacien pour rejoindre Saran pendant deux saisons. Il continue de progresser et s’engage avec Dunkerque en 2021. Il découvre l’élite dans un rôle de gardien remplaçant de Samir Bellahcene. Le départ de ce dernier à Kiel en 2023 permet à Kieffer de s’imposer dans le but dunkerquois. En confirmant les espoirs placés en lui :

« Il arrive à un âge (25 ans, Ndlr) où il a un bon vécu. Il est désormais plus constant. Valentin a toujours été un gros travailleur. Kieffer est humble. Il a deux facettes, il peut être discret quand il n’a rien à dire et dans le même temps mettre l’ambiance dans un groupe. Kieffer est plus un leader de terrain. Il est très athlétique, tonique, il est toujours prêt quand on a besoin de lui. A Dunkerque, par exemple, il ne jouait pas trop au début, mais il travaillait et s’entraînait beaucoup pour être prêt quand on ferait appel à lui. »

« Un leader sur le terrain et sur le banc »

En 2024, Valentin Kieffer prend encore de la hauteur en rejoignant Chambéry, l’un des meilleurs clubs français. Malgré le début de saison moyen des Chambériens, il tire son épingle du jeu, s’intègre rapidement et il est récompensé avec un premier appel en équipe de France. Guillaume Gille l’ayant appelé pour le rassemblement de novembre :

« C’est bien sûr une fierté de le voir en Bleus, souligne son pèrer qui entraîne les gardiens français, mais c’est aussi une belle récompense pour mon épouse qui s’est beaucoup investie afin que nos enfants soient heureux. Elle les emmenait aux entraînements etc…On verra ce qu’il fera et s’il saisira sa chance. »

Elu meilleur gardien de la saison dernière en StarLigue, cet appel est logique dans la mesure où le sélectionneur a appelé cinq gardiens. Il a retrouvé son père Jean-Luc, entraîneur des gardiens des Bleus et a une belle carte à jouer cette saison pour s’installer dans une équipe de France en reconstruction après les JO. La concurrence est coriace pour garder les buts des Bleus, mais Valentin Kieffer a les qualités pour rejoindre définitivement son père.

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