mardi 5 novembre 2024

Valentin Madouas : « Je reste persuadé qu’on peut battre Pogacar »

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Frédéric Denat
Frédéric Denat
Journaliste

Vice-champion olympique cet été à Paris, le “4×4” de la Groupama-FDJ, Valentin Madouas sort frustré d’une saison où il n’est pas parvenu à lever les bras, mais où ses performances d’ensemble le poussent à rester plus ambitieux que jamais. Même face à l’écrasante domination de Pogacar…

En l’absence de victoire en World Tour en 2024, votre médaille d’argent aux JO peut-elle suffire pour sauver votre saison ?

Oui, parce que le moment était tellement magique qu’il efface toutes les frustrations que j’ai pu ressentir en ne parvenant pas à gagner au moins une fois. A défaut de gagner, monter sur le podium m’a permis de gagner en notoriété. Je me sens un peu plus reconnu et c’est toujours positif pour la suite. Car ça reste une très grosse performance.

Au-delà des JO, quel regard portez-vous sur votre saison ?

Elle a été mitigée, correcte parce que j’ai fait des Top 10 ou des Top 15 sur presque toutes les grandes Classiques (voir encadré), mais frustrante parce que j’avais les jambes. Mais face à des Pogacar ou à des Evenepoel, ça ne suffit pas. Ça ne m’a souri que pour les JO.

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« J’ai moins performé, mais je me suis endurci physiquement »

Que vous a-t-il manqué pour lever les bras ?

J’ai l’impression que je n’ai jamais eu de réussite. Sur le Tour, je n’ai jamais été dans la bonne échappée, tous les détails qui étaient en ma faveur l’an passé ne l’étaient pas cette année. A ce niveau, ça suffit pour faire la différence. Sur le Tour des Flandres par exemple ou Paris-Tours, j’ai subi la mauvaise météo sans jamais parvenir à hausser mon rythme. La plus frustrante a été Plouay (Bretagne Classic) où j’avais de bonnes sensations physiques, mais où la course a fini au sprint, un peu comme les championnats du monde où je n’ai pas été loin du podium. Il m’a toujours manqué un petit quelque chose. 

De quoi briser la dynamique de la saison passée où vous aviez gagné la Bretagne Classic et les France ?

J’avais comme objectif de gagner une étape du Tour, je n’ai pas réussi. Il me manque une victoire. Il faut être réaliste, j’ai moins performé, mais je me suis endurci physiquement parce que j’ai beaucoup couru et de grosses épreuves. Il me faut continuer à travailler et espérer que le destin tourne.

Valentin Madouas très ambitieux pour 2025

Du coup, avec quelles ambitions abordez-vous 2025 ?

On reste sur les mêmes objectifs pour gagner une étape du Tour en priorité et aller chercher une première grande classique. Après, tout dépendra du parcours du Tour, les plans peuvent changer, mais mes grands objectifs de carrière seront toujours les mêmes car je ne peux pas espérer jouer les classements généraux.

Vraiment ?

Non, ce n’est pas pour moi. Je serai déjà heureux de gagner une étape… le général un jour peut-être en fonction des circonstances de course, mais sans en faire une priorité ou un objectif. 

Comment vous situez-vous avec la domination de Pogacar ? 

Je ne suis pas fataliste même si je pense qu’il peut encore régner longtemps sur le peloton car il est jeune, il est largement au-dessus physiquement des autres. Je reste quand même persuadé qu’on peut le battre. Tactiquement, il faut savoir saisir les opportunités et jouer en équipe le tout pour le tout. Pour notre génération, c’est compliqué parce qu’il y a aussi Evenepoel, Vingegaard, Van Der Poel… mais ce n’est pas impossible. En tout cas, moi, ça ne me décourage pas. Je fais avec.

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