mardi 14 janvier 2025

Vendée Globe : Justine Mettraux, au nom de toutes les femmes

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Pascal Auchet
Pascal Auchet
Journaliste

Il y a la parole et il y a les actes. Ambassadeur du projet Magenta qui promeut les femmes dans la voile, en cherchant notamment à élargir et améliorer les parcours offerts aux filles et promeut la parité, Julie Mettraux montre l’exemple.

Pour son premier Vendée Globe, la navigatrice suisse de 38 ans est pour l’instant en 11ème position, menant la flotte des femmes (Samantha Davies, 12ème, Clarisse Cremer, 13ème, Isabelle Joschke, 19ème et Violette Dorange, la benjamine de l’épreuve, 25ème). Si celle qui a appris à naviguer sur le Lac Lemans, avec son papa, peut regretter que seulement six femmes étaient au départ, elle peut être fière d’être une digne leader. 11ème, à 1261,35 NM du premier (Charlie DALIN) au dernier pointage, Julie Mettraux est, après Dominique Wavre, Bernard Stamm et Alan Roura, Justine Mettraux, la quatrième skipper suisse – la première femme – à représenter la Suisse sur le Vendée Globe.

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Partie sans pression, à bord de l’ancien Charal de Jérémie Bayou , rebaptisé TeamWork – Team Snef) du nom de l’entreprise suisse qui l’a racheté, la native de Genève affichait sa philosophie avant le départ, sur le site officiel de la course. « Je n’ai pas de cible de résultat spécifique en tête. Mes objectifs sont de bien faire les choses et de prendre soin de moi-même et du bateau. Si je réussis à le faire, je suis presque sûr que le résultat suivra. »

« Comment vais-je vivre 80 jours tout seul ? C’est la question principale que je me pose »

Un discours qui ne l’a pas empêché de quitter les Sables d’Olonne avec l’étiquette d’outsider. 7ème de The Transat CIC, la plus vielle course transatlantique en solitaire, Julie Mettraux a de l’expérience (notamment des mers du sud, mais n’a encore jamais passé autant de jour seule en mer), mais est partie dans l’inconnue. « Je n’aurais jamais passé autant de temps en mer auparavant. J’ai donc évidemment quelques questions qui me viennent à l’esprit », s’interrogeait la navigatrice avant le départ. « Comment vais-je vivre 80 jours tout seul ? C’est la question principale que je me pose »

Depuis 24 ans, aucune femme n’a terminé dans le Top 10

En 2021, la navigatrice se félicitait d’avoir vu six femmes prendre le départ du Vendée Globe, mais expliquait qu’elle aurait « préféré en voir une dans le premier groupe ». Lors de la précédente édition, c’est Clarisse Crémer, 12ème (en 87 jours, 2 heures, 24 minutes et 25 secondes), qui était la femme la mieux classée.

Si le nombre de femmes au départ a augmenté au fil du temps (il y en a encore six aujourd’hui), en revanche, il faut remonter 24 ans en arrière pour retrouver la trace d’une femme sur le podium (Ellen MacArthur, à l’âge de 24 ans). Depuis, les seules à entrer dans le top 10 sont Samantha Davies (4ème) et Denise Caffari (6ème), lors de l’édition 2008/2009. A bord de son Imoca dernière génération, Justine Mettraux a encore un peu moins de deux mois afficher encore plus haut sa lutte pour la présence des femmes dans les courses au large.

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