Infos, intox… Dans ce dossier qui tient en haleine le football français depuis de longs mois, les démentis succèdent aux rumeurs, qui sont pourtant de plus en plus factuelles.
Il y a encore quelques semaines, certains médias, Le Quotidien du Sport en tête, annonçaient une vente de l’OM avant la fin de la saison. Aujourd’hui, la situation du club n’a toujours pas évolué, ce qui laisse à penser que le changement de propriétaire n’est pas encore pour tout de suite. Cependant, si on regarde la façon dont est géré le club ces dernières saisons, on ne peut s’empêcher de penser à une vente rapide.
Des investissements qui poussent à la vente
C’est notamment l’avis du journaliste Thibaud Vérizan, qui a été le premier à parler de la vente du club. « On n’est pas d’accord avec Mohamed (Bouhafsi, journaliste proche de l’OM) sur ce qu’il se passe dans les coulisses de l’OM (…) Lui prétend qu’il ne se passe rien au sujet d’une vente, ce qui selon moi et mon enquête ne correspond pas à la réalité », a expliqué le journaliste lors de son dernier live sur sa chaine twich.
« Je rappelle qu’il y a eu 100 millions d’euros de mis à l’été 2021, 100 millions d’euros mis à l’été 2022. Factuellement cela correspond à mon enquête, ce qui montre qu’il y a de petites différences de compréhension du système financier autour de l’OM et de ce qu’il se passe ». Pour résumer : Thibaud Vérizan estime que les grosses sorties d’argent de la part du club, trahissent l’arrivée de fonds extérieurs.
Il faut rappeler, que début mars, dans un entretien accordé au journal espagnol AS, Pablo Longoria a balayé d’un revers de main les rumeurs sur la vente du club. « L’OM en vente ? Ce sont des rumeurs. Elles font partie de ce récit externe de déstabilisation », a lâché le président de l’OM.
Longoria en avait aussi profité pour évoquer sa présence à Marseille. « Je suis déterminé à construire un projet ici. Un projet de stabilité, un projet qui nous permettra d’avoir cette stabilité managériale et d’avoir une idée du jeu bien définie. Un projet de club pour améliorer les infrastructures, le stade, le centre d’entraînement ? Penser que tout ce qui s’est passé vous donne la détermination et la force d’en faire un projet pérenne, avec un modèle de jeu à long terme ».
La vente… ou la faillite
Lors d’un entretien pour la chaine NBC, Franck McCourt a aussi formellement démenti, en se montrant « heureux » de posséder l’OM. « Après avoir vendu les Dodgers (baseball), j’ai eu mon rêve d’enfant de réalisé. Je me suis dit, si je rachète un club, c’est dans le football européen. C’est non seulement le plus grand sport du monde, mais cela touche tout le monde, partout. Le baseball, c’est fantastique, mais c’est une passion américaine. J’ai été très attiré par le football européen, et si vous voulez voir des supporters vraiment fous, vous devez aller voir ça. Etre propriétaire de cette équipe vous donne accès à des connections à beaucoup de gens, beaucoup de lieux, car vous réalisez que le sport continue à construire des communautés, à vous connecter aux autres. J’adore ce que le sport me fait, et m’aide à continuer à grandir ».
Chez les supporters, cette déclaration d’amour n’a pas convaincu. Ceux qui reprochent au milliardaire américain de se tenir beaucoup trop éloigné du club auraient voulu entendre un discours offensif, voir agressif, alors que le club pourrait bien faire une saison blanche et être privé de Coupe d’Europe la saison prochaine.
Après un tel discours, l’hypothèse de la vente du club reste plus que jamais crédible. Parce que les mots, les arguments de McCourt ne permettent pas d’envisager le moindre optimisme pour la suite. Ils prouvent juste que celui qui a payé le club 100 millions en 2016, se donne des raisons de s’accrocher au club, contre vents et marées.
Selon nos informations, le fonds d’investissement saoudien commence à perdre patience et pourrait passer à la vitesse supérieure pour débloquer la situation. Mais aussi stopper net toutes les négociations et remettre en question tous les accords passés, ce qui pourrait entraîner l’OM vers la faillite.