Gêné pendant plusieurs mois par des problèmes physiques, Victor Lafay, transfert de l’intersaison de Cofidis à Decathlon AG2R La Mondiale, veut maintenant profiter de cette fin de saison pour renouer avec la compétition et le plaisir de courir, notamment sur la Vuelta.
Comment allez-vous ?
Je me sens très bien. Je fais du vélo et je profite des stages de mon équipe. Ce n’était pas le cas il y a quelques mois. En effet, cette saison a mis du temps à se lancer avec vos problèmes physiques… C’étaient des mois compliqués, mais ça me permet d’avoir une fraicheur physique aujourd’hui. J’espère pouvoir en profiter les prochains mois.
Auriez-vous vu cru être heureux de faire le Tour de l’Ain ?
(Sourire) C’était inimaginable. Si on m’avait dit faits le Tour de l’Ain, j’aurais dit « Quoi ? je ne fais pas le Tour de France ? » En même temps, il a fallu repousser les échéances, finalement, il y a eu cette reprise (du 13 au 15 juillet, Ndlr), plutôt bonne, au Tour de l’Ain (7ème au général, Ndlr). Ça me permet d’avoir de grands espoirs pour la suite. Les sensations sont là. Je me construits une bonne forme pour cette fin de saison. Je suis plutôt optimiste.
Quand on arrive dans une nouvelle équipe et qu’on la voit performer, est-ce compliqué de devoir patienter ?
Ça fait plaisir de voir l’équipe performer. Ça titillait d’y être. J’avais envie de rejoindre l’équipe et de participer à cette dynamique. C’est sûr que ça demande de la patience. Cette bonne dynamique a permis aussi d’avancer sereinement, sans me presser. Je ne pense pas avoir fait d’erreurs sur le traitement. Cette dynamique était en ma faveur. Je passais aussi souvent au service course de l’équipe avec le médecin et les mécanos.
Il n’était pas loin de la maison. On sentait cette bonne ambiance. Tout le monde était content des bons résultats. Venir au départ du Dauphiné m’a permis de venir dans un bus et de voir les coureurs. J’ai retrouvé l’ambiance de la course. Ça me manquait. J’étais heureux de la retrouver sur le Tour de l’Ain.
À LIRE AUSSI : toute l’actualité du cyclisme dans votre mag
« On a de l’ambition sur cette Vuelta »
Maintenant place à la compétition et la Vuelta pour vous. Après un bon Giro et un Tour mitigé pour Decathlon AG2R La Mondiale, que peut-on attendre ?
On arrive sur cette Vuelta avec de l’ambition. J’espère que ce sera une belle Vuelta. On a connu un bon Giro. On devrait avoir Ben (O’Connor) en leader sur les routes espagnoles. S’il est aussi fort qu’au Giro, ça s’annonce bien. J’ai hâte d’y être. La forme devrait être présente.
Connaissez-vous le Portugal ?
Pas du tout. J’y suis allé une ou deux fois pour des courses. Je ne connais pas Lisbonne. J’ai hâte de voir un beau départ. Je n’ai fait qu’une fois la Vuelta, en 2020, mais il n’y avait pas de passage au Portugal. Je vais découvrir.
Quand on s’appelle Victor Lafay et que l’on a gagné à San Sébastien, en 2023, sur le Tour, on doit avoir des ambitions sur cette Vuelta…
J’ai aussi des ambitions personnelles. L’objectif principal reste le général avec Ben O’Connor, mais j’ai aussi des envies. Si j’ai une opportunité pour partir dans une échappée et gagner une étape, je ne vais pas m’en priver. Il n’y a pas une étape taillée pour moi, mais il y en a plusieurs qui sont à ma portée si je joue bien. Ça dépendra des choix de l’équipe aussi, s’il faut être un soutien ou avoir un rôle offensif.
Les longs mois sans vélo ont-ils changé l’approche de votre métier ?
C’est sûr. Je ne me suis jamais senti aussi serein, posé et équilibré. J’ai la pleine conscience de savourer et de faire mon métier, de savoir à quel point, c’est précieux d’avoir la santé et de pouvoir s’entraîner comme il faut. Etre en forme tout simplement.
Je vais savourer et espérer que tout va bien. Dans une carrière, il y a des pépins, il faut en profiter quand tout va bien. Ma saison ne fait que commencer !
