Entraîneur de l’équipe féminine du RC Strasbourg depuis 2020, Vincent Nogueira, l’ancien milieu est prêt à relever un défi de taille : guider son équipe pour la première fois en Division 1.
Qu’est-ce que cela change de préparer une saison en D1 ?
Pas grand-chose. Même en D2, on avait une préparation destinée au haut niveau. On a gardé les mêmes bases de travail. Le niveau de l’équipe s’est renforcé, il y a plus de qualité à l’entraînement, mais la qualité du travail du staff n’a pas changé.
Quand un club comme Strasbourg monte en D1, on se dit que c’est forcément pour bien y figurer.
C’est sûr. Le club nous donne les moyens d’évoluer dans de bonnes conditions. Même si c’est difficile d’attirer certaines joueuses, le club a fait ce qu’il fallait pour qu’on puisse bien figurer et se maintenir à l’issue d’une première saison en D1 qui est charnière.
Etes-vous satisfait du Mercato ?
Le club nous a donné la possibilité de nous renforcer massivement avec l’arrivée d’une dizaine de joueuses. C’est un gros bouleversement dans l’effectif. Le plus important maintenant est de former un groupe capable de nous permettre de nous maintenir.
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« La frontière est importante entre les deux divisions »
L’ambition se limite-t-elle au maintien ou y a-t-il les play-offs dans un coin de la tête ?
Oh non, non, non (sic) on ne pense pas aux play-offs. La frontière est tellement importante entre les deux divisions. Nous avons bien vu, ces dernières saisons, que les clubs promus redescendent presque immédiatement. Avec beaucoup d’humilité, nous allons simplement essayer de nous maintenir pour cette première saison.
Le championnat est vampirisé par l’Olympique Lyonnais et le Paris Saint-Germain. Est-ce dur de se faire une place derrière ces deux géants ?
Oui il y a Lyon et Paris, mais cela commence à évoluer. Une hiérarchie se crée derrière avec le Paris FC, Montpellier et Fleury… L’OL et le PSG ont fait de gros efforts financiers dans le foot féminin, ce n’est anormal de les retrouver en haut. On espère qu’il y aura Strasbourg un jour.
Quand vous étiez joueur, imaginiez-vous devenir entraîneur de football d’une équipe féminine ?
Pas du tout. C’est juste une question d’opportunités. J’avais terminé ma carrière à Strasbourg, l’équipe féminine montait en D2, le club m’a proposé ce poste en me proposant de financer mes diplômes. Tout le monde y trouvait son compte.
Etes-vous d’accord si l’on vous dit qu’il est désormais moins difficile pour un coach de passer du football féminin au football masculin ?
Le football reste malgré tout le même. Il y a des petites différences, mais l’entraîneur doit s’adapter. Je ne pense pas qu’il soit difficile de passer du foot masculin au foot féminin ou inversement. Il y a beaucoup d’entraîneurs qui sont assez intelligents pour switcher rapidement de l’un à l’autre.