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Viré de Gravelines, pas retenu en NBA… Mohamed Diarra revient sur son parcours sinueux qui l’a amené à Limoges

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Limoges a réussi à attirer le demi-finaliste de la dernière March Madness avec North Carolina State. Mais, à 24 ans, l’ancien livreur Uber Eats a toujours la NBA dans un coin de la tête.

Après votre demi-finale NCAA avec North Carolina State, on ne pensait pas vous retrouver à Limoges, mais plutôt en NBA !

Ce n’est pas une déception. J’ai dû faire un choix. La Betclic Elite, ça reste quand même un très bon niveau. Certes, j’aurais aimé aller en NBA, mais bon, j’ai toujours emprunté des chemins compliqués (viré des centres de formation de Gravelines et Orléans, parti aux Etats-Unis à 19 ans, Ndlr). Je vais m’accrocher et pourquoi pas raccrocher le wagon si une autre opportunité se présente.

Faire le Final Four, ça ne suffisait pas pour aller en NBA ? 

Non parce qu’il y a plein de joueurs talentueux qui ne font même pas la March Madness et qui, à la fin, finissent en NBA. Je ne pense pas que ça soit dû à ma fin de saison. Beaucoup d’équipes me regardaient, beaucoup me voulaient, ce sont les retours que j’avais. Après, je n’ai pas fait forcément le meilleur choix en allant aux Lakers. Même si c’était une très grosse expérience, j’aurais dû aller autre part avec un coach qui me donne plus de temps de jeu. Ça reste de la politique (sic). Néanmoins, j’ai appris beaucoup de choses et comme je l’ai dit ce n’est pas fini, je suis encore jeune, j’ai encore le temps. En tous les cas, c’est mon objectif. Ce n’est même pas mon rêve, c’est mon objectif, de raccrocher la Ligue un jour ou l’autre.

« Je ne suis pas revenu en France parce que je n’avais pas le choix, c’est vraiment un choix de ma part »

Avec la hype du Final Four, ne pensez-vous pas avoir laissé passer votre chance ? 

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Il y avait une bonne hype autour de moi. Cette hype m’a permis de faire la Summer League. Il y avait peu de chances avant le Final Four que je la fasse. Elle m’a permis d’avoir beaucoup de training camps et de work-out avec des teams NBA. J’ai montré ce que je savais faire. La plupart des équipes avec qui j’ai fait des work-out me voulaient. J’ai juste fait un mauvais choix ou en tout cas pas le plus judicieux en allant aux Lakers où il y avait Bronny James qui devait montrer ce qu’il valait. Ça m’a mis davantage au second plan (3 matches, pour une moyenne de 12 minutes, 5,4 points et 4 rebonds, Ndlr). 

Armel Traoré a signé un two way aux Lakers. Certains clubs ne vous ont-ils pas proposé cette possibilité ?

J’ai eu plein de contrats, des two way, des exhibit 10, mais ce n’étaient pas des contrats que mon agent et moi on voulait car ils n’étaient pas garantis. On s’est dit pourquoi pas se lancer en Europe et revenir plus fort, montrer au fil des années l’évolution et revenir un peu plus fort. Et c’est pour ça que j’ai décidé de revenir en France. Je ne suis pas revenu ici parce que je n’avais pas le choix, c’est vraiment un choix de ma part.

« Je n’ai pas fait le choix le plus judicieux avec les Lakers… »

Avec Limoges, vous avez affronté Gravelines dont vous aviez été viré du centre de formation. Etiez-vous revanchard ?

Pour moi, c’est un club comme un autre. Je ne me focalise pas sur le passé, à me dire : « Il faut que tu leur montres qu’ils ont fait une erreur ». J’ai mes torts, ils ont les leur. C’est le passé, c’était il y a presque 10 ans. Je ne suis pas rancunier, pas revanchard. J’ai joué mon match, on n’a pas gagné (70-56, Ndlr) et j’aurais préféré qu’on gagne. 

Vous n’êtes pas revanchard, mais vous avez quand même dû passer par un parcours tortueux.

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C’est ça qui me donne la force aujourd’hui parce que je sais que je n’ai pas eu un parcours facile. Je ne suis pas quelqu’un qui abandonne facilement. Je n’ai jamais abandonné dans ma vie et je n’abandonnerai jamais ! Ça m’a plutôt poussé vers le haut et m’a donné encore plus de motivation. 

Vous avez dit que vous vouliez finir dans le 5 majeur de la saison en Betclic Elite. N’est-ce pas trop ambitieux ? 

Il n’y a pas de limites et je ne me fixe pas de limites. Plus mes objectifs sont hauts, plus j’ai de grandes chances de les atteindre. Je suis quelqu’un qui vise les sommets dès le début. Même si ça peut prendre du temps, à la fin j’ai toujours eu ce que je voulais !

L’équipe de France fait-elle aussi partie de vos objectifs ?

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C’est encore un peu tôt, mais ça fait partie des objectifs. Mais je me focalise plus sur la saison et comment aider mon équipe à aller le plus loin possible. 



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