De retour en France après une parenthèse en Arabie Saoudite, à Al-Ahli Djebbah, Waël Chatti retrouve l’US Ivry. A 33 ans, l’arrière droit tentera de maintenir le club en première division après un début de saison compliqué. Entretien pour Handball magazine et Le Quotidien Du Sport.
Comment se passe ce début de saison à Ivry ?
C’est un début de saison compliqué (1 nul et 8 défaites, Ndlr). On s’attendait un peu à cela après de nombreux départs. Il y a aussi le fait d’avoir pas mal de blessés en ce début de saison (Beauchef, Garcia, Tavares,…). Ça n’a pas permis de performer comme on aurait voulu.
En tant qu’ancien, était-il important de venir prendre la suite des nombreux départs (Bozovic, Martinez, Mohamed, Ooms, Sunjic) ?
Les joueurs qui sont partis avaient de l’expérience. Ils ont joué plusieurs années en D1 française. Ils connaissaient bien ce championnat. C’étaient des joueurs importants à des postes clefs. Le fait qu’ils partent, il y a eu pas mal d’arrivées. De jeunes joueurs talentueux. Mais il faut du temps pour qu’ils s’adaptent et qu’ils se familiarisent avec le championnat de France.
Ils viennent de Norvège (Strupstad) ou d’Espagne (Floris, Jung, Soriano). La StarLigue est plus physique. Franchement, on s’attendait un peu à ce début de saison, mais les blessures ont impacté le secteur défensif comme avec Arnau Garcia, notre capitaine. Mais avec leurs retours, ça ira de mieux en mieux.
Sentez-vous que l’expérience de la saison passée avec un maintien acquis lors de la dernière journée peut être un plus pour ne rien lâcher jusqu’au bout ?
On ne va rien lâcher ! La saison est encore longue. Il nous reste beaucoup de matches. On est dans l’obligation de prendre des points avant la trêve hivernale. On aura le temps de rectifier et de récupérer d’autres joueurs comme Aymeric Zaepfel. Il faut prendre des points que ce soit à domicile ou l’extérieur.
À LIRE AUSSI : toute l’actualité du handball dans votre mag
« Avec le retour des blessés, ça va aller de mieux en mieux »
Le championnat est-il de plus en plus fort pour des équipes comme Ivry qui n’ont pas le droit à l’erreur ?
Le niveau est proche entre certaines équipes. Ça va se jouer sur des détails. A nous de relever notre niveau de jeu, défensivement et offensivement. On ne peut pas prendre autant de buts. On ne peut pas gagner des matches dans ces conditions. Il faut monter d’un cran dans l’agressivité et l’envie. On pourra alors espérer prendre des points.
Personnellement, comment se passe votre retour ?
C’est un club où j’ai gardé de bons souvenirs. J’ai passé de belles années à Ivry. Quand j’ai eu l’opportunité, je n’ai pas hésité. Quand le coach (Didier Dinart, Ndlr) m’a appelé, j’ai tout de suite dit oui. Ivry, ça joue toujours le maintien. C’est un défi.
C’est un plaisir aussi de jouer dans l’un des meilleurs championnats au monde. Le niveau est élevé. On sait qu’il y a des clubs qui ont plus de moyens, mais Ivry possède ce petit truc en plus, ce supplément d’âme. Toutes les équipes qui viennent à Ivry savent que ce ne sera pas facile. A nous de tout faire pour que ce soit le cas à chaque match. On veut garder nos chances pour le maintien.
Quel « nouveau » joueur vont découvrir les fans de l’US Ivry maintenant ?
(Sourire) Je suis toujours le même joueur. J’ai plus d’expérience que mon premier passage. Je connais plus le championnat. Je vais essayer d’apporter mon expérience aux nouveaux et de transmettre ma motivation au quotidien. On a toujours à apprendre des autres. On aura besoin de tout le monde pour gagner des matches et aller loin cette saison. J’ai retrouvé de la stabilité avec ma femme et mon fils. J’espère que, sur le plan sportif, ça va s’améliorer.
Qu’est-ce qui manque à Ivry en cette fin d’année pour se relancer ?
Une victoire ! Il faut y croire et le faire le plus tôt possible. Sinon ça va être compliqué. Il faut trouver le déclic.
En tant qu’ancien, est-ce une pression supplémentaire de réussir ?
J’ai vécu le maintien il y a deux ans. Ce sont des moments forts quand tu réussis cet objectif. On joue pour cela. On s’entraîne pour cela. Je me sens responsable. Plus qu’avant. On doit tous transmettre cela aux nouveaux. Il faut traduire ça vite par des points.