vendredi 29 mars 2024

Will Barta : « Je ne suis pas qu’un coureur de contre-la-montre »

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

L’Américain Will Barta, qui retrouve son compatriote Jorgenson, n’a pas hésité à rejoindre l’équipe espagnole et veut effacer une saison précédente frustrante chez EF Education-Nippo. Entretien, pour Le Quotidien du Sport et Sport Vélo.

Pourquoi avoir choisi de vous engager avec la Movistar ?

Cette équipe m’a témoigné de l’intérêt depuis un certain temps. C’est une équipe dont l’histoire est très riche. Il y a souvent de très bons coureurs capables de jouer les classements généraux. Quel que soit le rôle qu’il occupe, un coureur qui porte les couleurs de la Movistar la rend plus complète. J’ai toujours eu un bon ressenti envers cette équipe. Mon choix est donc logique.

La présence de Jorgenson a t-elle influé dans votre choix ?

Bien entendu. Avec Matteo, nous sommes très bons amis. On se connaît depuis que nous avons 10 ans. On a grandi et évolué ensemble à travers un sport qui n’est pas le plus populaire aux USA. Il nous arrive de partager un même appartement pendant la saison. Il m’a évoqué de bonnes choses sur la Movistar. Courir avec lui va être un plaisir. Se retrouver tous les deux dans une formation aussi historique c’est incroyable.

Quels sont vos objectifs ?

Je sors d’une saison très compliquée. Je me suis brisé le fémur. J’ai connu une année très frustrante sans pouvoir défendre réellement mes chances. J’ai beaucoup travaillé pour revenir. Mon but est de retrouver mon niveau. Je vais chercher à bien faire mon travail pour mon équipe et essayer de faire de bons résultats en contre-la-montre. J’aimerais aussi prendre ma chance dans un classement général, mais je dois prendre les choses petit à petit.

« Je sors d’une saison très compliquée »

Est-ce une erreur de vous considérer quasi exclusivement comme un coureur de chrono ?

J’ai obtenu mes meilleurs résultats en contre-la-montre, donc je ne peux nier cette aptitude, mais j’ai bien plus à offrir que cela.

Décrocher une première victoire en World Tour, est-ce pour vous une obsession ?

Gagner une course dans cette catégorie est naturellement un challenge qui me motive. C’est un rêve à concrétiser. Bien entendu la mission n’est pas simple. Il y a tellement de bons coureurs de la Movistar qui veulent la même chose. Mais si l’occasion se présente je ferai tout pour la saisir. J’ai à la fois envie d’apporter ma pierre à l’édifice tout en tentant ma chance également.

Quelle course rêvez-vous de remporter ?

J’aime beaucoup les classiques comme Liège-Bastogne-Liège ou des courses comme le Tour de Lom-bardie. Je les trouve exaltantes.

Vous sentez-vous également porté d’une mission que celle de représenter le cyclisme US ?

J’ai reçu tellement de soutien du cyclisme américain que c’est même un devoir. Je fais de mon mieux, mais je ne suis pas le seul non plus.Il y a pas mal de très bons coureurs américains désormais.

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