lundi 2 décembre 2024

Wimbledon : les clés de la finale (féminine), par Jasmine Paolini et Barbara Krejcikova

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

Jean-Marc Azzola, en direct de Wimbledon

Il y aura une nouvelle reine couronnée, samedi, à Wimbledon entre l’Italienne Jasmine Paolini et la Tchèque Barbora Krejcikova. Deux néophytes à ce niveau sur le gazon du SW19. D’ici là les deux finalistes ont exprimé leur bonheur d’en être arrivées là et ont hâte d’en découdre.

Jasmine Paolini

« J’essaie d’écrire ma propre histoire »

Sur sa victoire contre Vekic (2/6, 6/4, 7/6)

« Ce match a été très intense physiquement et sur le plan émotionnel. Au départ cela a été très compliqué pour moi. Elle me faisait courir sur toutes les balles. Elle servait très bien aussi contrairement à moi. Mais je n’ai cessé de me dire de me battre de sorte à essayer de faire tourner ce match en ma faveur. Cela a finalement fonctionné. Mais cette confrontation a demeuré un dur combat physiquement et mentalement ». 

Sur le fait qu’elle pourrait recevoir le trophée des mains de la Reine samedi…

« C’est naturellement un honneur, un plaisir de me retrouver sur ce court devant la Reine. Cela va me faire bizarre. Cela va forcément être un grand moment de jouer cette finale ». 

Si on lui avait dit qu’elle en serait-là un an en arrière…

« Même deux mois en arrière ! (rire). J’aurais répondu à cette question : mais vous êtes fou ! (rire). Deux finales de Grand Chelem de suite, cela me surprend tout de même beaucoup. Je me sens relax et cela m’étonne aussi énormément. Je reste la même personne. Mais peut-être que samedi je serais très nerveuse et que je serais en train de trembler (sourire)… ». 

Sur son acclimatation au gazon

« Je ne sais pas si c’est devenu ma meilleure surface. Mais sur gazon je peux très bien frapper la balle. Bien me déplacer aussi. C’est essentiel pour moi. Je peux bien défendre ». 

Sur ses grandes capacités athlétiques

« Je travaille avec un nouvel entraîneur physique, Andrea depuis Rome en 2023. Il m’aide beaucoup. J’essaie de l’avoir le plus possible avec moi car le physique constitue une composante essentielle dans mon jeu. Tout comme la prévention, la nutrition… Mais je pense que j’étais rapide déjà avant. Mon coach (Renzo Furlan, Ndlr) me dit que je me déplace encore mieux qu’il y a un an en arrière. Je le crois (sourire) ». 

Sur le fait qu’elle est beaucoup soutenue par le public de Wimbledon

« J’ai toujours été comme cela à exprimer des émotions et me battre sur un court. Et je le serais toujours. J’aime de plus en plus jouer dans des grands stades. Je suis reconnaissante envers les gens qui viennent me voir jouer ». 

Sur la place qu’elle tient dans l’histoire de l’âge d’or du tennis féminin italien 

« Toutes ces championnes (Vinci, Pennetta, Schiavone, Errani, Ndlr) m’ont beaucoup inspiré. Mais je ne veux pas me comparer à elles. J’écris ma propre histoire et je dessine ma propre carrière. Néanmoins je leur dois beaucoup. C’est important de réaliser de grandes choses même pour les générations qui viennent. On leur montre que c’est possible ». 

Sur les clés de la finale de samedi

«C’est une ancienne vainqueure de Grand Chelem (Roland-Garros en 2021, Ndlr). Elle produit un tennis incroyable. Je me suis déjà entraînée avec elle. Mais une finale de Wimbledon cela ne ressemble à aucun autre match. Après c’est toujours la même chose. Il faut bien servir. Cela n’a pas été le cas aujourd’hui (jeudi, Ndlr) pour moi. Il me faudra aussi retourner le plus de balles possibles et contrôler le point au maximum. Sur gazon c’est très dur de défendre. Donc ces points évoqués seront essentiels à bien appliquer ». 

Barbora Krejcikova

« Je suis plus relâchée depuis le titre de 2021 »

Sur sa victoire contre Rybakina (3/6 6/3 6/4)

« Je suis tellement fière de me retrouver en finale. Pour retourner le service de Elena c’était compliqué. Elle servait très bien. J’ai essayé de deviner et je me lançais en essayant d’anticiper. Au début elle a affiché un niveau incroyable. Il a fallu que je reste dans le match à tout prix ». 

Sur ce qui a changé depuis sa victoire à Roland-Garros en 2021

« J’ai dû m’améliorer dans quasiment tous les domaines. Je pense que j’ai pas mal progressé sur surfaces rapides. J’ai dû faire évoluer mon jeu car les autres joueuses le font aussi. Cela porte ses fruits car je suis à nouveau en finale de Grand Chelem ». 

Sur ce qui l’attend en finale contre Paolini

« Je m’attends à un match très difficile. Cela va être le cas pour nous deux. Cela devrait donner lieu à une farouche bataille, un rude combat des deux côtés du terrain ». 

Sur ce qui la surprend sur elle le plus d’être en finale

« Avant le tournoi j’ai traversé une période très difficile. Il y a un mois je n’aurais pas pensé arriver en finale de Wimbledon. Je me suis alors dit que je devais me faire surtout plaisir en pensant moins au résultat pur et à mes performances. Je me suis fait la réfléxion que je devais absolument m’amuser davantage d’autant que j’ai déjà réalisé pas mal de choses. Jusqu’à maintenant cette méthode a bien marché. Je savoure bien plus ce moment actuel que cela a été le cas à Paris (en 2021, Ndlr). J’étais beaucoup plus stressée car c’était la toute première fois. Depuis ce titre je suis plus relâchée ». 

Sur sa place dans l’histoire du tennis en Tchéquie

« Nous avons une longue histoire tennistique dans mon pays à Wimbledon mais aussi dans les autres Majeurs. Quand j’étais petite il y a pas mal de championnes que je regardais. Mais pendant mes années junior j’ai beaucoup été inspirée par Jana (Novotna vainqueur à Wimbledon en 1998, Ndlr), cette grande championne. Je l’ai rencontré. Je la regardais beaucoup, comment elle se comportait…

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