Recruté cet été après cinq ans à Veszprém, Yahia Omar est l’un des nouveaux hommes forts du PSG après la retraite de Nikola Karabatic. A 27 ans, la star égyptienne ne manque pas d’ambition avec son nouveau club, mais il sait que cela passera d’abord par de bons matches et une grande humilité. Entretien exclusif. Entretien pour Handball magazine et Le Quotidien Du Sport.
Comment se passe votre expérience en France jusqu’à présent ?
Je suis très heureux. Tout le monde est sympa avec moi dans le club. Depuis que je suis arrivé, on fait en sorte de m’aider à m’intégrer au plus vite. Je suis content aussi du travail fait avec le coach (Raul Gonzalez). Le handball est simple ici. Nous travaillons durement au quotidien à l’entraînement. On apprend de nos erreurs pour ne plus les commettre. On fait en sorte de progresser. Je me sens bien. J’ai la confiance des dirigeants, du coach et de mes coéquipiers. Tout est réuni pour que je puisse jouer mon meilleur handball.
Après cinq ans à Veszprém, sentiez-vous que c’était le moment de connaitre un nouveau défi dans votre carrière ?
J’ai pris la décision de venir pour avoir ce nouveau défi. J’avais besoin de changer. Le championnat est fort en France. Un peu plus qu’en Hongrie. Ça me permet de grandir et de m’affirmer comme personne. Ça me développe comme joueur. Je suis aussi un humain. Et vivre à Paris, c’est incroyable (sourire). C’est une ville unique. Ça me permet aussi de m’épanouir. Je la découvre au quotidien. Je ne regrette pas mon choix.
Le fait de passer après des stars comme Nikola Karabatic, Nedim Remili, Daniel Narcisse, Sander Sagosen ou Mikkel Hansen, est-ce une pression supplémentaire ?
C’est compliqué de venir après tous ces grands joueurs. Ils ont fait beaucoup pour le PSG, mais ils ont aussi fait beaucoup pour le handball. Maintenant, c’est à moi de suivre leur exemple.
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« La Ligue des Champions, ça se joue sur des détails »
Pensez-vous que le groupe est assez armé pour rivaliser et tenir sur la longueur cette saison ?
On regarde devant aussi bien en championnat qu’en Ligue des Champions. Pour le moment, on a juste besoin de continuer comme on le fait ces dernières semaines. On a la capacité de battre tout le monde. Il faut espérer maintenant que l’on soit dans un bon jour avec tout le monde à 100% pour espérer faire encore plus.
Qu’est-ce qui vous a le plus surpris depuis votre arrivée au PSG ?
Le public est incroyable. J’arrive d’un pays où l’on est d’abord fan de foot avant d’être passionné de handball. C’est important de ressentir ce soutien pour se dépasser. Ça me fait penser aux supporteurs de Zamalek. Ils sont même un peu plus chauds (sourire). Ils sont incroyables. On est heureux de les avoir avec nous, notamment sur des grandes rencontres où l’on sent qu’ils seront toujours derrière nous jusqu’au bout. Ça change tout.
Yahia Omar impatient de jouer la Ligue des Champions
Comment jugez-vous le parcours du Paris Saint-Germain en Ligue des Champions cette saison ?
On a pu le voir sur la première partie de la Ligue des Champions, on a fait en sorte de réussir une belle campagne. Sur les sept premiers matches, on a perdu qu’un match face à Veszprém (41-28), on a su alors se remobiliser pour apprendre de cette rencontre.
On a appris de nos erreurs sur cette rencontre et on a pu repartir de l’avant. On sait que la Ligue des Champions est une compétition difficile qui ne laisse pas de place à la moindre baisse de concentration. Nous avons beaucoup poussé pour être à notre place et viser les deux premières positions (directement qualificatives en quarts de finale, Ndlr). L’alchimie opère dans l’équipe. On se connaît bien ensemble maintenant. J’ai pu prendre mes marques. Avec l’entraîneur, on sait ce qu’il attend de nous. On ne peut que progresser, mais c’est intéressant déjà ce qu’on a fait jusqu’à présent.
Est-on trop impatient avec le PSG à l’idée de le voir remporter cette Ligue des Champions, la première de son histoire ?
C’est toujours un grand combat pour remporter la Ligue des Champions. Surtout la première de son histoire. Tout le monde connaît la difficulté de le faire. C’est une compétition très dure. Tout le monde veut remporter ce grand trophée. Mais, finalement, il n’y a toujours qu’un seul vainqueur. Tout se joue sur des petits détails. On a encore une longue route devant nous. Il ne faut pas penser encore au Final four. Tout est encore possible. Mais on veut en faire en sorte que l’on soit sur le bon chemin. Pour l’instant, c’est le cas.